Stargate, un projet ambitieux réunissant des géants technologiques comme Open AI et Oracle, prévoit un investissement de 500 milliards de dollars pour de nouveaux centres de données aux États-Unis. En réponse, l’Europe lance un plan de 200 milliards d’euros pour rivaliser. La compétition pour dominer l’intelligence artificielle s’intensifie, avec des investissements en hausse et un intérêt croissant pour le développement d’une intelligence artificielle générale. Les partenariats public-privé sont cruciaux pour garantir un développement éthique dans ce domaine.
Un Grand Projet pour l’Intelligence Artificielle
Notez bien ce nom, car il sera sur toutes les lèvres dans un avenir proche : Stargate. Ce partenariat ambitieux regroupe des géants de la technologie tels qu’Open AI, Softbank, MGX et Oracle. Un investissement colossal de 500 milliards de dollars est prévu pour la création de nouveaux centres de données aux États-Unis, un projet sans précédent selon le président américain Donald Trump.
L’Europe et la Concurrence Mondiale
Peu après cette annonce, l’Europe a décidé de réagir. Lors d’un sommet sur l’intelligence artificielle qui s’est tenu à Paris, Ursula von der Leyen a dévoilé un plan d’investissement de 200 milliards d’euros, dont 50 milliards proviennent directement de l’UE. Le président français Emmanuel Macron a également indiqué avoir réussi à mobiliser 109 milliards d’euros pour des projets en France. La Suisse, quant à elle, se positionne également sur l’échiquier mondial : le conseiller fédéral Albert Rösti a proposé d’organiser un sommet en 2026 pour mettre en avant les atouts du pays, notamment ses universités et entreprises.
La compétition pour dominer le secteur de l’intelligence artificielle s’intensifie, avec l’émergence de nouveaux acteurs comme Deepseek en Chine. Les États-Unis, la France, l’Union européenne et la Suisse cherchent tous à prendre l’avantage dans cette course, chacun espérant réaliser une percée majeure. Damian Borth, professeur à l’Université de Saint-Gall, observe ce phénomène depuis plusieurs années et souligne que l’objectif actuel est de développer une intelligence artificielle générale capable de résoudre des problèmes majeurs tels que le cancer, la crise climatique ou même la fusion nucléaire.
Cependant, il note que les investisseurs sont souvent plus attirés par les profits rapides offerts par l’industrie logicielle que par les investissements matériels, bien que ce dernier secteur, comme les entreprises de fabrication de puces comme Nvidia, reçoive actuellement une attention considérable. Les attentes sont élevées, avec des prévisions suggérant que nous pourrions voir émerger une dizaine de nouvelles entreprises de la stature d’Apple ou Google dans les cinq prochaines années.
La promesse d’une intelligence artificielle générale est à la fois séduisante et préoccupante. Le pays qui parviendra à réaliser cet objectif pourrait bien dominer les décennies à venir. Trump a même qualifié ce projet de « nécessité nationale », insistant sur l’importance de maintenir l’IA sur le sol américain face à la concurrence chinoise. Bien que les fonds publics ne soient pas directement impliqués, le message est clair : le soutien aux entreprises technologiques est assuré.
Avec des milliards d’euros en jeu, l’UE commence à se réveiller face à cette concurrence mondiale. Le cadre réglementaire et le soutien public sont des éléments essentiels pour permettre aux entreprises européennes de prospérer dans ce domaine. Alors que des fonds considérables sont investis aux États-Unis, l’UE doit s’assurer de ne pas rester à la traîne. Les partenariats public-privé pourraient jouer un rôle crucial pour soutenir les entreprises tout en garantissant un développement éthique et responsable de l’intelligence artificielle.