Demander aux fonctionnaires et aux représentants syndicaux comment augmenter la productivité, c’est comme demander aux Maple Leafs de Toronto comment gagner la Coupe Stanley.
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La faible productivité économique du Canada est une criseet la « solution » du gouvernement Trudeau consistant à créer un nouveau groupe de travail fédéral pour enquêter sur sa cause, annoncé récemment par la présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, est une plaisanterie. C’est l’opinion non seulement des députés conservateurs et des chroniqueurs libertaires, mais aussi d’un iPolitics article Anand elle-même a publié sur les réseaux sociaux pour partager la nouvelle qu’elle créait ce groupe de travail.
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L’article, qui cite le professeur d’économie de l’Université Carleton, Vivek Dehejia, suggère que la productivité du Canada, qui atteint un niveau critique, est enracinée dans des structures économiques défavorables qui limitent la concurrence et découragent l’investissement, notamment par le biais de monopoles fédéraux. « Nous connaissons les causes de ce problème », a déclaré Dehejia. « Quant à la solution proposée par le gouvernement de créer un groupe de travail pour enquêter sur la question, je trouve cela plutôt risible. Je trouve même assez triste qu’ils ressentent le besoin de créer un groupe de travail sur un sujet que j’enseigne à mes étudiants de première année. » Voilà donc ce que je comprends : le groupe de travail fédéral n’est pas seulement une blague, c’est une blague triste.
Un porte-parole d’Anand a déclaré que le groupe de travail serait composé de « représentants des secteurs public et privé, d’universitaires et de membres de syndicats », ce qui rend la situation encore plus ridicule. Demander aux fonctionnaires et aux syndicats comment accroître la productivité économique, c’est comme demander aux Maple Leafs de Toronto comment gagner une série éliminatoire. D’un autre côté, les Leafs ont au moins réussi cela une fois au cours des 20 dernières années, ce qui représente un taux de réussite plus élevé que celui dont ont bénéficié le secteur public et les syndicats en matière d’augmentation de la productivité économique.
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Pour comprendre comment le gouvernement Trudeau a réduit la productivité économique du Canada, il faut examiner sa stratégie de développement économique. Le groupe de travail fédéral a été annoncé le 27 août. Le lendemain, le gouvernement a accordé une série de subventions aux entreprises : 1 million de dollars de l’argent des contribuables à une entreprise de pizzas surgelées de Montréal, 98 000 $ à un fabricant de caoutchouc de Sherbrooke, 95 000 $ à une association touristique de la Nouvelle-Écosse, 160 000 $ à un réseau de fabrication autochtone et à propos 6 millions de dollars en prêts sans intérêt à diverses entreprises de la Saskatchewan, dont une société de logiciels, un fabricant d’acier et un recruteur en TI. La grande diversité des bénéficiaires montre qu’il n’existe aucune activité dont le gouvernement Trudeau ne fera pas supporter le coût aux contribuables.
Passant de la planification centrale du développement économique, deux jours après l’annonce du groupe de travail sur la productivité, le gouvernement Trudeau s’est tourné vers la planification centrale de l’entrepreneuriat. Deux ministres du cabinet annoncé Dans le cadre du Programme d’entrepreneuriat 2SLGBTQI+ de 25 millions de dollars du gouvernement, 8 millions de dollars seraient distribués à diverses organisations par l’intermédiaire du Fonds pour l’écosystème 2SLGBTQI+, dont 5,2 millions de dollars seraient versés à 17 organisations énumérées dans l’annonce. L’argent servirait à offrir des programmes et des ressources pour soutenir les entrepreneurs 2SLGBTQI+, « à sensibiliser les gens aux défis auxquels ils sont confrontés » et « à cultiver un réseau plus cohérent d’entrepreneurs 2SLGBTQI+ et d’organisations de l’écosystème ».
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Vous avez compris ? Quand deux ministres donnent en moyenne 300 000 $ de fonds publics à 17 organisations différentes pour qu’elles puissent faire partie d’un « écosystème » visant à organiser des campagnes de sensibilisation, des réseaux plus cohérents et encore plus d’écosystèmes basés sur l’orientation sexuelle, ce n’est pas une politique entrepreneuriale. C’est une politique qui consiste à donner 5,2 millions de dollars de l’argent des contribuables à des bureaucrates, des militants, des consultants et des lobbyistes spécialisés dans la rédaction, la révision et l’approbation de subventions pour les fonds publics, puis à dépenser ces fonds pour des choses qui sembleront commercialisables dans une annonce gouvernementale.
Il faut se poser une question difficile : quelle somme d’argent parviendra réellement aux entrepreneurs après avoir été filtrée par les écosystèmes gouvernementaux et à but non lucratif ? L’argent qui parviendra aux entrepreneurs n’aura que peu à voir avec l’activité entrepreneuriale réelle. Il est vrai que demander des aides gouvernementales exige une certaine initiative. Mais les recevoir ne constitue pas une activité entrepreneuriale. De plus, l’affirmation selon laquelle les entrepreneurs 2SLGBTQI+ sont injustement désavantagés et justifient un traitement gouvernemental préférentiel est une affirmation que le gouvernement Trudeau avance sans preuve. Et même si c’était vrai en moyenne, les membres de cette population capables de puiser dans l’argent des contribuables grâce à des programmes gouvernementaux spéciaux fondés sur l’identité ne seraient probablement pas parmi les défavorisés.
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Avec de telles politiques fédérales, la faible productivité économique du Canada ne devrait pas être une surprise. Il faut plutôt procéder à des coupes budgétaires drastiques, une déréglementation généralisée et l’annulation d’un grand nombre de programmes fédéraux. Quant au groupe de travail fédéral, il devrait être officiellement lancé à l’automne et présenter ses recommandations au printemps prochain. Six mois pour que les responsables du secteur public et les syndicats nous expliquent pourquoi ils pensent que la productivité économique est si faible au Canada ? Le groupe de travail fédéral sur la productivité est lui-même une démonstration involontaire de la façon dont le gouvernement Trudeau détruit la productivité.
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