L’organisme de surveillance signale un « risque de discrimination » dans le ciblage des voyageurs aériens par l’agence frontalière

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OTTAWA — L’organisme national de surveillance des espions affirme que l’agence frontalière du Canada doit faire un meilleur travail pour documenter comment et pourquoi elle sélectionne certains passagers aériens pour un éventuel examen plus approfondi.

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Le programme de ciblage de l’Agence des services frontaliers du Canada utilise des évaluations des risques avant l’arrivée pour identifier les voyageurs aériens entrants les plus susceptibles de ne pas être admissibles à entrer au Canada.

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Dans un premier temps, l’agence frontalière examine les informations sur les passagers régulièrement fournies par les transporteurs aériens commerciaux, notamment l’âge, le sexe et l’origine nationale ou ethnique.

La National Security and Intelligence Review Agency a constaté que l’agence frontalière s’appuie sur des informations et des renseignements provenant de diverses sources pour déterminer les éléments de données à traiter comme indicateurs de risque.

Un rapport de l’organisme de surveillance du renseignement publié jeudi soir indique que l’agence frontalière a l’autorité légale pour procéder à un tel ciblage des passagers aériens.

Cependant, il détaille les lacunes dans la documentation de l’agence frontalière sur ses activités de programme qui ont rendu difficile de garantir que toutes les décisions étaient conformes aux restrictions légales et réglementaires.

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« Ces faiblesses nuisent également à la capacité de l’ASFC d’assurer une surveillance interne efficace », indique le rapport.

En 2019-2020, l’agence frontalière a utilisé les informations des compagnies aériennes pour évaluer les risques de 33,9 millions de voyageurs internationaux à l’arrivée.

« De brèves interruptions de la liberté et de la liberté de mouvement des passagers sont raisonnables, étant donné l’intérêt légitime de l’État à contrôler les voyageurs et à réglementer l’entrée », indique le rapport.

Cependant, il ajoute que les activités de l’agence frontalière « ne doivent pas être discriminatoires », compte tenu des obligations énoncées dans la Loi canadienne sur les droits de la personne et dans la Charte canadienne des droits et libertés.

L’absence de justification adéquate dans plusieurs cas pour le recours par l’agence frontalière à des indicateurs créés à partir des données des passagers conduit à un « risque de discrimination », indique le rapport.

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Veiller à ce que les pratiques de ciblage « soient étayées par des informations et des renseignements pertinents, fiables et documentés est important pour démontrer que les droits à l’égalité des voyageurs sont respectés », indique-t-il.

L’agence de surveillance des renseignements recommande un certain nombre de mesures pour améliorer la tenue des dossiers et identifier et réduire les risques de discrimination. Dans les réponses qui l’accompagnent, l’agence frontalière est d’accord avec les différentes recommandations.

L’examen, qui a couvert la période de novembre 2020 à septembre 2021, s’est concentré sur les activités de tri de l’agence frontalière concernant le ciblage des passagers aériens en rapport avec les menaces potentielles liées à la sécurité nationale. Mais il a également examiné des éléments liés à la migration illicite et à la contrebande.

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L’agence frontalière dispose de deux méthodes pour trier les passagers à l’aide de leurs données : le ciblage par liste de vols et le ciblage basé sur des scénarios.

Le ciblage par liste de vols est une méthode de tri manuel qui consiste d’abord à sélectionner un vol entrant considéré comme présentant un « risque plus élevé » de transporter des passagers susceptibles d’enfreindre la loi. Les agents de ciblage choisissent ensuite les passagers de ces vols pour un examen plus approfondi en fonction des détails les concernant.

Le ciblage basé sur des scénarios est une méthode de tri automatisée qui s’appuie sur des ensembles d’indicateurs préétablis, créés à partir des données des passagers, que l’agence frontalière considère comme des facteurs de risque pour un problème d’application spécifique.

Les données des passagers de tous les vols entrants sont automatiquement comparées aux paramètres de chaque scénario, indique le rapport. Tous les passagers dont les données correspondent à tous les paramètres d’un ou plusieurs scénarios sont automatiquement sélectionnés pour une évaluation plus approfondie.

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Concernant la méthode de ciblage automatisée basée sur des scénarios de l’agence des frontières, l’agence d’examen a constaté que l’utilisation des données des passagers pour identifier les menaces potentielles et les infractions à la loi était conforme aux restrictions légales.

Quant à la méthode de ciblage manuel des listes de vols de l’agence frontalière, l’agence d’examen n’a pas été en mesure d’évaluer les raisons de la sélection de voyageurs individuels et n’a donc pas été en mesure de vérifier la conformité à la Loi sur les douanes.

Pour les deux méthodes, l’agence d’examen n’a pas non plus été en mesure de vérifier que tous les tris étaient conformes aux restrictions réglementaires sur l’utilisation des données des passagers par l’agence frontalière, « à savoir que leur utilisation servait à identifier une implication potentielle dans des infractions terroristes ou des crimes transnationaux graves ».

Cela était dû à un manque de précision dans la documentation du programme de ciblage basé sur des scénarios et à un manque d’informations sur la base des décisions de tri ciblant la liste de vols, indique le rapport.

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