Microsoft et Sony s’affrontent sur l’accord d’Activision lors d’une audience réglementaire de l’UE

Les géants de la technologie Microsoft et Sony se disputent actuellement le projet d’acquisition d’Activision Blizzard par le premier lors d’une audience réglementaire à enjeux élevés de l’Union européenne (UE) à Bruxelles, en présence de nombreux acteurs de l’industrie, régulateurs et avocats. La délégation de Microsoft est dirigée par le vice-président et président Brad Smith, soutenu par le directeur de la Xbox, Phil Spencer, tandis que le chef des jeux de Sony, Jim Ryan, et le PDG d’Activision Blizzard, Bobby Kotick, représentent respectivement leurs sociétés.

Plus tôt dans la journée, Smith a révélé que Microsoft avait signé un contrat juridiquement contraignant de 10 ans avec Nintendo pour apporter la franchise Call of Duty d’Activision Blizzard aux consoles Nintendo avec toutes les fonctionnalités, le contenu et la parité des dates de sortie. Peu de temps avant l’audience, Smith a déclaré aux journalistes :

Je pense que nous allons préciser que notre acquisition d’Activision Blizzard apportera plus de jeux à plus de personnes sur plus d’appareils et de plates-formes que jamais auparavant. Nous sommes plus que disposés, compte tenu de notre stratégie, à répondre aux préoccupations des autres, que ce soit par des contrats, comme nous l’avons fait avec Nintendo ce matin, ou par des engagements réglementaires, comme nous l’avons toujours été.

L’audience à huis clos à Bruxelles verra Microsoft plaider en faveur de l’acquisition auprès des autorités antitrust de l’UE à un moment où l’accord fait déjà face à une vive opposition aux États-Unis et au Royaume-Uni. Smith dirige une délégation de 18 cadres supérieurs de Microsoft, dont le PDG de Microsoft Gaming, Phil Spencer, qui est publiquement considéré comme le visage de l’acquisition. De l’autre côté de l’acquisition, le PDG d’Activision Blizzard, Bobby Kotick, défend également l’accord comme l’un de ses principaux partisans aux côtés de Microsoft.

Sony – « l’objecteur le plus bruyant » à l’acquisition – est représenté par le président et chef de la direction de Sony Interactive Entertainment, Jim Ryan, qui est publiquement en désaccord avec Phil Spencer depuis septembre dernier. Des représentants des critiques Google et Nvidia, de nombreux acteurs de l’industrie, dont Valve et Electronic Arts (EA), la Fédération européenne des développeurs de jeux et des régulateurs antitrust d’Allemagne, de Belgique, de République tchèque, de Finlande, de France, d’Italie, du Portugal, d’Espagne et de Suède sont tous présents pour ce qui pourrait bien décider de l’avenir de l’accord Microsoft-Activision.

Restez à l’écoute ici sur MP1st pour toutes les nouvelles et annonces concernant l’acquisition proposée d’Activision Blizzard par Microsoft.

Source: Reuter (Commentaires de Smith fournis par Bloomberg)

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