jeudi, février 20, 2025

L’OTAN se prépare à déployer des troupes pour soutenir l’Ukraine

Le Premier ministre britannique, Sir Keir Starmer, a annoncé que le Royaume-Uni est prêt à déployer des troupes en Ukraine pour soutenir un éventuel accord de paix. Il a souligné l’importance d’assurer la souveraineté de l’Ukraine face à la Russie et de prévenir de futures agressions. Alors que les États-Unis ne prévoient pas d’envoyer de troupes, Starmer a affirmé que le Royaume-Uni pourrait jouer un rôle de leader dans les garanties de sécurité pour l’Ukraine.

Le Royaume-Uni prêt à déployer des troupes en Ukraine

Le Premier ministre britannique Sir Keir Starmer a déclaré dimanche que le Royaume-Uni serait « prêt et disposé » à envoyer des troupes en Ukraine dans le cadre d’un éventuel accord de paix. Dans un article publié dans le quotidien *The Telegraph*, Starmer a souligné que l’Europe est confrontée à une « occasion unique en une génération » concernant la sécurité collective du continent, mettant en lumière les implications plus larges du conflit qui dure depuis près de trois ans, initié par la Russie. « Il ne s’agit pas seulement de l’avenir de l’Ukraine, mais de la survie même de l’Europe », a-t-il affirmé.

Cette annonce représente un tournant majeur dans la position du Royaume-Uni concernant son engagement militaire direct. Des pourparlers sont en cours entre la Russie et les États-Unis pour mettre fin à la guerre menée par le président russe Vladimir Poutine, mais Kyiv n’est pas impliqué dans ces discussions, selon les responsables ukrainiens.

Un rôle de leader pour le Royaume-Uni

Starmer a exprimé que le Royaume-Uni est « prêt à jouer un rôle de leader » pour avancer sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine, en promettant un soutien militaire supplémentaire, dépassant les 3 milliards de livres sterling (environ 3,7 milliards de dollars) déjà engagés jusqu’à 2030. « Cela implique également d’être prêt à déployer nos troupes sur le terrain si nécessaire », a déclaré le Premier ministre, marquant ainsi une intensification significative de la position britannique en matière d’implication militaire.

Il a souligné l’importance cruciale d’établir une paix durable en Ukraine, qui protège sa souveraineté à long terme afin de dissuader toute agression future de la part de la Russie. « Assurer une paix durable qui préserve la souveraineté de l’Ukraine est essentiel pour dissuader Poutine de nouvelles actions hostiles », a-t-il écrit.

Lors d’une déclaration le 13 février, Starmer a mentionné que Londres serait prêt à intervenir pour faire respecter un futur règlement de paix avec la Russie, sans toutefois s’engager explicitement à envoyer des troupes britanniques. « Je ne vais pas entrer dans le détail de nos capacités, mais il est clair que tout accord de paix nécessitera des garanties de sécurité pour l’Ukraine, et le Royaume-Uni jouera un rôle dans ce processus », a-t-il ajouté.

Dans son article, Starmer a insisté sur la nécessité pour le Royaume-Uni d’agir afin d’éviter que Poutine ne relance une offensive après la conclusion de la guerre. « Je ne prends pas cette responsabilité à la légère, consciente des risques que cela représente pour nos soldats. Cependant, contribuer à la sécurité de l’Ukraine est essentiel pour garantir la sécurité de notre continent et de notre nation », a-t-il conclu.

Alors que le Royaume-Uni envisage ces mesures, les États-Unis ont déjà annoncé qu’ils n’enverraient pas de troupes en Ukraine, soulignant ainsi une divergence dans les approches des principaux alliés de l’OTAN envers Kyiv.

Le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, a précisé le 12 février que « les États-Unis ne croient pas que l’adhésion à l’OTAN pour l’Ukraine soit un objectif réaliste dans le cadre d’un règlement négocié ». Il a ajouté que toute garantie de sécurité devrait être assurée par des forces européennes et non européennes, sans impliquer des troupes américaines déployées en Ukraine.

Le secrétaire d’État Marco Rubio s’est rendu en Arabie Saoudite pour des discussions sur le conflit, qui dure depuis près de trois ans. Pendant ce temps, l’Ukraine a exprimé son mécontentement d’être exclue des négociations qui détermineront son avenir, craignant que des accords ne forcent le pays à renoncer à ses aspirations d’adhésion à l’OTAN et à céder des territoires occupés, ce qui constituerait un recul face aux exigences de Moscou.

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