lundi, mars 31, 2025

Médicament pour enfants en vogue : attention au risque accru de maladies chroniques

Des chercheurs ont découvert que des médicaments prescrits aux enfants, notamment les antibiotiques, pourraient augmenter le risque de maladies chroniques en affectant le développement du microbiome et la production d’insuline. L’étude sur des souris a révélé que l’administration d’antibiotiques à une période clé de développement entraînait une diminution des cellules productrices d’insuline et une élévation du taux de sucre dans le sang. Ces résultats soulignent l’importance du microbiome infantile et ouvrent la voie à de nouvelles approches pour prévenir des maladies comme le diabète de type 1.

Des chercheurs ont révélé que certains médicaments souvent prescrits aux enfants pourraient potentiellement accroître le risque de maladies chroniques. Cette étude met en lumière l’impact des antibiotiques administrés aux jeunes enfants durant une phase cruciale de leur développement, suggérant qu’ils pourraient entraver la formation des cellules productrices d’insuline dans le pancréas.

L’importance du microbiome infantile

Selon cette recherche réalisée sur des souris, l’influence du microbiome infantile sur la santé à long terme est significative. Le microbiome, qui désigne l’ensemble des micro-organismes (bactéries, virus, champignons) vivant dans et sur le corps d’un bébé, commence à se développer dès la naissance. Ce développement est influencé par divers facteurs, notamment le mode d’accouchement et l’allaitement.

Les scientifiques de l’Université du Colorado Boulder ont souligné que leurs conclusions sur l’utilisation des antibiotiques pourraient ouvrir la voie à de nouvelles méthodes pour traiter ou prévenir des maladies métaboliques, comme le diabète de type 1. Jennifer Hill, l’auteure principale de l’étude, a exprimé l’espoir que ces résultats sensibilisent davantage à l’importance du microbiome durant la petite enfance.

Vers de nouvelles approches de traitement

Le diabète de type 1 résulte d’une incapacité du corps à produire de l’insuline, entraînant une hyperglycémie. Actuellement, environ 5,6 millions de personnes au Royaume-Uni vivent avec cette maladie, bien que le type 1 ne touche qu’une personne sur dix parmi elles. Des études antérieures ont révélé que les enfants allaités ou nés par voie vaginale, deux facteurs favorisant un microbiome sain, présentent un risque réduit de développer ce type de diabète.

Hill et son équipe ont mené des expériences en administrant des antibiotiques à large spectre à des souris, correspondant à une période de développement humain de sept à douze mois. Les résultats ont montré que ces souris avaient moins de cellules bêta productrices d’insuline et des niveaux de sucre dans le sang plus élevés. « C’est alarmant de constater à quel point le microbiote joue un rôle essentiel durant cette courte phase de développement, » a déclaré le professeur June Round, co-auteur de l’étude.

En conclusion, cette recherche ouvre la voie à une meilleure compréhension de l’interaction entre les antibiotiques et le microbiome, ainsi qu’à des traitements innovants pour prévenir le diabète et d’autres maladies métaboliques.

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