Matthew Lau : Pour rire : Ottawa prétend soutenir l’entrepreneuriat

Ottawa subventionne l’entrepreneuriat, mais seulement lorsqu’il appartient à des groupes démographiques qui, selon lui, méritent d’être soutenus

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La semaine dernière, Justin Trudeau a publié un déclaration pour marquer la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat. « Le gouvernement du Canada, a-t-il déclaré, s’efforce d’éliminer les obstacles afin que l’entrepreneuriat puisse continuer à prospérer. » Cela semble bien, à l’exception de la partie « continuer » : l’entrepreneuriat n’a pas du tout prospéré sous son gouvernement. Statistique Canada rapports que malgré une croissance démographique importante entre 2015 et 2022, le nombre de Canadiens travaillant à leur compte et employant d’autres personnes contre rémunération a diminué de 11 pour cent. Comparez ce déclin du nombre d’entrepreneurs à la croissance de 18 pour cent de l’emploi dans le secteur public au cours de la même période. Les deux statistiques sont liées. L’ajout d’emplois au gouvernement enlève de l’argent et des ressources dont les entreprises et les entrepreneurs ont besoin pour s’établir et se développer.

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La phrase suivante de la déclaration de Trudeau souligne son incompréhension de l’entrepreneuriat. Dans ce document, il fait la promotion des dépenses de programmes gouvernementaux et « des initiatives fédérales, notamment le programme d’entrepreneuriat noir, la stratégie d’entrepreneuriat pour les femmes, le programme d’entrepreneuriat autochtone et le programme d’entrepreneuriat 2SLGBTQI+ ». Son point de vue pour garantir le développement de l’entrepreneuriat est qu’il s’agit avant tout d’accorder des cadeaux à des entrepreneurs favorisés par le gouvernement, dont les faveurs sont principalement basées sur la couleur de leur peau, leur origine raciale, leur sexe ou leur orientation sexuelle. Mais pour donner l’aumône à certains Canadiens, le gouvernement doit prendre aux autres. En redistribuant le capital en fonction de la politique et de l’identité, au lieu de permettre aux marchés de le guider là où il est le plus productif, Trudeau écrase les affaires et l’entrepreneuriat.

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On peut faire valoir que certains segments de la population sont relativement défavorisés et devraient donc recevoir un soutien gouvernemental, mais que le soutien devrait alors être accordé aux personnes parce qu’elles sont défavorisées, et non en raison de la couleur de leur peau ou d’autres caractéristiques non pertinentes – y compris le fait qu’elles soient ou non se trouvent être des entrepreneurs. Mélanger les objectifs sociaux et économiques n’est pas un bon moyen d’atteindre ni l’un ni l’autre. Tout comme les cadeaux accordés à certains segments de la population au nom de l’équité et de la diversité n’ont pas réussi à encourager l’entrepreneuriat, il n’y a aucune bonne raison de supposer qu’ils améliorent l’équité et la diversité.

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Lorsque le gouvernement redistribue le capital, les personnes qui le reçoivent sont rarement désavantagées. S’ils l’étaient, ils n’auraient pas la force politique nécessaire pour mettre en place des programmes leur donnant un accès privilégié aux fonds publics. La redistribution gouvernementale du capital profite massivement à ceux qui peuvent assurer le contrôle de l’appareil gouvernemental – un groupe caractérisé par le pouvoir et l’influence, et non par le besoin d’obtenir des capitaux propres.

L’augmentation rapide des dépenses et l’insertion de politiques identitaires dans les programmes économiques ne sont pas les seuls moyens par lesquels le gouvernement Trudeau a découragé l’entrepreneuriat. En 2016, il a relevé le taux marginal d’imposition sur le revenu le plus élevé, une politique bien menée compris réduire l’entrepreneuriat en diminuant les retombées économiques de la prise de risque. Un récent Institut économique de Montréal étude On estime que la hausse du taux marginal le plus élevé par les libéraux, combinée à des augmentations d’impôts provinciales similaires, a réduit le nombre de nouvelles entreprises créées au Canada de plus de 12 000 sur cinq ans. Une autre politique fiscale qui réduit l’entrepreneuriat : la taxe prévue par les libéraux sur les rachats d’actions, qui découragera les entreprises ayant un capital excédentaire de le restituer aux actionnaires, le piégeant dans les grandes entreprises établies où il n’est pas accessible aux petites entreprises.

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Les politiques néfastes d’impôts et de dépenses des huit dernières années ont été aggravées par des initiatives réglementaires agressives et généralement absurdes. L’interdiction des sacs en plastique, des ustensiles et d’autres produits a rendu le fonctionnement plus coûteux pour les restaurants, les détaillants et de nombreuses autres entreprises. Les entrepreneurs en matière de services de garde d’enfants voient leurs investissements anéantis par la mainmise du gouvernement sur leur secteur. Les augmentations des coûts du RPC et de l’AE ont rendu plus difficile pour les entreprises de toutes tailles d’embaucher et de retenir leurs employés. L’interdiction proposée des travailleurs de remplacement dans les lieux de travail sous réglementation fédérale ne s’applique peut-être pas directement à la plupart des entrepreneurs, mais elle nuit néanmoins considérablement à nombre d’entre eux en permettant des grèves prolongées dans les ports et les compagnies ferroviaires qui sont essentiels à leurs chaînes d’approvisionnement. Et la liste des mauvaises politiques fédérales est longue.

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L’entrepreneuriat n’est manifestement pas florissant au Canada. Contrairement à ce que le Premier ministre veut nous faire croire, éliminer les obstacles à l’entrepreneuriat implique de supprimer les dépenses, les réglementations et les programmes gouvernementaux, en particulier ceux qui redistribuent le capital en fonction de la couleur de la peau, du sexe et d’autres caractéristiques identitaires qui ne devraient absolument pas avoir d’importance pour déterminer où le capital se trouve. les flux. L’entrepreneuriat est une activité de marché, pas une activité gouvernementale, et depuis huit ans, le gouvernement libéral fait de son mieux pour étouffer le marché.

Matthew Lau est un écrivain torontois.

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