Dean Richards, un soignant de 43 ans en Cornouailles, risque jusqu’à deux ans de prison pour avoir amarré légalement sa péniche sur un terrain qu’il possède. Après sept ans de lutte et 200 000 £ de frais, il se bat contre un voisin et le conseil local. Bien qu’il ait suivi les réglementations, il se sent puni pour des erreurs administratives. Son cas pourrait créer un précédent pour les propriétaires de bateaux, incitant à une campagne de financement participatif pour défendre ses droits.
Un Soignant Menacé de Prison pour Amarrage de Sa Péniche
Un soignant de 43 ans, Dean Richards, se retrouve face à des accusations pouvant entraîner jusqu’à deux ans de prison pour avoir amarré sa péniche sur un terrain qu’il possède légalement en Cornouailles. Ce père de famille, qui élève son fils de 8 ans, est contraint de dormir chez ses parents afin de financer ses frais juridiques. En plus de cela, il a reçu un avis d’exécution du conseil local ainsi qu’une poursuite en justice de la part d’un voisin possédant une résidence secondaire. Selon Dean, cette situation difficile perdure depuis sept ans et lui a coûté la somme exorbitante de 200 000 £. ‘C’est un chemin solitaire. Je me sens comme une fourmi affrontant un éléphant,’ confie-t-il.
La péniche vintage de 86 pieds, issue de la Royal Navy, est actuellement échouée sur le rivage à Point Quay, une zone submergée à marée haute mais accessible à marée basse. Son voisin a engagé des poursuites pour intrusion et nuisance. Dean affirme que le conseil de Cornouailles et l’Organisation de gestion marine l’ont mal informé en lui disant qu’il n’avait pas besoin de licence marine. ‘Je suis puni pour leur erreur,’ déclare-t-il. Malgré l’opposition d’une ‘minorité de personnes riches’, Dean reçoit le soutien de nombreux habitants qui, bien que solidaires, hésitent à s’exprimer publiquement par crainte de représailles.
Un Lutte pour le Droit d’Amarrer
Dean a acquis le terrain, incluant le rivage et le fond marin, en 2017 après avoir vendu deux propriétés de grande valeur. Peu après, il a acheté aux enchères un quai et une rampe de lancement. Il a par la suite acquis le navire qu’il souhaitait transformer en domicile pour lui et son fils, un choix lié à ses souvenirs d’enfance et à ses racines familiales. Ancien banquier, Dean a été motivé à changer de vie après avoir observé les difficultés de certaines personnes à accéder à un logement décent, exacerbées par la tragédie de la perte de son frère.
Avant de se lancer dans cette aventure maritime, Dean a méticuleusement recherché les réglementations pour s’assurer de ses droits. Bien qu’on lui ait initialement assuré qu’aucune licence n’était nécessaire pour amarrer son bateau, cette décision a été révoquée un an plus tard, ce qui l’a conduit à se voir refuser une licence malgré l’approbation d’organismes comme l’Agence de l’environnement et la Royal Yachting Association. ‘Je ne suis qu’un homme qui ne peut pas se permettre de se battre contre eux, mais ce combat est devenu bien plus grand que moi,’ déclare-t-il, soulignant que la liberté de choix de mode de vie est en jeu.
Dean souligne que son cas pourrait établir un précédent dangereux pour tous les propriétaires de bateaux à travers le pays, surtout avec l’augmentation des frais de licence. Il a lancé une campagne de financement participatif pour empêcher que l’amarrage de bateaux ne soit considéré comme un délit passible d’emprisonnement. Le conseil de Cornouailles a précisé que chaque décision de planification est prise sur la base des faits spécifiques de chaque cas, laissant la porte ouverte à l’appel.