Meilleur chien/Un outsider


Comme le titre l’indique, Meilleur chien/Un outsider (publiée en 2001) est une pièce sur la compétition, les renversements et les images miroir qui reflètent le vrai soi. L’idée qui est devenue Meilleur chien/Un outsider peut être trouvé dans l’une des premières pièces de Parks, Le jeu américain (1995), qui met en scène un fossoyeur nommé le père trouvé dont l’obsession pour Abraham Lincoln le conduit à trouver du travail dans un spectacle. J’aime le lien dans Meilleur chien/Un outsider, le Père Fondateur applique un visage blanc, modèle plusieurs types différents de fausses barbes et s’assoit sur une chaise en attendant les visiteurs qui paient pour assassiner « Abraham Lincoln » avec un pistolet à casquette. Bien que le Père Fondateur et Link occupent le même poste, les similitudes entre ces deux protagonistes s’arrêtent là. Quoi qu’il en soit, la fascination de Parks pour l’histoire, en particulier son histoire personnelle, et la manière dont l’illusion peut révéler l’identité donne lieu à un drame captivant.

Meilleur chien/Un outsider raconte l’histoire de deux frères, Lincoln et Booth, qui, abandonnés d’abord par l’un de leurs parents, puis par l’autre, doivent dépendre l’un de l’autre pour survivre depuis qu’ils sont adolescents. Aujourd’hui âgés d’une trentaine d’années, les frères luttent pour se refaire une vie, celle qui les sortira de la pauvreté. Lincoln, un maître du jeu d’escroquerie à trois cartes, a abandonné une vie de crime pour un travail plus respectable en se faisant passer pour Abraham Lincoln dans une salle d’arcade. Booth, quant à lui, gagne sa vie en tant que petit voleur, souhaitant imiter le succès de son frère aîné en apprenant à « lancer les cartes ». Tout au long de la pièce, les frères s’affrontent, rivalisant pour le contrôle. À tout moment, l’un peut céder le pouvoir sur l’autre, pour ensuite y renoncer au moment suivant. Ainsi, Meilleur chien/Un outsider révèle un monde à l’envers dans lequel vivent Lincoln et Booth, un monde chaotique aussi dangereux qu’illusoire.



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