L’agence commerciale Luxbox, basée à Paris, a soutenu le prochain long métrage d’Erige Sehiri, « Marie & Jolie ».
Écrit par Sehiri, Anna Ciennik et Malika Cécile Louati, et produit par Henia Production et Didar Domehri de Maneki Films, le drame explore les communautés chrétiennes silencieuses de la métropole à prédominance musulmane de Tunis. Pathé Afrique et Jour2Fête ont rejoint le projet en tant que distributeurs tunisien et français, tandis que la production est actuellement en cours.
Les comédiens Aïssa Maïga (« Bamako ») et Laetitia Ky (« La Nuit des rois », « Disco Boy ») rejoignent la nouvelle venue Deborah Naney dans le rôle de deux femmes partageant une maison qui cache une église évangélique. Après avoir accueilli un enfant migrant ayant survécu à un naufrage, chaque membre de cette famille de fortune doit reconsidérer sa place dans la maison et dans la société.
« On entend souvent parler de personnes qui migrent d’Afrique vers l’Europe, alors que 80 % des migrants migrent en réalité à l’intérieur de l’Afrique », explique Sehiri. « Parmi eux, certains s’installent en Afrique du Nord. Raconter leurs histoires ouvre de nouvelles perspectives, une autre façon de voir le monde. »
« J’ai choisi chaque actrice pour ce qu’elle représente dans le monde réel », poursuit Sehiri. « Elles devaient s’immerger dans la réalité de la Tunisie d’aujourd’hui, avec ses crises économiques et migratoires, mais aussi la violence et le racisme envers la population noire, pour ensuite s’en libérer. »
Sehiri et le producteur Didar Domehri ont déjà collaboré sur le deuxième long métrage de Sehiri, « Sous les figuiers ». Après avoir remporté le Final Cut à Venise en 2021, le film a été sélectionné pour représenter la Tunisie aux Oscars 2023.
« Je suis très heureuse de produire le nouveau film de la talentueuse Erige Sehiri », déclare Domehri. « Là encore, elle crée des personnages complexes et apporte un regard subtil et original sur la place des femmes et leur migration en Tunisie. En se concentrant sur un trio de femmes confrontées à une situation de plus en plus compliquée, la cinéaste démontre plus que jamais son talent à mettre en lumière des histoires souvent invisibles. »
Le projet, présent au Venice Gap-Financing Market, a été développé avec le soutien de Cofinova Développement 19, du Programme Creative Europe MEDIA de l’Union européenne, de la Procirep et d’Ango, et a reçu un financement de production de Canal+ International, du Doha Film Institute (Qatar), du Ministère tunisien des Affaires culturelles et du Fonds Image de la Francophonie, avec la participation de TV5MONDE, et avec le soutien financier du programme Hubert Bals Fund+ Europe de Rotterdam.