L’UE s’engage à sévir contre les violations de la vie privée des Big Tech

L’Union européenne est impatiente de réprimer les violations présumées de la vie privée de Big Tech, mais le recours à des pays individuels pour appliquer les règles du règlement général sur la protection des données (RGPD) a conduit à de longues affaires avec des sanctions souvent modestes. Cependant, il y aura bientôt des pressions pour agir de manière décisive. La Commission européenne exigera désormais que les pays de l’UE partagent tous les deux mois des aperçus des enquêtes GDPR « à grande échelle ». Cela comprend les « étapes procédurales clés » et les mesures prises – les régulateurs nationaux devront montrer qu’ils vont de l’avant.

L’approche plus stricte intervient après que le Médiateur de l’UE a recommandé une surveillance plus étroite des cas de Big Tech qui relèvent de la Commission irlandaise de protection des données, qui réglemente Meta et d’autres géants de l’industrie. Le groupe de défense des droits Irish Council for Civil Liberties (ICCL) a déposé une plainte auprès du Médiateur accusant la commission irlandaise d’être trop lente et indulgente face aux violations de la vie privée. Il y a quelques semaines à peine, le Conseil européen de la protection des données a contraint l’Irlande à augmenter une amende pour traitement de données contre Meta de 28 à 390 millions d’euros (30,4 à 423,3 millions de dollars).

Comme Bloomberg observe, la Commission européenne publie déjà des rapports tous les deux ans sur l’état général de l’application du RGPD. Cependant, il n’a pas effectué d’examens approfondis et fréquents des régulateurs de la confidentialité de chaque pays. Cette nouvelle exigence tiendra théoriquement tous les États membres de l’UE responsables s’ils retardent les enquêtes ou n’appliquent pas la loi lorsque cela est nécessaire. Cela pourrait inclure des répercussions juridiques à la Cour européenne de justice.

Les critiques pourraient ne pas être satisfaits de la transparence. L’Irlande et d’autres nations partageront leurs progrès sur une « base strictement confidentielle », selon la Commission. Le public pourrait ne pas savoir si un régulateur gère mal une affaire à moins que l’UE ne prenne des mesures visibles en réponse. Néanmoins, cela peut encourager Meta, Amazon, Google et d’autres poids lourds de la technologie à prendre plus au sérieux les lois européennes sur la confidentialité – ils pourraient voir des enquêtes plus rapides et des amendes plus sévères.

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