Matthew Lau: le monopole du gouvernement sur la garde d’enfants n’est pas un progrès

La concurrence privée est ce qui assurera l’abordabilité, la qualité et l’accès aux services de garde d’enfants

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Le gouvernement libéral considère ses progrès vers une garderie nationale à 10 $ par jour comme un signe de réussite politique, en particulier au cours de la dernière année. Malheureusement, il y a tout lieu de penser, et les premiers signes le montrent déjà, que la chose est vouée à être une catastrophe coûteuse. Ce n’est pas une prévision audacieuse. Y a-t-il déjà eu un programme gouvernemental qui a pris le contrôle d’une industrie au nom de l’amélioration de l’accessibilité et de l’abordabilité et s’est avéré être autre chose qu’un désastre dévastateur pour le marché ?

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Prenez soin de la santé, car c’est là que les militants de la planification gouvernementale deviennent les plus apoplectiques chaque fois qu’il est suggéré que le secteur privé pourrait être autorisé à jouer un rôle. En témoigne le tollé actuel contre l’élargissement par l’Ontario de la gamme d’interventions médicales que les cliniques privées peuvent effectuer – qui seront toujours financées par les deniers publics – afin de raccourcir la liste d’attente pour les chirurgies.

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Pour illustrer l’arriéré catastrophique du Canada en matière de chirurgie : dans le cadre du système de santé américain largement ridiculisé, un enquête ont constaté que le temps d’attente moyen dans 15 grandes villes pour voir un chirurgien orthopédique est de 16,9 jours. En comparaison, dans le cadre du système de gouvernement à payeur unique du Canada, selon le rapport annuel de l’Institut Fraser enquête, le temps d’attente moyen pour voir un chirurgien orthopédique après recommandation d’un médecin de famille est de 16,0 semaines, puis de 32,4 semaines supplémentaires jusqu’au traitement. Les deux enquêtes sont différentes, donc la comparaison n’est pas strictement des pommes avec des pommes, mais 16,9 jours contre 16,0 semaines est tout à fait la disparité.

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Il n’y a aucune raison de supposer que les services de garde d’enfants contrôlés par le gouvernement se révéleront meilleurs que les soins de santé contrôlés par le gouvernement, qui sont actuellement en ruine. En effet, l’expérience est déjà hors de propos, contrairement aux fanfaronnades du gouvernement. Il y a deux mois, le fédéral et Nouvelle-Écosse les gouvernements se sont vantés de l’amélioration de l’accessibilité et de l’abordabilité des services de garde réglementés, mais, selon les exploitants de services de garde de la province, leur secteur est en «crise” en raison du manque de personnel et de la hausse des coûts.

Les subventions gouvernementales qui stimulent artificiellement la demande ont également causé des problèmes ailleurs. En Colombie-Britannique, 27 % des garderies refusent des enfants en raison d’un manque de personnel. Un directeur de garderie qui supervise 13 programmes de garde d’enfants avec 350 places dit que « au cours des deux dernières années, nous avons dû fermer temporairement des programmes, que ce soit pour un jour ou deux, ou raccourcir les heures pour la semaine… afin de respecter les réglementations en matière de licences ». Les pénuries de personnel, rapporte le Vancouver Sun, « forcent certaines garderies en Colombie-Britannique à fermer temporairement ou à raccourcir leurs heures ».

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L’augmentation du contrôle gouvernemental sur les garderies ne va pas bien non plus en Ontario. Bureau de la responsabilité financière de la province projets que d’ici 2026, il y aura 602 000 enfants de moins de six ans dont les familles voudront des services de garde à 10 $ par jour et que la province ne pourra en accueillir que 375 000, laissant 227 000 (ou 38 %) sans accès. Les estimations du gouvernement aussi suggérer que d’ici 2026, il pourrait y avoir une pénurie de 8 500 travailleurs de la petite enfance. Preuve que les effets néfastes de la planification économique gouvernementale ne sont pas limités par la géographie, le Syndicat canadien de la fonction publique rapports « que dans de nombreuses communautés, il n’y a qu’une seule place disponible en garderie pour trois enfants qui en ont besoin, et les listes d’attente sont longues.

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En plus de la tendance invariable du contrôle gouvernemental à ruiner un marché et à faire grimper les coûts, les Canadiens devraient avoir une préoccupation supplémentaire quant à l’intervention du gouvernement dans les services de garde : tout comme les systèmes scolaires gérés par le gouvernement et le radiodiffuseur appartenant au gouvernement expriment des valeurs progressistes et socialistes, de même de plus, le fait de placer la garde d’enfants sous un contrôle gouvernemental croissant la saturera d’idéologie progressiste. Les progressistes ont déjà lancé le bal dans cette direction.

Par exemple, un étudiant au doctorat de l’Université York insiste dans une récente article dans Options politiques que pour lutter contre le racisme systémique dans les services de garde, le gouvernement devrait assujettir tous les travailleurs des services de garde à des cours obligatoires contre le racisme. Toutes les personnes honnêtes s’opposent au racisme, mais l’idée que se fait le gouvernement de l’antiracisme implique généralement des éléments tels que le racisme préférences dans l’allocation des ressources, et son exécution de programmes de lutte contre le racisme comprenait des centaines de milliers de dollars versés à Laith Marouf. Il n’est pas clair non plus que les garderies souffrent d’un racisme généralisé, mais si c’est le cas, la solution évidente est la concurrence et le choix – et non le contrôle du gouvernement.

Dans la garde d’enfants, comme dans les soins de santé, l’éducation et tout le reste, la concurrence privée est ce qui assurera l’abordabilité, la qualité et l’accès. Espérer l’abordabilité et la qualité imposées par le gouvernement est carrément idiot. Avec son programme de garde d’enfants, le gouvernement détruit un marché qui fournit un service vital aux parents, ce que tous les Canadiens devraient garder à l’esprit lorsqu’ils voient le gouvernement se féliciter à nouveau de ses « progrès » en matière de garde d’enfants.

Matthew Lau est un écrivain torontois.

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