L’organisateur du sommet sur l’antisémitisme à Ottawa veut faire face à la haine et la combattre

Shimon Koffler Fogel du Centre pour les Affaires juives et israéliennes s’inquiète de la montée de l’antisémitisme, mais aussi d’une intolérance plus large

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« Ce qui commence avec les Juifs ne finit jamais avec les Juifs. » C’est une expression bien connue, mais qui convient bien à un prochaine conférence sur l’antisémitisme qui sera accueilli à Ottawa par le Centre pour les affaires juives et israéliennes (CIJA) et les Fédérations juives du Canada. En effet, le rassemblement vise à aborder, engager et vaincre non seulement la haine des Juifs, mais aussi la haine et l’intolérance en général.

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Le thème de la conférence – la plus grande du genre jamais organisée au Canada – est « Affrontez-le, combattez-le », « cela » étant l’antisémitisme, une fois de plus en hausse dans ce pays.

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Bien qu’ils représentent moins d’un pour cent de la population locale, les Juifs ont été la cible des deux tiers des crimes haineux à caractère religieux l’année dernière, selon Statistique Canada. Et même si cette catégorie globale de crimes a diminué de 15 % par rapport à 2021, les crimes ciblant les Juifs ont en réalité augmenté de 2 %.

Shimon Koffler Fogel peut facilement débiter ces chiffres et bien plus encore. En tant que PDG du CIJA depuis plus de 20 ans, il est le moteur de la conférence, qui aura lieu les 16 et 17 octobre au Centre Shaw à Ottawa.

«C’est une entreprise importante», dit-il. « Et franchement, c’est aussi très coûteux. Mais nous avons estimé qu’il s’agissait d’une réponse nécessaire à ce que nous avons vu au cours de la dernière longue période, à savoir une haine croissante dirigée contre la communauté juive. »

Et pas seulement les Juifs. « Notre expérience… en tant que société, c’est qu’il y a eu une croissance exponentielle de l’intolérance, du sentiment que les gens ont le droit d’exprimer les idées les plus au vitriol ou de les diffuser. Et nous pensons qu’en guise de réponse, nous devons nous rassembler en tant que communauté… exprimer ce sentiment d’unité et démontrer cette solidarité pour affronter et repousser la haine qui polarise notre société.

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La conférence se concentrera fortement sur le monde numérique, avec des titres de sessions incluant « La haine en ligne : sortir et briser les chambres d’écho » et « Exploiter les médias sociaux pour de bon ». L’action politique sera un autre pilier, avec une visite sur la Colline parlementaire et un cocktail avec des élus. Fogel hésite à dire quels hommes politiques se présenteront – il est trop tôt pour qu’ils s’engagent – ​​mais des invitations ont été envoyées, et il ne serait pas surpris qu’ils se comptent par centaines.

L’éducation est la clé, dit-il. « L’un des problèmes que nous rencontrons est le manque de maîtrise des gens, ne serait-ce que pour reconnaître les formes que prend la haine en 2023. » Il fut un temps où on pouvait y inclure des pancartes disant : Pas de chiens ni de Juifs.

«Cela est devenu, dirons-nous, de plus en plus sophistiqué au fil des années», explique Fogel. « Le premier volet de la conférence concerne donc l’apprentissage : apprendre ce qu’est la haine, comment la reconnaître, comment distinguer les différentes formes de haine. » Il est convaincu que même si un petit pourcentage de personnes peuvent être irrémédiablement opposées à un groupe particulier, la grande majorité en bénéficiera et pourra changer ses habitudes après en avoir appris davantage sur ce à quoi ressemble la haine.

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Fogel souhaite que les participants à la conférence – les chiffres ne sont pas définitifs mais pourraient être autour d’un millier – quittent l’événement pleins d’énergie. « L’une des choses avec lesquelles je veux que les gens s’en sortent, c’est un sentiment d’appartenance à quelque chose de plus grand, de plus important, quelque chose qui leur donne le sentiment de ne pas être seuls. »

Il espère également une adhésion politique, sous la forme d’une éducation – « une campagne nationale, complète et soutenue d’éducation aux médias sociaux » – ainsi qu’un soutien accru du gouvernement aux infrastructures visant à assurer la sécurité des sites religieux. Il existe déjà une telle initiative, le Programme d’infrastructure de sécuritémais Fogel aimerait le voir élargi.

Et il s’inquiète de ce qu’il considère comme un amalgame d’Israël et du judaïsme dans le discours public, le premier étant utilisé comme proxy pour attaquer le second. « Nous voulons entendre les dirigeants du secteur politique déclarer que l’antisionisme équivaut à l’antisémitisme. »

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En fin de compte, la haine est la haine, et la haine engendre la haine. Fogel souhaite donc également que la conférence soit une force pour, comme il le dit, « étendre l’expérience juive à toutes les autres communautés vulnérables et menacées », qu’elles soient religieuses, sexuelles, culturelles ou autres. « Pour que la lutte contre la haine ne soit pas un phénomène unique aux Juifs mais ait plutôt un impact sur la société dans son ensemble. »

L’antisémitisme : affrontez-le, combattez-le se déroulera les 16 et 17 octobre au Centre Shaw à Ottawa. Plus d’informations sur Fightit.ca.

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