Malgré l’ordre direct, les forces spéciales canadiennes ont effectué des vols au-dessus de la manifestation du Freedom Convoy

Des députés conservateurs ont demandé à la Chambre si le gouvernement libéral avait autorisé la surveillance illégale des manifestants

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Les forces spéciales canadiennes ont utilisé un aéronef équipé d’un équipement de surveillance lors de manifestations au centre-ville d’Ottawa malgré une directive militaire censée interdire de telles activités.

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La directive du 27 janvier stipulait que les véhicules et le personnel des Forces canadiennes devaient éviter la manifestation d’Ottawa et que les avions de l’Aviation royale canadienne ne devaient pas survoler la manifestation du « Freedom Convoy ».

Mais les chefs des forces spéciales canadiennes ont estimé qu’ils n’avaient pas à suivre la directive militaire puisque l’avion de surveillance qu’ils utilisaient appartenait à un entrepreneur privé de la défense.

« Les amplifications fournies par l’ARC à travers cette directive ne s’appliquaient pas à ces activités d’entraînement, qui étaient contractées à l’extérieur de l’ARC », a confirmé à ce journal le porte-parole de la Défense nationale, Dan Le Bouthillier.

L’avion King Air immatriculé aux États-Unis a décollé au-dessus d’Ottawa les 28 janvier, 29 janvier, 3 février, 10 février et 11 février, selon les données recueillies par Steffan Watkins, un chercheur d’Ottawa qui suit les mouvements des navires et Avions.

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Watkins a déclaré que l’avion aurait pu voler n’importe où dans la région d’Ottawa si la situation ne nécessitait qu’un entraînement régulier. Mais au lieu de cela, l’avion a été impliqué dans des circuits de vol spécifiques indiquant une surveillance des activités au sol, a-t-il noté.

Les vols sont devenus controversés, les députés conservateurs soulevant des questions à la Chambre des communes pour savoir si le gouvernement libéral avait autorisé la surveillance illégale des manifestants.

Le Premier ministre Justin Trudeau a confirmé que les vols faisaient partie de l’entraînement militaire, mais a déclaré que l’avion n’était pas impliqué dans la surveillance des manifestants. Il a déclaré que les questions des députés conservateurs étaient « dangereusement proches de la désinformation et de la désinformation ».

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Lorsque des questions ont été posées pour la première fois sur les vols, la Défense nationale a tenté d’éviter d’être liée à l’avion. Ensuite, le département a reconnu que les vols faisaient partie d’une formation militaire impliquant des équipements de collecte de renseignements et de surveillance.

Ce n’est qu’après que des sources militaires ont révélé que l’avion était exploité par des forces spéciales canadiennes que la Défense nationale a reconnu ce lien.

Après la parution d’un article dans ce journal, d’autres sources ont émergé pour fournir des détails sur la directive de l’ARC du 27 janvier interdisant les vols militaires au-dessus des manifestations d’Ottawa.

Le Bouthillier a déclaré que la directive « a été émise pour réduire le risque de générer une fausse perception des activités, du personnel et de la présence des FAC (Forces armées canadiennes) associés à l’événement national à l’époque ».

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« Les Forces armées canadiennes regrettent le moment où le vol de l’exercice d’entraînement pré-planifié des FAC n’était pas lié à l’événement national, mais a eu lieu en même temps que celui-ci », a ajouté Le Bouthillier.

Les manifestants ont occupé le centre-ville d’Ottawa, exigeant que le gouvernement supprime les règles conçues pour empêcher la propagation de la COVID-19. Mais d’autres manifestants ont également appelé au renversement du gouvernement canadien.

Les forces spéciales canadiennes ont mené l’entraînement en vue de recevoir leur propre avion King Air équipé d’équipement de surveillance.

Ces aéronefs, les premiers à être livrés cet été, donneront à l’armée canadienne la capacité de recueillir des données pour des missions à l’étranger et au pays. Les petits avions de passagers modifiés sont équipés d’un équipement de surveillance permettant l’interception des appels de téléphones portables, des transmissions radio et d’autres communications. Des capteurs électro-optiques permettraient également aux équipages à bord de l’avion de suivre le mouvement des individus et des véhicules au sol, a noté l’armée canadienne. Les forces spéciales canadiennes avaient accès à des aéronefs similaires en Afghanistan pour suivre et cibler les insurgés.

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Le nouvel avion de surveillance sera basé à la BFC Trenton, en Ontario.

Le Canada a payé au gouvernement américain 188 millions de dollars pour l’avion. La valeur globale du projet est estimée à 247 millions de dollars pour les contribuables.

L’armée américaine exploite des avions de surveillance similaires.

Un contrat d’entretien pour les nouveaux avions a été attribué à une équipe composée de General Dynamics Mission Systems-Canada, d’Ottawa et de Voyageur Aviation Corporation, de North Bay.

Les forces spéciales canadiennes ont mené d’autres formations pour se préparer à l’arrivée de nouveaux avions de surveillance. En octobre, des membres du Commandement des forces d’opérations spéciales du Canada se sont rendus aux États-Unis pour travailler avec les forces spéciales de ce pays à l’élaboration de tactiques et de procédures à utiliser avec les avions.

En 2019, des membres des forces spéciales américaines étaient à Ottawa et à Petawawa pour suivre une formation similaire. À la mi-novembre de cette année-là, des membres du 427e Escadron d’opérations spéciales d’aviation et du Régiment d’opérations spéciales du Canada, tous deux basés à Petawawa, ont mené un exercice appuyé par l’un des aéronefs américains. L’avion américain a opéré à partir de l’aéroport d’Ottawa et des vols ont eu lieu entre Petawawa et Mansfield-et-Pontefract, au Québec, selon l’armée canadienne.

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