Quelle part de l’argent des autres RPC Investissements dépense-t-il pour devenir neutre en carbone?
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« C’est toujours si attrayant », a déclaré Milton Friedman, « de pouvoir faire le bien aux dépens de quelqu’un d’autre. » Il doit être très attrayant d’être dans la position des bienfaiteurs qui contrôlent les investissements du Régime de pensions du Canada, qui ont à leur merci quelque 20 millions de personnes dans la catégorie des « quelqu’un d’autre » et quelque 550 milliards de dollars de cotisations forcées cumulées au leur disposition pour accomplir leurs notions arbitraires du bien. Comme l’indique une récente missive de CPP Investments, « Nous nous engageons à ce que notre portefeuille et nos opérations soient à zéro émission nette de GES dans tous les domaines d’ici 2050. »
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Bon chagrin ! Le travail d’un gestionnaire de fonds chargé de gérer l’argent d’autrui, en l’absence d’instructions contraires des personnes à qui appartient l’argent, est de l’investir pour maximiser les rendements financiers sans prendre de risque inapproprié. Catherine McKenna, l’ancienne ministre libérale de l’Environnement qui préfiguré la politisation pernicieuse du RPC en déclarant en 2018 que « les Canadiens peuvent être fiers » du fonds de pension qui investit des milliards dans les énergies renouvelables, pourrait convenir sa l’épargne-retraite est investie pour stopper le réchauffement climatique. On ne peut pas en dire autant des millions d’autres Canadiens qui sont obligés, parce qu’ils travaillent, de cotiser au programme.
Bien sûr, CPP Investments affirme que sa stratégie de zéro net est conforme à son mandat «d’investir les actifs de la caisse du RPC en vue d’atteindre un taux de rendement maximal sans risque de perte indu». Soi-disant, les entreprises qui se décarbonent sont aussi celles qui offriront les meilleurs retours sur investissement. Pourtant, comme le disent clairement les bienfaiteurs du RPC dans leurs 10 pages document d’information« Investir dans la voie du zéro net », leur objectif est ne pas simplement pour maximiser les rendements en fonction de la direction que prend l’économie. Au lieu de cela, il s’agit d’utiliser l’argent des autres pour pousser l’économie dans leur direction préférée, qui est éclairée par des préoccupations climatiques disproportionnées.
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« Nous contribuons à l’établissement de normes mondiales qui favorisent la réduction des émissions de GES à l’échelle de l’économie et la divulgation spécifique à l’entreprise sur la voie du zéro net », indique le document. Ailleurs: « CPP Investments propose l’adoption par le marché d’un cadre de reporting qui obligera les entreprises à projeter leur capacité à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). » Et on s’attend à ce que «les entreprises rendent compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pertinents pour leurs industries et leurs décisions d’investissement. Nous soutenons et plaidons publiquement pour que les organisations alignent leurs rapports sur le groupe de travail sur les divulgations financières liées au climat (TCFD).
Une lecture de l’ensemble du document montre clairement que les bienfaiteurs du RPC se concentrent carrément sur l’activisme contre le changement climatique, poussent les économies mondiales à zéro émission nette et imposent des obligations aux «parties prenantes» et des fardeaux réglementaires environnementaux aux entreprises. Et tout comme CPP Investments abandonne sa responsabilité d’obtenir des rendements maximaux, il fait pression pour un cadre économique qui oblige les conseils d’administration à abroger de la même manière leurs propres responsabilités envers les actionnaires – c’est-à-dire à augmenter les bénéfices ajustés au risque – et à consacrer à la place les ressources de l’entreprise à rapports sur le climat, décarbonisation et participation à l’alerte climatique.
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CPP Investments ne prévoit pas de se départir des sociétés pétrolières et gazières, mais tirera plutôt parti de sa position dans ces sociétés et dans d’autres pour atteindre son objectif de «concentrer les conseils d’administration sur le changement climatique». CPP Investments prévoit de voter contre le renouvellement du mandat des administrateurs insuffisamment préoccupés par le climat, et si leurs «attentes en matière de surveillance liée au climat ne sont pas satisfaites», il se départira de ces sociétés. Cela améliorera soi-disant les rendements des investissements, car une préoccupation insuffisante pour le climat des entreprises nuit à la valeur actionnariale – une affirmation pour le moins douteuse. Pendant ce temps, les exigences de CPP Investments en matière de normes et de rapports sur le climat détruisent vraiment la valeur pour les actionnaires.
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Pour aggraver les choses, alors que CPP Investments cherche à imposer toujours plus d’obligations climatiques aux entreprises dans lesquelles elle investit, elle déclare qu’elle impose déjà des coûts climatiques importants aux Canadiens dont elle gère l’argent en rendant ses propres opérations internes neutres en carbone en la fin du prochain exercice financier. Quelle part de l’argent des autres RPC Investissements dépense-t-il pour devenir neutre en carbone? Cela ne peut certainement pas être bon marché. Lors de sa création en 2000, l’organisation comptait cinq employés, mais selon ses rapport annuel 2021 il compte désormais 1 936 employés à temps plein, neuf bureaux dans le monde et 1,4 milliard de dollars de dépenses d’exploitation annuelles.
Le rapport annuel de RPC Investissements, comme son document net zéro, exprime son soutien à « la décarbonisation de notre système économique », qui « nécessite un changement fondamental dans l’économie réelle ». Les deux rapports sont une lecture déprimante et devraient susciter chez tous les Canadiens fatigués de voir leur argent gaspillé la réponse : « Épargnez-moi les bonnes grâces et rendez-moi mon argent.
Poste financier
Matthew Lau est un écrivain torontois.
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