1974 marque un tournant dans le cinéma d’horreur avec des classiques comme *The Texas Chain Saw Massacre* et *Black Christmas*. Parmi les films notables, *Frightmare* de Pete Walker se distingue par son exploration du cannibalisme à travers l’histoire troublante d’Edmund et Dorothy, un couple de meurtriers libérés d’un asile. Alors qu’Edmund espère une vie paisible, les démons du passé ressurgissent, menaçant leur tranquillité et impliquant la fille d’Edmund dans des actes de violence.
Une Année Mémorable pour l’Horreur
1974 est une date marquante dans le monde du cinéma d’horreur. Cette année célèbre le 50e anniversaire de The Texas Chain Saw Massacre et Black Christmas, ainsi que d’autres œuvres moins connues comme Abby, The Perfume of the Lady in Black, et Sugar Hill. Parmi ces sorties, Frightmare se distingue comme un artefact unique, un proto-slasher captivant et sanglant qui délivre un récit troublant sur le cannibalisme. Le critique Philip French de The Times l’a qualifié de « film d’horreur britannique moralement répréhensible, sans la moindre touche d’humour ». Réalisé par Pete Walker, ce film culte capture l’essence de Blood Feast de 1963, tout en offrant une perspective singulière. À l’approche des festivités, il est temps de mettre en lumière l’un des slashers les plus sous-estimés des années 70, qui possède bien plus à offrir qu’il n’y paraît.
Une Histoire de Cannibalisme et de Folie
Le scénario de David McGillivray (aussi connu pour Satan’s Slave) nous plonge dans la vie d’Edmund (Rupert Davies) et de sa femme, la meurtrière Dorothy (Sheila Keith). Internés dans un asile psychiatrique en 1957 après que Dorothy a tué et dévoré six personnes, Edmund est complice de ses crimes. Des années plus tard, les médecins jugent qu’ils sont rétablis et peuvent réintégrer la société. Le couple âgé troque la vie derrière les barreaux contre une existence paisible à la campagne, retournant à leur ferme isolée. Bien qu’Edmund espère un nouveau départ, il craint que sa femme ne reprenne ses anciennes habitudes de chasse aux villageois innocents. L’environnement rural semble apaiser Dorothy, mais des ténèbres refont surface, menaçant sa santé mentale.
Dans cette dynamique familiale complexe, Jackie (Deborah Fairfax), la fille d’Edmund, tente de naviguer sa relation tumultueuse avec sa demi-sœur, Debbie (Kim Butcher), qui a grandi dans un orphelinat. Debbie est une adolescente rebelle, ne respectant que ses propres règles, et se retrouve au cœur d’une altercation avec la police après la découverte d’un barman brutalement mutilé. Avec son petit ami Alec (Edward Kalinski) et sa bande de motards, elle est impliquée dans une attaque préméditée et dérobe le corps pour échapper à la justice. Pendant ce temps, Jackie, en proie à sa propre lutte, fait des visites nocturnes à la propriété de son père, apportant des paquets de cerveaux d’animaux dans l’espoir de tromper Dorothy en lui faisant croire qu’il s’agit de chair humaine, afin de satisfaire ses pulsions meurtrières.