Matthew Lau : Pour une nouvelle année, plus d’afflictions du gouvernement

Faire les mêmes choses qu’en 2021 ne fera que réduire davantage la croissance économique, aggraver les résultats sociaux, alimenter l’inflation et causer partout la misère

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C’est une nouvelle année, et comme les gouvernements ont l’habitude de le faire, ils célèbrent en introduisant de nouvelles afflictions. Les plus notables sont le piétinement renouvelé de divers gouvernements provinciaux sur les libertés économiques et civiles au nom de la lutte contre les virus. Comme ils l’ont fait l’an dernier, les gouvernements du Québec et de l’Ontario se sont imposés comme des piétineurs de plomb. Le gouvernement du Québec a imposé, à compter de la veille du jour de l’An, un couvre-feu quotidien de 22 h à 5 h du matin, imposé par la police infligeant des amendes pouvant aller jusqu’à 6 000 $. La province aussi banni rassemblements privés (à quelques exceptions près), ont ordonné la fermeture des lieux de culte, fermé les salles à manger des restaurants et imposé divers degrés de restriction à d’autres entreprises.

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Pendant ce temps, le gouvernement de l’Ontario – dont l’enthousiasme pour le verrouillage a établi un record l’année dernière, alors que les restaurants de Toronto subissaient la plus longue interdiction continue de manger à l’intérieur au monde – annoncé lundi à compter de mercredi, les rassemblements sociaux de plus de cinq personnes à l’intérieur ou 10 à l’extérieur seraient illégaux, les gymnases et les salles à manger des restaurants seraient fermés et d’autres entreprises seraient soumises à diverses restrictions pendant au moins trois semaines. Le gouvernement a également fermé les écoles pendant au moins deux semaines supplémentaires. Tous les autres gouvernements provinciaux, à l’exception de celui de la Saskatchewan, ont également bouleversé les enfants et les parents en retardant la rentrée scolaire ou en revenant à l’apprentissage à distance après les vacances de Noël.

Les afflictions du Nouvel An du gouvernement se sont également manifestées sous la forme d’une réglementation du travail élargie. À compter du 1er janvier, le gouvernement de l’Ontario a augmenté le salaire minimum de 4,5 pour cent à 15 $ l’heure. Les restaurants ont de nouveau été la cible de persécutions supplémentaires, car le gouvernement a aboli sa politique précédente consistant à autoriser un salaire minimum inférieur pour les employés des restaurants à pourboire qui servent de l’alcool. En conséquence, pour de nombreux restaurants, le salaire minimum effectif a augmenté de 19,5 pour cent. Le gouvernement de la Colombie-Britannique s’est également engagé sur une mauvaise voie avec une nouvelle réglementation imposant des congés de maladie payés, une politique qui, comme le salaire minimum, réduit l’emploi en gonflant artificiellement ses coûts.

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Le gouvernement fédéral a également participé à l’expansion des afflictions. Il a rendu le Régime de pensions du Canada plus cher le 1er janvier — la quatrième d’une série de cinq augmentations annuelles — en augmentant à la fois le taux d’imposition et le maximum des gains ouvrant droit à pension, de sorte que l’impôt passe de 6 332,90 $ à 6 999,60 $ pour les travailleurs gagnant 64 900 $ ou Suite. L’incidence légale de la taxe est partagée entre les travailleurs et les employeurs, mais dans la réalité économique, le travailleur paie le tout : quelle que soit la taxe imposée par le gouvernement, une entreprise pour avoir des travailleurs sur sa liste de paie est répercutée sur les travailleurs sous la forme de salaires inférieurs.

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Selon les libéraux, augmenter le coût du RPC aide les Canadiens à mieux épargner pour leur retraite. Mais Ottawa sait-il quelle proportion de mon revenu je devrais mettre de côté pour l’épargne-retraite cette année, et comment cet argent devrait être investi? Si c’est le cas, j’attends avec intérêt la décision du gouvernement quant à la proportion de mes revenus que je devrais mettre de côté pour acheter des fruits cette année, et plus précisément comment cet argent devrait être réparti entre les pommes, les oranges, les nectarines, les bananes et les ananas – parce que sûrement si les planificateurs gouvernementaux sont assez sages pour organiser mes plans de retraite, ils doivent aussi être assez sages pour organiser mon régime alimentaire.

D’un autre côté, si le gouvernement ignore ce genre de choses, il devrait alors me rembourser la valeur actuelle de ce que je dois pour les « cotisations » au RPC que j’ai versées à ce jour et me retirer du programme. Des analystes de l’Institut Fraser ont estimé que les Canadiens nés après 1970 peuvent s’attendre à un rendement annuel de seulement 2,3 à 2,5 pour cent de leurs cotisations au RPC. Rendez-moi ma cotisation obligatoire de 6 999,60 $ cette année, et tous les montants que j’ai été obligé de payer auparavant, et laissez-moi les investir moi-même. Toute autre personne insatisfaite des efforts du gouvernement fédéral pour planifier ses finances personnelles devrait également demander un remboursement.

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Non seulement le RPC interfère avec les régimes de retraite des Canadiens en remplaçant le leur par un régime d’épargne gouvernemental, mais il décourage également l’emploi en le taxant plus lourdement. Ainsi, l’inflation étant déjà une préoccupation importante pour la plupart des Canadiens, les gouvernements fédéral et provinciaux en créent davantage en imposant des pertes de productivité avec des taxes et des règlements accrus qui découragent le travail, suppriment des emplois et, à la marge, détruisent certaines entreprises.

Cette destruction d’entreprises, l’expansion du contrôle de l’État, le piétinement trop zélé de la liberté individuelle – tous des projets conjoints des gouvernements fédéral et provinciaux – ont mal servi les Canadiens. en 2021 et les années précédentes. Faire la même chose en 2022 n’aura pour effet que de réduire encore la croissance économique, d’aggraver les résultats sociaux, d’alimenter l’inflation et de provoquer partout la misère.

Matthew Lau est un écrivain torontois.

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