« Vancouver Lights » apparaît dans le premier recueil de poèmes de Birney, David et autres poèmes, Birney a écrit la plupart de ses poèmes peu après le début de la Seconde Guerre mondiale en 1939. Ce recueil a lancé la carrière de Birney en tant que poète et le livre a reçu le Prix du Gouverneur général pour la poésie en 1942, la récompense la plus prestigieuse décernée à la poésie au Canada. Birney a lu le poème lors d’une émission de radio de la CBC sur la poésie canadienne au début de février 1943. Composé de cinq strophes qui utilisent une sorte de prosodie visuelle, le poème est une méditation lyrique sur la fragilité de l’humanité et sur la possibilité de croire en l’avenir de l’humanité. En ce sens, il est similaire au poème de Matthew Arnold « « Dover Beach. » Cependant, « Vancouver Lights » est un poème beaucoup plus difficile à lire et à comprendre. Les inversions grammaticales de Birney, les allusions souvent abstraites et les associations parfois impossibles à saisir nécessitent de multiples lectures avant que le sens ne soit cohérent. Bien que le poème suggère le désespoir né de la Seconde Guerre mondiale, le pessimisme de Birney va plus loin, impliquant un désespoir cosmique sans remède. En utilisant des descriptions épaisses de la nature et de l’humanité (figurées par les lumières de la ville de Vancouver, en Colombie-Britannique) qui se heurtent et se chevauchent, le locuteur présente l’humanité comme une petite et insignifiante partie de l’univers qui n’a qu’elle-même à blâmer pour son comportement destructeur de servage. Le poème fait un usage généreux de la mythologie grecque pour souligner l’idée que la Seconde Guerre mondiale n’est que la dernière manifestation de l’impulsion de l’humanité à se détruire elle-même, que ce que l’histoire nous enseigne, c’est que nous faisons les mêmes erreurs encore et encore. À la fin du poème, le locuteur se demande si l’humanité a la capacité de changer de cap.