Matthew Lau : Réparer les soins de santé nécessite des marchés, des prix et des profits

Chrystia Freeland se vante des sommes qu’Ottawa consacre aux soins de santé. Si dépenser de l’argent comme l’eau résolvait les problèmes, nous n’en aurions pas

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Vice-Premier ministre et ministre des Finances Chrystia Freeland a passé une grande partie de la semaine dernière à insister sur le fait que d’énormes sommes de dépenses fédérales garantiront un système de santé public solide pour les années à venir. S’exprimant à Ottawa mardi, elle dit que cette année « les provinces et les territoires recevront 52,1 milliards de dollars du gouvernement fédéral dans le cadre du Transfert canadien en matière de santé. C’est le montant le plus important jamais enregistré. Il s’élèvera à près de 55 milliards de dollars l’année prochaine et à 57,4 milliards de dollars l’année suivante. Puis, à Toronto, mercredi, Freeland a donné un discours vantant le « plan historique de soins de santé sur 10 ans de 200 milliards de dollars » du gouvernement.

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La semaine dernière également, le gouvernement fédéral a publié un communiqué de presse qui citait à nouveau les chiffres de 52,1 et 200 milliards de dollars, et ajoutait la mention de 500 millions de dollars pour un fonds de santé mentale pour les jeunes, de 3,2 millions de dollars pour « renforcer la capacité de gestion de l’offre de médicaments et d’appareils médicaux », et d’une remise de prêt étudiant allant jusqu’à 60 000 dollars pour les étudiants. médecins et 30 000 $ pour les infirmières qui travaillent dans les communautés rurales et éloignées. De plus, il mentionne, sans donner de montant, les initiatives de dépenses du gouvernement en matière de soins dentaires nationaux, d’assurance-médicaments nationale et de contraceptifs financés par les contribuables.

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Toutes ces dépenses accrues, nous dit-on, « réduiront les arriérés, amélioreront les soins primaires et réduiront les temps d’attente ». La dépense de plusieurs milliards de dollars supplémentaires « se traduira par des temps d’attente plus courts pour les chirurgies et aux urgences. Il sera plus facile de consulter un médecin ou une infirmière praticienne afin que tous les Canadiens puissent obtenir les soins dont ils ont besoin. Pourquoi les Canadiens souffrent aujourd’hui d’énormes arriérés de soins de santé qui doivent être réduits, de soins primaires insuffisants qui doivent être améliorés, de longs délais d’attente pour les interventions chirurgicales et aux urgences qui doivent être raccourcis, et de difficultés d’accès aux médecins et aux infirmières praticiennes – tout cela après que les libéraux ont été au gouvernement depuis près de neuf ans – Chrystia Freeland n’a pas expliqué.

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Les Canadiens devraient-ils croire que des dépenses plus élevées produiront réellement les résultats promis ? Les politiciens de tous bords et de tous les niveaux de gouvernement se vantent à chaque occasion du montant d’argent public qu’ils consacrent aux soins de santé, alors que l’accès aux soins de santé est en déclin. Dans l’enquête annuelle de l’Institut Fraser en 2023, les médecins signalé un délai d’attente médian de 27,7 semaines entre la référence d’un médecin généraliste et la réception du traitement — à partir 18,3 semaines en 2015. Plus de dépenses, mais un accès plus difficile. Quelqu’un m’a dit un jour de ne jamais donner d’argent à un hôpital : le personnel hospitalier travaille certainement dur pour prodiguer les meilleurs soins possibles aux patients, mais l’argent sera gaspillé par un bureaucrate ou un politicien d’un simple coup de stylo ou de clavier.

Dans son célèbre discours « La dame n’est pas faite pour se retourner » en 1980, moins de deux ans après « l’hiver du mécontentement » au Royaume-Uni, Margaret Thatcher observé« Si dépenser de l’argent comme l’eau était la réponse aux problèmes de notre pays, nous n’aurions plus de problèmes maintenant. Si jamais une nation a dépensé, dépensé, dépensé et dépensé encore, c’est bien la nôtre. Aujourd’hui, ce rêve est terminé. Tout cet argent ne nous a mené nulle part, mais il faut encore qu’il vienne de quelque part.

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Les soins de santé au Canada illustrent bien ce point. Les énormes dépenses publiques et l’implication accrue du gouvernement n’ont pas amélioré l’accès aux soins médicaux ; ils ont appauvri les contribuables et rendu l’accès plus difficile — sauf, bien sûr, le suicide assisté par un médecin, qui est maintenant si accessible et si proposé facilement que Canada est devenu infâme pour ça.

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Shawn Whatley, ancien président de l’Association médicale de l’Ontario, décrit contrôle gouvernemental dominateur des soins de santé au Canada : « L’État dicte qui peut entrer dans une clinique ; que les médecins doivent voir ; qui doit être référé ; quels types de soins doivent être offerts ; quelles notes doivent être prises ; quelles notes ne doivent jamais être prises ; données à déclarer ; et comment rapporter les données. Les soins de santé socialisés au Canada, poursuit-il, « obligent les médecins à être socialisés en ce qui concerne les factures, les honoraires, les services, les rapports et bien plus encore ». Il n’est pas étonnant que des dépenses plus élevées ne parviennent pas à offrir de meilleurs soins. Dans un message colonne plus tôt cette année, Whatley a soutenu que « en médecine familiale, les ordinateurs et la paperasse ont remplacé les soins aux patients. Les médecins de famille consacrent 19 heures à la paperasse chaque semaine. Le dernier accord de financement entre les gouvernements fédéral et ontarien, a-t-il déclaré, « représente une planification plus centralisée conçue pour résoudre les problèmes créés par la planification centrale ».

Les soins de santé planifiés de manière centralisée ne fonctionnent pas, et y consacrer davantage d’argent ne suffira pas à les faire fonctionner. Que ce soit dans le secteur de la santé ou dans d’autres secteurs, ce sont les prix, les marchés et les profits qui déterminent la fourniture efficace de biens et de services de haute qualité. Sans eux, les soins de santé canadiens sont condamné continuer à échouer.

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