Une réunion historique a eu lieu à l’Élysée, rassemblant pour la première fois les dirigeants de tous les partis, sauf ceux populistes. L’objectif est de favoriser un dialogue entre les forces politiques, avec un accent sur la volonté de compromis. Cependant, des critiques émergent concernant la capacité de Macron à arbitrer le débat. Le gouvernement actuel prévoit une loi spéciale sur le budget, alors que la nomination d’un nouveau Premier ministre reste imminente, sans délai légal établi.
Une réunion inédite s’est tenue à l’Élysée, rassemblant pour la première fois les dirigeants de tous les partis, à l’exception des mouvements populistes de gauche et de droite. Selon des participants, cette initiative vise à établir un dialogue constructif entre les différentes forces politiques.
L’Élysée a précisé que la participation à cette réunion était conditionnée par la ‘disposition au compromis’ des partis. L’objectif principal est d’atteindre ‘un accord sur une méthode’, ce qui implique probablement un engagement à ne pas renverser le futur gouvernement par un vote de défiance immédiat.
- De nombreux patients atteints de ‘maladie X’ souffrent également de paludisme.
- L’ONU signale une hausse de 900 % du prix du pain à Alep.
- En Roumanie, les partis ont trouvé un consensus autour d’une coalition pro-européenne.
Si les partis parviennent à un consensus, ils pourraient former une majorité face aux populistes de gauche et de droite. Les socialistes et les Verts ont récemment voté pour un vote de défiance, ce qui a entraîné la chute du gouvernement minoritaire dirigé par Michel Barnier.
Critiques à l’égard de Macron
Olivier Faure, le leader des socialistes, a remis en question la capacité de Macron à servir d’intermédiaire entre les partis. ‘Le débat ne devrait pas avoir lieu sous sa supervision, car il ne peut pas être l’arbitre’, a-t-il déclaré à son arrivée à l’Élysée. Marine Tondelier, la cheffe des Verts, a également exprimé son accord, affirmant que ‘le débat devrait se tenir à l’Assemblée nationale’.
Grâce à cette réunion, Macron a réussi à créer une fissure symbolique au sein de l’alliance électorale de gauche et verte, connue sous le nom de Nouvelle Front Populaire. Les partis populistes de gauche, qui n’ont pas été invités à cette rencontre, avaient précédemment refusé une invitation à l’Élysée.
Manuel Bompard, leader du parti populiste de gauche, a mis en garde les socialistes et les Verts contre la tentation de rejoindre le gouvernement, insistant sur le fait que cela signifierait trahir leurs promesses électorales. De son côté, Jordan Bardella, leader du parti populiste de droite, a accusé le président de manquer de respect.
La composition finale du gouvernement reste incertaine. Les socialistes et les Verts refusent de participer tant que le prochain Premier ministre ne provient pas de leurs rangs, et des dissensions internes existent également sur les candidats potentiels. La France n’a pas encore de programme gouvernemental solide en vue.
Une loi spéciale sur le budget à l’horizon
Dans l’intervalle, l’Élysée a annoncé que le gouvernement actuel présentera une loi spéciale mercredi, destinée à garantir au futur gouvernement la continuité sur la base du budget de 2024. L’Assemblée nationale examinera cette loi le 16 décembre, suivie d’un débat au Sénat deux jours plus tard.
Cette situation est un fait rare, la dernière loi spéciale de ce type remontant à 1979. Le gouvernement minoritaire de Barnier n’a pas réussi à obtenir le soutien nécessaire pour ses propositions budgétaires.
Après la chute de son gouvernement, Macron a promis de nommer un nouveau Premier ministre ‘dans les jours à venir’ et a évoqué un ‘gouvernement du bien commun’ qui inclurait ‘toutes les forces politiques de l’éventail républicain’. Il n’existe pas de délai légal pour cette nomination. Avant celle de Barnier en septembre, le processus avait duré deux mois.
Parmi les candidats potentiels au poste de Premier ministre se trouvent Sébastien Lecornu, ministre de la Défense, âgé de 38 ans, ainsi que François Bayrou, 73 ans, leader d’un parti dissident allié à Macron. Catherine Vautrin, ministre de la Décentralisation, est également mentionnée dans les spéculations.