Mercedes-Benz faces significant sales challenges, particularly in China, leading to a disappointing third-quarter performance. The company reported a nearly 50% drop in operating profit to €2.5 billion and a staggering 64% decrease in luxury vehicle revenue. Despite generating solid cash flow, forecasts for 2024 predict a further 15% decline in overall profits. The ongoing market issues, compounded by fierce competition and changing consumer behavior, hinder recovery efforts, with analysts wary of improvements amid a fundamentally weak automotive market.
Les constructeurs automobiles allemands traversent des périodes difficiles sur le marché, notamment en Chine, où les ventes de voitures de luxe subissent une forte baisse. Mercedes-Benz est particulièrement touché, avec un troisième trimestre en demi-teinte et peu d’espoir d’amélioration.
Au cours de l’été, Mercedes-Benz a enregistré une chute significative de ses bénéfices en raison d’une baisse des ventes de ses véhicules haut de gamme en Chine. Le résultat d’exploitation (Ebit) a diminué de près de 50 % par rapport à l’année précédente, s’élevant à 2,5 milliards d’euros entre juillet et septembre. Dans le secteur des voitures particulières, le résultat d’exploitation a chuté de 64 %, tombant à 1,2 milliard d’euros, ce qui traduit un rendement de seulement 4,7 % — une performance bien inférieure à celle de l’année précédente à 12,4 %. L’entreprise a attribué cette baisse à un environnement de marché difficile, accentué par une concurrence accrue, en particulier en Chine.
Des prévisions de résultats en baisse
Le directeur financier, Harald Wilhelm, a annoncé son intention de renforcer les efforts en matière d’efficacité et de réduction de coûts. Il a précisé que les résultats du troisième trimestre ne répondent pas aux normes de performance internes de Mercedes-Benz. Malgré ces défis, l’entreprise a tout de même réussi à générer des liquidités solides, avec un cash-flow de 2,4 milliards d’euros, légèrement supérieur à l’année précédente.
Face à ces résultats décevants, Mercedes-Benz a également revu à la baisse ses prévisions de bénéfices pour cette année. Le rendement de la division des voitures est désormais estimé entre 7,5 et 8,5 %, alors qu’il était de 12,6 % l’an dernier. On s’attend à ce que le résultat d’exploitation global diminue de plus de 15 % en 2024, contre près de 20 milliards d’euros l’année précédente.
En Chine, la crise du marché immobilier pousse les consommateurs aisés à hésiter à acheter des modèles haut de gamme tels que la Classe S et la Maybach, après plusieurs années de croissance. Le mix des ventes s’est donc aggravé par rapport à l’année précédente. Après neuf mois, les ventes de voitures particulières n’ont chuté que de 4,3 %, avec 1,46 million d’unités vendues, alors que le bénéfice d’exploitation a chuté de 44 %, un écart considérable. Mercedes attribue cette dégradation à des prix moins compétitifs et à un mix de produits défavorable, en plus des fluctuations liées aux changements de modèles.
Pour le quatrième trimestre, les prévisions ne laissent pas entrevoir de reprise significative – les ventes devraient rester au même niveau que celles du troisième trimestre. Cela implique un léger recul pour l’année entière, alors que l’entreprise espérait une reprise au cours du second semestre pour atteindre le volume de ventes de 2023.
Le marché automobile chinois, le plus vaste au monde, a longtemps été un moteur de profits pour Mercedes-Benz, mais il devient désormais un frein à la croissance. Le gouvernement chinois tente d’activer une relance économique, mais les analystes restent sceptiques quant à son efficacité pour revitaliser Mercedes et les autres marques automobiles allemandes. La faiblesse du marché persiste, et les experts de Barclays soulignent que Mercedes, BMW et Audi doivent désormais ajuster leurs prix face à une concurrence de plus en plus accrue des fabricants chinois dans un secteur qu’ils dominaient auparavant. Les entreprises locales intensifient leurs efforts pour conserver une place importante sur le marché, rendant la situation encore plus complexe pour les marques traditionnelles. La Chine demeure donc un marché difficile pour les grands noms de l’automobile.