La possibilité de nomination de Marco Rubio comme secrétaire d’État pourrait créer des tensions avec la Chine en raison de ses critiques sur les actions de Pékin au Xinjiang et à Hong Kong. Rubio, qui considère la Chine comme un défi géopolitique majeur, plaide pour un renforcement des politiques américaines face à son influence économique. Il soutient également Taïwan et critique les violations des droits de l’homme, appelant à des actions concrètes pour défendre les libertés et sanctionner les responsables.
Avec l’élection de Donald Trump, des rumeurs circulent sur la nomination de Marco Rubio au poste de secrétaire d’État, une décision qui pourrait engendrer des tensions avec Pékin en raison des positions fermes de Rubio sur la Chine.
Les Implications de la Nomination de Rubio
La désignation de Rubio pourrait engendrer des complications diplomatiques, car il serait amené à dialoguer avec le gouvernement chinois malgré les restrictions de voyage qui lui ont été imposées en raison de ses critiques concernant les actions du Parti communiste chinois au Xinjiang et à Hong Kong.
‘Sa nomination serait un véritable cauchemar pour nous,’ a déclaré Zhu Junwei, un ancien chercheur militaire et actuel directeur de recherche à la Grandview Institution à Pékin. ‘La Chine devra réfléchir aux sanctions le concernant avant d’envisager un quelconque dialogue.’
Analyse des Positions de Rubio sur la Chine
Lors d’un sommet de l’Alliance interparlementaire en 2022, Rubio a mis en garde contre les ambitions de la Chine, affirmant qu’elle souhaite ‘devenir la nation dominante au détriment des autres.’ Il a critiqué les attentes passées selon lesquelles la richesse de la Chine entraînerait le respect des normes internationales, soulignant que le pays avait profité de l’ordre mondial sans en assumer les responsabilités.
‘Le Parti communiste chinois ne croit pas en des principes tels que la liberté religieuse ou les élections démocratiques,’ a-t-il déclaré. ‘Sa détermination à saper l’ordre mondial pour réaliser ses objectifs constitue un défi géopolitique majeur du 21e siècle.’
Rubio a également exprimé que la Chine représente un danger bien plus grand que l’URSS, car elle est désormais un concurrent économique sérieux. Il a insisté sur le fait que la Chine exerce une influence considérable sur l’économie américaine et a critiqué la cupidité des entreprises qui ont facilité la montée en puissance de la Chine. ‘Ils prétendent que leur système est supérieur à la démocratie pour résoudre les problèmes,’ a-t-il ajouté.
Dans un éditorial pour un grand quotidien, Rubio a plaidé pour une politique industrielle renforcée afin de contrer la stratégie ‘Made in China 2025’, soulignant que les décideurs américains ne peuvent pas se permettre d’être passifs face à un adversaire aussi avancé.
Rubio a aussi été un ardent défenseur de Taïwan, soutenant les ventes d’armes américaines et les initiatives visant à renforcer la participation internationale de l’île. Alors que la Chine revendique Taïwan, Rubio a affirmé que le régime communiste ne pouvait jamais être un ami des nations démocratiques, appelant la communauté internationale à soutenir Taïwan dans sa quête de souveraineté.
Concernant la répression des libertés à Hong Kong, Rubio a été un critique virulent des actions de Pékin, parrainant une législation qui imposait des sanctions aux responsables de violations des droits de l’homme dans la région. Sa réponse aux sanctions imposées par la Chine à son encontre témoigne de son engagement envers les droits de l’homme.
Enfin, Rubio a co-parrainé une législation pour interdire les importations issues du travail forcé au Xinjiang, où des allégations de violations des droits de l’homme et de détention de masse ont été portées contre le gouvernement chinois. Il continue de plaider pour des actions concrètes face à ces atrocités, soulignant l’importance des droits de l’homme dans les relations internationales.