Pour moi, elle sera toujours ma mère de cinéma, grâce principalement à des films comme « Rencontres du troisième type », « Une histoire de Noël » et « Harry et les Henderson ». C’était mon introduction à la présence à l’écran de Dillon et elle dégageait cette énergie bienveillante, épuisée et légèrement maladroite que chaque enfant veut chez une maman. Elle n’est pas le genre d’acteur à disparaître dans l’arrière-plan et à être simplement « la femme » ou « la mère », même si la plupart des rôles pour lesquels elle est connue entrent dans ces catégories.
Dillon a pu injecter tranquillement à ses personnages une émotion réaliste et, plus important encore, de l’humour. « A Christmas Story » en est un parfait exemple. Pour Ralphie, elle était la barrière entre lui et son pistolet bien-aimé Red Ryder BB, ce qui aurait pu la mettre sous un jour méchant puisque nous voyions l’histoire à travers les yeux de Ralphie, mais au lieu de cela, Mme Parker apparaît comme douce et solidaire et vous vous aurez même un aperçu de son enjouement avec « The Old Man », alias son mari, joué par feu le grand Darren McGavin.
La façon dont elle persuade Randy, le petit frère, de manger sa purée de pommes de terre tout en ennuyant simultanément (et sciemment) l’enfer de son mari ou comment elle couvre Ralphie après qu’il a battu la merde de Scut Farkus était une excellente écriture sur la page et parfaitement étoffé par Dillon.