Matthew Lau : les politiques pro-inflationnistes d’Ottawa alimentent l’indice de la misère

Le Canada s’est classé au sixième rang sur l’indice de la misère – la somme des taux de chômage et d’inflation – sur 35 pays industrialisés en 2021

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Le gouvernement fédéral crée une situation économique misérable pour les Canadiens. Dans un bulletin la semaine dernière, des économistes du Fraser Institute ont noté que, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international, en 2021, le Canada se classait au sixième rang sur l’indice de la misère – la somme des taux de chômage et d’inflation – sur 35 pays industrialisés. L’inflation, qui a atteint 4,8 % en décembre, est maintenant à son plus haut niveau depuis 30 ans et est responsable d’une grande partie de la misère.

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Une inflation élevée est le résultat d’une offre de monnaie qui augmente trop rapidement par rapport à la demande de monnaie des gens, principalement pour acheter des biens et des services. Malgré la misère que cause l’inflation, le gouvernement fédéral semble généralement indifférent à la contenir. Quant à la masse monétaire, le premier ministre a utilement rappelé aux Canadiens en août dernier qu’il ne pense pas à la politique monétaire; et pour ce qui est des biens et services, sans exception notable, les politiques économiques du gouvernement libéral réduire leur production en gaspillant les ressources et en interférant avec le commerce.

Dans l’ensemble et certainement à long terme, l’inflation est un phénomène monétaire, et c’est à la banque centrale qu’il appartient de la contrôler. Néanmoins, il est clair que la misère de l’inflation reflétée dans les prix élevés aujourd’hui est en grande partie due aux mauvaises politiques libérales qui augmentent la rareté des biens et des services. Ainsi, pour atténuer la douleur de l’inflation – et pour apporter d’autres avantages économiques et des améliorations du niveau de vie – les libéraux devraient abandonner d’énormes pans de leurs programmes de dépenses et de réglementation.

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La réduction des impôts pourrait également avoir un effet positif, mais seulement s’il existe une certaine assurance de la permanence des réductions, ce qui signifie qu’elles doivent être accompagnées de réductions des dépenses. Des allégements fiscaux ou des trucs limités dans le temps — par exemple, une réduction temporaire de la taxe sur l’essence — pour « remettre plus d’argent dans les poches des gens », comme on dit, n’amélioreraient pas la productivité ni ne soulageraient la douleur de l’inflation. Après tout, le gouvernement pourrait aussi « remettre plus d’argent dans les poches des gens » en donnant à chacun 1 000 $ demain, mais l’effet d’une telle aumône ne serait pas sain, ni pour eux ni pour l’économie.

L’épicerie est l’endroit où la douleur de l’inflation se fait le plus sentir. Nouvelles Bloomberg signalé la semaine dernière que, selon les épiciers canadiens, le coût du transport des tomates, de la laitue et d’autres produits des États-Unis a bondi de 25 %. La cause de cette forte augmentation ? Le gouvernement fédéral refoulant peut-être des milliers de camionneurs américains non vaccinés à la frontière. C’est comme si les libéraux essayaient de maximiser la douleur économique de leurs politiques de santé publique.

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Les politiques gouvernementales de longue date visant à réduire l’offre de produits d’épicerie – ou à «gérer» l’offre, comme le disent les politiciens, comme dans la «gestion de l’offre» – entravent également la productivité et gonflent les prix. La gestion de l’offre n’a pas d’effet permanent sur l’inflation, mais la réduire ou l’éliminer, comme le gouvernement fédéral devrait le faire, exercerait une pression à la baisse sur l’inflation jusqu’à ce que les prix s’établissent à un nouvel équilibre inférieur. La réduction du taux d’inflation serait temporaire, mais les avantages pour les consommateurs et l’économie seraient permanents.

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Au cœur des politiques libérales se trouve l’idée que l’intervention gouvernementale améliore l’abordabilité. Heureusement, les libéraux ne proposent pas encore d’introduire ou d’étendre le contrôle des prix – une politique intellectuellement déshonorante et invariablement calamiteuse – mais si l’inflation progresse, les libéraux, habitués aux idées peu recommandables et calamiteuses, seront sans aucun doute tentés de l’envisager. Ils ont déjà clairement adopté les dépenses publiques comme stratégie d’abordabilité, comme dans le cas des services de garde d’enfants, malgré des preuves accablantes contredisant la proposition selon laquelle les biens et services sont produits plus efficacement et moins cher en augmentant le financement et le contrôle du gouvernement.

De retour à l’épicerie, un récent missive de l’Agence canadienne d’inspection des aliments nous informe qu’elle consulte les intervenants quant à la réglementation sur la taille maximale des pommes de terre blanches en dés ou en cubes vendues en conserve. Les effets inflationnistes de ces sortes de réglementations idiotes sont doubles. Premièrement, en réglementant la vente des pommes de terre, le gouvernement fédéral gonfle leurs coûts. Deuxièmement, en employant des personnes pour rédiger et faire appliquer les réglementations, cela détourne la main-d’œuvre des utilisations productives et accroît ainsi la pénurie générale de biens et de services.

Libérer les bureaucrates du contrôle de la pomme de terre pour qu’ils fassent un vrai travail ferait donc d’une pierre deux coups. Des réductions similaires de l’emploi, des dépenses et de la réglementation du gouvernement devraient être poursuivies, non seulement à l’agence d’inspection des aliments, mais dans tous les organismes et départements. Cela contribuerait grandement à réduire la misère économique infligée par Ottawa aux Canadiens.

Matthew Lau est un écrivain torontois.

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