Mark Carney dirigera le groupe de travail économique libéral avant les prochaines élections

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NANAIMO, C.-B. — L’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, présidera un groupe de travail libéral sur la croissance économique, a annoncé le parti lundi, alors que les députés libéraux se réunissent pour élaborer une stratégie en vue de la prochaine année électorale.

Longtemps présenté comme un successeur potentiel du premier ministre Justin Trudeau à la direction du parti, Carney devait déjà s’adresser au caucus dans le cadre de la retraite à Nanaimo, en Colombie-Britannique, cette semaine.

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Les libéraux affirment qu’il contribuera à façonner les politiques du parti pour les prochaines élections et qu’il rendra compte à Trudeau et au comité de la plateforme libérale.

« En tant que président du Groupe de travail du chef du Parti libéral sur la croissance économique, les idées et les perspectives uniques de Mark joueront un rôle essentiel dans l’élaboration des prochaines étapes de notre plan visant à continuer de faire croître notre économie et de renforcer la classe moyenne, et à saisir de toute urgence de nouvelles opportunités pour les emplois et la prospérité des Canadiens dans un monde en évolution rapide », a déclaré Trudeau dans un communiqué.

La ministre des Finances, Chrystia Freeland, n’a pas voulu s’arrêter pour répondre aux questions sur le nouveau rôle de Carney alors qu’elle se rendait à une réunion sur les questions rurales lundi.

Trudeau devrait s’adresser aux députés libéraux plus tard cette semaine. Ce sera la première fois qu’il les rencontrera en groupe depuis que les députés ont quitté Ottawa au printemps.

Encore sous le choc d’une défaite dévastatrice aux élections partielles plus tôt cet été, le caucus est également sous le choc de la nouvelle selon laquelle son directeur de campagne national a démissionné et que le parti ne peut plus compter sur le NPD pour éviter des élections anticipées.

La semaine dernière, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a mis fin à son entente avec Trudeau selon laquelle les néo-démocrates soutiendraient le gouvernement sur des votes clés en échange d’avancées sur des priorités telles que les soins dentaires.

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Tout cela survient alors que les libéraux restent loin derrière les conservateurs dans les sondages, malgré leurs efforts pour se recentrer sur des enjeux comme le logement et l’abordabilité.

Certains députés libéraux espèrent en savoir plus sur la manière dont Trudeau compte reconquérir les Canadiens lorsqu’il s’adressera à son équipe cette semaine.

Carney semble faire partie de ce plan, tentant d’apporter un certain poids économique à un gouvernement qui a du mal à trouver un écho auprès des électeurs aux prises avec l’inflation et la flambée des coûts du logement.

« Je pense qu’il sera très utile d’avoir un point de vue extérieur à la politique, celui de quelqu’un qui est estimé dans le domaine du leadership économique », a déclaré la ministre des Services aux Autochtones, Patty Hajdu, en se rendant à une réunion avec ses collègues lundi.

Trudeau a déclaré il y a plusieurs semaines qu’il essayait depuis longtemps de convaincre Carney de rejoindre son gouvernement.

L’économiste et ancien banquier d’investissement a passé cinq ans comme gouverneur de la Banque du Canada sous le dernier gouvernement conservateur avant de traverser l’Atlantique pour diriger la Banque d’Angleterre pendant sept ans.

Carney n’est qu’un des nombreux noms suggérés comme successeurs possibles de Trudeau, qui a insisté sur le fait qu’il dirigerait le parti lors des prochaines élections malgré les appels latents lui demandant de se retirer.

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Ces appels ont atteint une nouvelle intensité plus tôt cet été lorsque les conservateurs ont remporté un bastion libéral de longue date lors d’une importante élection partielle surprise dans la circonscription de Toronto-St. Paul’s.

Mais Trudeau est resté fidèle à sa décision de rester et a rejeté les appels à convoquer l’ensemble de son caucus au cours de l’été pour répondre à leurs inquiétudes quant à leurs perspectives collectives.

Le premier ministre s’est entretenu en tête-à-tête avec les députés libéraux au cours des derniers mois et a assisté à plusieurs réunions régionales avant la retraite de Nanaimo, notamment en Ontario et au Québec, qui représentent ensemble 70 % du caucus.

Bien que plusieurs libéraux qui ne se sentent pas à l’aise de parler en public affirment que les réunions ont été positives, le chef du parti s’en est tenu principalement à son message selon lequel il se concentre simplement sur « l’aide aux Canadiens ».

Le député de la Nouvelle-Écosse, Jaime Battiste, a déclaré qu’en fin de compte, ce qui compte n’est pas ce que les libéraux entendent de leur chef, mais ce que les Canadiens veulent entendre de lui.

« J’ai totalement confiance en sa vision », a déclaré Battiste, qui dit ne pas accorder beaucoup de confiance aux résultats du sondage.

Le leader parlementaire conservateur, Andrew Scheer, était à Nanaimo avant la réunion pour exprimer son mépris à l’égard de la séance de stratégie libérale et de l’implication de Carney.

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« Peu importe ce qui se passe dans cette retraite, peu importe le type d’exercice (de communication) auquel ils se livrent ou le type de spéculation qu’ils entretiennent sur qui pourrait les diriger aux prochaines élections », a déclaré Scheer, qui a convoqué une petite conférence de presse sur le front de mer de Nanaimo lundi.

« Ce sont les mêmes politiques libérales ratées qui causent les mêmes difficultés aux Canadiens. »

Il a déclaré que Carney et Trudeau étaient « fondamentalement les mêmes personnes » et que Carney avait soutenu les politiques libérales, y compris la taxe sur le carbone.

La retraite de trois jours devrait inclure des réunions en petits groupes pour les caucus autochtones, ruraux et des femmes avant que le groupe complet ne se réunisse plus tard cette semaine.

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