Michael Higgins : L’abordabilité alimente la colère des Canadiens – pas les théories du complot

« C’est l’économie, stupide », c’est une phrase que Trudeau ferait bien de retenir

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Confronté à des vérités inconfortables, le premier ministre Justin Trudeau esquive ou induit souvent en erreur. Confronté récemment aux raisons pour lesquelles les Canadiens sont en colère, Trudeau a blâmé les problèmes de division, les théories du complot et la « droite ». Une telle déviation ne contribuera pas à apaiser la colère, mais elle met en évidence à quel point le premier ministre est déconnecté de la vie des Canadiens.

Un nouveau sondage inquiétant de Léger pour Postmedia dresse un tableau sombre de l’état émotionnel du pays et explique pourquoi les Canadiens se sentent si livides et sombres.

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Cinquante-neuf pour cent des gens sont en colère (un sur quatre se décrivant comme très en colère), tandis que près des trois quarts des Canadiens ont l’impression que tout est brisé.

C’est la hausse du coût de la vie qui pèse lourdement sur les gens, et non les théories du complot fantaisistes. Mais comme le dit Trudeau, les Canadiens ne se mettent en colère contre la politique que lorsqu’ils « sortent de leur vie quotidienne ».

« À l’heure actuelle, la politique est conçue pour énerver les gens et les inciter à adopter une opinion bien arrêtée sur ceci ou cela », a déclaré Trudeau. dit Ryan Jespersen, animateur de l’émission Real Talk, à Albert la semaine dernière.

« Une grande partie de la politique est déconnectée de (la vie quotidienne) à l’heure actuelle parce que les gens tentent de créer des conflits »

Le premier ministre voudrait nous faire croire que lorsque les Canadiens sont préoccupés par les défis quotidiens – comme payer leur hypothèque et leurs factures d’épicerie – leur colère disparaît d’une manière ou d’une autre. Mais comme le démontre ce sondage, les Canadiens sont en colère et se sentent brisés précisément parce que leur vie quotidienne est mise à mal. Ils ne sont pas mécontents à cause de la politique, mais parce qu’ils ne peuvent pas payer l’hypothèque, parce que la nourriture est très chère et parce que les soins de santé sont défaillants.

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Lorsqu’une vie décente est hors de portée pour de nombreux Canadiens, il est évident que les gens vont être sombres et bouleversés. Le Premier ministre reste aveugle aux causes de ces sentiments. Il a si délibérément des œillères qu’il refuse de reconnaître la cause de la souffrance des Canadiens. Depuis quand payer le loyer et acheter de la nourriture est-il une « question marginale » ?

Le sondage Léger a demandé aux Canadiens ce qui comptait le plus pour eux. Les cinq principales préoccupations étaient : la hausse des coûts et de l’inflation ; soins de santé; avoir les moyens de se loger ; taux d’intérêt et criminalité. Ce sont des choses qui mettent les Canadiens en colère, et elles font toutes partie de la vie quotidienne.

Le sondage demandait aux gens pourquoi ils estiment que le pays est brisé et, encore une fois, les principaux problèmes concernaient la vie quotidienne : le fait que tout est cher ; les dirigeants actuels du pays ; le système de santé défaillant et la baisse du niveau de vie.

Quant aux mythiques « questions de coin » de Trudeau qui agacent tant les gens, elles n’apparaissent nulle part.

« C’est l’économie, stupide » a été utilisé lors de la campagne présidentielle de Bill Clinton en 1992. Trudeau ferait bien de s’en souvenir.

Il ferait également bien d’examiner en profondeur ce sondage Léger, car il est troublant de constater à quel point le mécontentement est répandu parmi les Canadiens. Lorsque 27 pour cent des gens se disent « très en colère » et que seulement 3 pour cent se décrivent comme « très heureux », c’est un état lamentable pour un pays.

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Les hommes, avec 60 pour cent, sont les plus en colère, mais les femmes suivent de près avec 58 pour cent. Pendant ce temps, plus de femmes (72 pour cent) que d’hommes (66 pour cent) pensent que le pays est brisé.

Étonnamment, même 43 pour cent des libéraux estiment que le pays est brisé. Lorsque vos propres partisans ressentent cela, il est temps d’arrêter de chercher des excuses et de commencer à régler les problèmes.

Et si l’avenir d’un pays est entre les mains des jeunes, le Canada n’a guère de raisons d’être optimiste. Les deux tiers des 18-34 ans estiment que le pays est brisé, et plus de la moitié d’entre eux sont en colère.

Même 58 pour cent des électeurs du NPD sont énervés.

Le seul point positif du sondage est que 78 pour cent des libéraux sont satisfaits de la façon dont le pays est géré. Mais alors, ils diraient cela, n’est-ce pas ?

Les prochaines élections fédérales pourraient ne pas avoir lieu avant octobre 2025, soit dans 19 mois. Trudeau ne montre aucun signe de démission et, avec le soutien aux libéraux en chute libre, des élections anticipées ne sont pas envisageables.

En fait, un Nanos récent enquête prédit que si des élections avaient lieu maintenant, les libéraux pourraient être si dévastés qu’ils pourraient se classer troisième derrière le NPD, qui pourrait revendiquer la place de l’opposition officielle contre un gouvernement conservateur majoritaire.

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Regarder l’agonie d’un parti politique est généralement un exercice académique intéressant. Mais lorsque les derniers mois s’accompagnent d’un premier ministre aveugle aux sentiments des Canadiens et d’un gouvernement incapable de répondre aux principales préoccupations de sa population, cela devient une menace existentielle pour le mode de vie d’un pays.

Le Canada est en colère et se sent brisé parce que Trudeau est déconnecté et que les libéraux sont à court d’idées.

Si Trudeau se souciait du peuple, il démissionnerait. Si Trudeau se souciait du parti, il démissionnerait. Mais comme Trudeau ne se soucie que de Trudeau, il ne le fera pas.

Et ainsi la colère et le désarroi continueront.

Poste National

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