Matthew Lau: Trudeau en sait encore moins sur l’entrepreneuriat que sur la politique monétaire

La communauté des affaires devrait savoir qu’il ne faut pas répéter la désinformation du gouvernement sur les affaires et l’économie

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L’an dernier, le premier ministre Justin Trudeau a informé les Canadiens qu’il ne pensait pas à la politique monétaire. Peut-être pense-t-il plutôt à l’entrepreneuriat. Si c’est le cas, cela n’a pas servi à grand-chose. Considérez ses pensées confuses sur le sujet la semaine dernière dans un déclaration reconnaître les contributions économiques des entrepreneurs. Dans ce document, il a claironné le programme de bien-être des entreprises de 4 milliards de dollars du gouvernement fédéral pour l’adoption numérique, une agence d’investissement de 1 milliard de dollars pour fournir des « incitations » aux entrepreneurs à innover, une stratégie pour l’entrepreneuriat féminin de 6 milliards de dollars et un programme d’entrepreneuriat noir de 265 millions de dollars. S’il suffit d’argent pour l’entrepreneuriat, les entrepreneurs canadiens seront bientôt les chefs de file mondiaux.

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Mais pour quiconque a sérieusement réfléchi à l’entrepreneuriat, une chose est claire : la planification économique gouvernementale, les stratégies économiques gouvernementales, les subventions gouvernementales et les subventions gouvernementales – souvent sur la base de la couleur de peau ou du sexe des gens – n’ont rien à voir avec l’entrepreneuriat réel.

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L’échec de l’approche du gouvernement fédéral à l’égard des affaires et de l’entrepreneuriat se voit clairement dans les chiffres. Un tableau dans sa Énoncé économique de l’automne montre que depuis 2015, l’investissement réel des entreprises a chuté d’environ 10 % au Canada, une baisse bien en deçà de la fourchette inférieure des autres économies du G7, et un contraste frappant avec les quelque 20 % augmenter aux États-Unis au cours de la même période. UN étude en août dernier par William Robson et Mawakina Bafale de l’Institut CD Howe ont résumé les données : « La comparaison des investissements au Canada avec ceux des États-Unis et d’autres pays de l’OCDE révèle qu’avant 2015, les entreprises canadiennes comblaient un écart de longue date entre les investissements par travailleur disponible au Canada et à l’étranger. Depuis 2015, cependant, l’écart est devenu un gouffre. Parmi les causes identifiées par les auteurs : dépenses et transferts publics, impôts sur les sociétés non compétitifs, incertitude réglementaire et politique budgétaire imprévisible.

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Le fait que l’approche du gouvernement libéral – un mélange confus de planification centrale, d’action positive et d’incompétence économique générale – ait donné des résultats épouvantables ne l’a pas empêché de continuer sur la même voie. La persistance de ses politiques qui ont échoué face à des résultats défavorables illustre les différences entre le gouvernement et le secteur privé. Dans un marché libre, les entrepreneurs sont confrontés à des contraintes financières. Les entreprises qui perdent de l’argent ferment pour arrêter les pertes ou finissent par manquer d’argent à perdre, et les entreprises défaillantes sont remplacées par des entrepreneurs qui en démarrent de nouvelles. Ce n’est pas le cas avec le gouvernement, où les programmes bureaucratiques et les bénéficiaires des aumônes continuent de détruire la valeur économique tandis que les contribuables tiennent le sac.

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Le Premier ministre affirme naturellement que les programmes d’entrepreneuriat de son gouvernement ont des avantages au-delà des aspects financiers. Dans sa déclaration, il a déclaré que les subventions fédérales aux entrepreneurs qui sont des femmes ou des minorités raciales aident les propriétaires d’entreprise qui font face à des «obstacles systémiques». Quels sont ces obstacles systémiques, il n’a pas dit, mais il veut vraisemblablement dire que les programmes sont une forme d’aide aux populations défavorisées. Le problème est que la corrélation entre être un propriétaire d’entreprise qui reçoit des fonds publics en paraissant défavorisé et être réellement défavorisé est probablement négative. De plus, les véritables obstacles à l’entrepreneuriat et aux affaires au Canada sont les échecs du gouvernement : réglementation de l’industrie et du travail sans externalités, dépenses excessives du gouvernement et systèmes scolaires de mauvaise qualité qui ne préparent pas correctement les jeunes au marché du travail, pour n’en nommer que quelques-uns. Étendre encore plus le gouvernement pour assumer la responsabilité de l’entrepreneuriat est au mieux une entreprise douteuse.

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Que les libéraux aient des idées erronées sur l’économie et l’entrepreneuriat n’est pas surprenant. Ce qui est vraiment inexcusable, c’est que ces mêmes idées sont promues par certains au sein de la communauté des affaires. Ainsi dans un déclaration de la Coalition pour un avenir meilleur, un groupe de 140 organisations comprenant plusieurs des associations commerciales et industrielles les plus en vue du Canada, la coprésidente Anne McLellan a applaudi l’Énoncé économique de l’automne du gouvernement et a plaidé pour que le gouvernement crée « une stratégie industrielle inclusive et durable .” Ce type de plaidoyer des entreprises pour la planification économique du gouvernement est un excellent exemple de ce que Milton Friedman a appelé «l’impulsion suicidaire» de la communauté des affaires. La coalition a également appelé à « plus de soutien fédéral », soulignant que les 391 milliards de dollars US du gouvernement américain en matière de dépenses liées au changement climatique (qui font partie de la faussement nommée « Loi sur la réduction de l’inflation ») comme quelque chose avec lequel le Canada devrait essayer de rivaliser et elle a salué « le gouvernement planifié des incitations pour encourager les entreprises à investir dans les technologies durables.

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Lorsque Margaret Thatcher était première ministre du Royaume-Uni, les hommes d’affaires affichant les mêmes tendances regrettables que ceux du Canada aujourd’hui lui disaient que « nous avons besoin de plus d’incitatifs ! » À quoi Thatcher répondrait : « Vous vous rendez compte que les « incitations » signifient plus d’imposition, n’est-ce pas ? » Que quelqu’un le dise à la Coalition pour un avenir meilleur ! Les incitations et le soutien du gouvernement signifient plus d’imposition, et les stratégies industrielles du gouvernement ne fourniront pas les investissements nécessaires pour de bons emplois et la croissance économique. La communauté des affaires devrait savoir qu’il ne faut pas répéter la désinformation du gouvernement sur les affaires et l’économie.

Matthew Lau est un écrivain torontois.

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