La clé d’une meilleure performance économique ne réside pas dans davantage de réglementation. Il s’agit de laisser les entreprises agir sur des marchés ouverts
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Dans leur publication qui vient d’être publiée rapport, les bureaucrates du Bureau de la concurrence démontrent deux choses. Premièrement, leur confiance inébranlable dans l’importance de leur travail et, deuxièmement, le fait qu’ils comprennent fondamentalement mal le travail qu’ils sont chargés d’accomplir.
« Le rôle du Bureau de la concurrence, commence le rapport, est de protéger et de promouvoir la concurrence au profit des consommateurs et des entreprises canadiens. » Très bien. « En tant qu’organisme chargé de l’application des lois canadiennes sur la concurrence, le Bureau a acquis des connaissances approfondies sur la dynamique de la concurrence dans des secteurs et des marchés importants. » C’est moins encourageant ; Lorsque les bureaucrates commencent à se vanter de leurs « vastes connaissances », cela signifie généralement qu’ils sont sur le point de nous expliquer pourquoi ils devraient organiser la société à notre place.
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En fait, en passant directement à la conclusion du rapport, nous lisons ceci : « Nos conclusions fournissent également un contexte important pour notre travail au Bureau visant à appliquer la Loi sur la concurrence et à plaider en faveur de réglementations qui réduisent les obstacles à la concurrence dans l’économie canadienne. » Voilà : la conclusion de l’étude du Bureau de la concurrence est que les bureaucrates de la concurrence doivent préconiser davantage de réglementation. Et d’une manière ou d’une autre, davantage de réglementation augmentera la concurrence.
Les conclusions du Bureau de la concurrence révèlent qu’entre 2000 et 2020, il y a eu un « déclin constant et clair de l’intensité concurrentielle au Canada », avec une plus grande concentration industrielle, une diminution des taux d’entrée et de sortie d’entreprises dans tous les secteurs et des bénéfices et des majorations plus élevés. Comment ils en ont conclu que nous avons besoin de plus de réglementation et d’une bureaucratie plus active, ils ne le disent pas.
Des conclusions différentes, plus raisonnables, sont possibles. En voici une : si les entreprises hésitent de plus en plus à se lancer dans des industries et si les bénéfices augmentent globalement, il se peut que la réglementation économique au Canada soit devenue de plus en plus oppressive, décourageant les gens de créer une entreprise et exigeant des bénéfices attendus plus élevés afin de rémunérer les investisseurs. pour accepter les risques d’un régime réglementaire de plus en plus aléatoire.
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Ce régime peut inclure, sans toutefois s’y limiter, une bureaucratie de « concurrence » qui : mène des batailles juridiques valant plusieurs millions de dollars pour bloquer des transactions valant des milliards en valeur pour les actionnaires ; lance des enquêtes sur des groupes industriels à la demande de militants écologistes ; est dirigé par un commissaire qui entreprend son activisme interventionniste avec un zèle quasi messianique ; problèmes rapports appeler à des « stratégies d’innovation » gouvernementales utilisées par les politiciens pour justifier les menaces d’imposition spéciale contre les entreprises qui constituent des cibles politiques commodes ; grandit toujours plus puissant sous un gouvernement fédéral déterminé à l’expansion bureaucratique et à l’intervention économique ; et produit des études qui concluent infailliblement que nous serions tous mieux lotis si des bureaucrates dirigeaient la société à notre place.
Non seulement toutes les données recueillies par le Bureau de la concurrence l’ont amené à la conclusion erronée – à savoir que nous devons avoir plus de réglementation – mais en réalité, ces données ne sont pas si importantes pour comprendre la politique de concurrence en premier lieu. En tant qu’économiste légendaire Joseph Schumpeter expliqué au milieu du siècle dernier, la véritable mesure de la concurrence n’est ni le nombre d’entreprises dans un secteur, ni des mesures arbitraires de concentration industrielle, ni même les bénéfices réalisés par les plus grandes entreprises. La véritable mesure de la concurrence est la facilité avec laquelle de nouvelles entreprises entrent sur le marché et rivalisent avec les entreprises en place afin de tenter de les supplanter.
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Si les consommateurs sont bien servis par quelques grandes entreprises capables de leur offrir de meilleures offres à de meilleurs prix que les petites entreprises — comme en témoignent ces consommateurs votant avec leur portefeuille et achetant auprès de ces entreprises — ce n’est pas le cas, contrairement à ce que suggère le Bureau de la concurrence. , preuve d’une concurrence en déclin. Il s’agit en fait d’une concurrence à l’œuvre au profit des consommateurs. Les consommateurs ne sont pas aidés lorsque les bureaucrates de la concurrence réglementent l’activité industrielle ou opposent leur veto aux fusions et acquisitions qui génèrent des gains d’efficacité économique simplement parce que ces bureaucrates pensent que nous devrions avoir plus d’entreprises sur le marché.
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En effet, sur le long terme, comme l’a observé Schumpeter, la prospérité et le progrès ont été tirés de manière disproportionnée par les secteurs dotés de grandes entreprises. Ce qui compte, ce n’est pas la taille et le nombre des entreprises, mais le degré d’ouverture et de liberté du marché. Un marché ouvert et libre implique moins de réglementation, pas plus. Le Bureau de la concurrence, d’abord en se concentrant sur les mauvaises choses, puis en en tirant de fausses conclusions, n’affecte la concurrence sur le marché qu’en la réduisant. Si les bureaucrates de la concurrence comprenaient vraiment la concurrence et voulaient l’améliorer au profit des consommateurs et des entreprises, la seule chose sensée qu’ils pourraient faire serait de dissoudre leur Bureau.
Matthew Lau est un écrivain torontois.
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