La population carcérale de la province a augmenté au cours de la dernière année
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L’Ontario ajoutera des lits supplémentaires à ses prisons assiégées, qui regorgent de détenus, a déclaré lundi le solliciteur général Michael Kerzner.
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La province a l’intention d’ajouter plusieurs centaines de places dans tout le système alors qu’elle est aux prises avec une augmentation du nombre de détenus au cours des 18 derniers mois.
« Nous agrandissons et construisons des installations qui aideront le personnel de première ligne à faire leur travail de manière sûre et efficace tout en augmentant la capacité de garder les délinquants violents et récidivistes hors de nos rues », a déclaré Kerzner.
La population carcérale de la province a récemment augmenté. Les données obtenues par La Presse canadienne grâce aux lois sur la liberté d’information montrent que la grande majorité des prisons de la province sont en surcapacité.
Pendant ce temps, la province a déclaré que 81 pour cent des détenus dans les prisons provinciales sont en attente de procès et présumés innocents. Ces institutions détiennent des personnes accusées d’un crime mais non libérées sous caution, ainsi que celles qui purgent des peines de deux ans moins un jour.
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Au 30 septembre 2023, il y avait en moyenne 8 889 personnes dans les prisons provinciales, soit bien au-delà de la capacité d’accueil de 7 848 personnes. Dans l’ensemble, les prisons fonctionnaient alors à 113 pour cent de leur capacité.
Le premier ministre Doug Ford s’est engagé en mars à construire davantage de prisons pour faire face à l’afflux de détenus, dont la grande majorité sont innocents et attendent leur procès.
L’Ontario rouvrira deux centres de détention intermittents dans les prisons de Toronto et de London qui avaient été fermées afin d’ajouter jusqu’à 430 lits d’ici 2026.
La province a également l’intention d’embaucher 200 employés correctionnels pour faire face à l’afflux de détenus, a déclaré Kerzner. La province ajoutera 18 nouveaux lits au centre de détention de Quinte à Napanee, en Ontario, et ajoutera 184 lits au nouveau complexe correctionnel de Brockville.
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Le syndicat représentant les travailleurs correctionnels réclame depuis longtemps plus de personnel, plus de ressources et plus de soutien en matière de santé mentale, alors que les prisons pleines à craquer et les pénuries de personnel de longue date ont conduit à une crise des ressources humaines dans ses rangs.
Les travailleurs correctionnels sont de plus en plus agressés, et les traumatismes liés au stress opérationnel et les troubles de stress post-traumatique sont en augmentation. Les suicides parmi les agents correctionnels sont également en augmentation, a indiqué le syndicat.
Le syndicat a applaudi les projets d’expansion du gouvernement.
« Cet investissement dans le personnel et les infrastructures est un bon exemple du type de solutions dont nous avons besoin pour assurer la sécurité des communautés, de notre personnel et de ceux qui vivent à l’intérieur de nos murs », a déclaré Chad Oldfield, porte-parole du SEFPO et agent correctionnel, dans un communiqué.
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« Nous reconnaissons l’engagement continu du gouvernement de l’Ontario à soutenir le personnel correctionnel et espérons voir des solutions similaires mises en œuvre dans d’autres domaines à l’avenir.
Le complexe correctionnel de Maplehurst, à Milton, en Ontario, était le plus surpeuplé l’année dernière, avec une population carcérale moyenne de 1 188 mais une capacité officielle de 887, ce qui signifie qu’il fonctionnait à 134 % de sa capacité en 2023.
Le centre de détention d’Elgin-Middlesex à London, en Ontario, arrive juste derrière avec une capacité de 133 pour cent, avec une moyenne de 471 détenus tout en ayant une capacité opérationnelle de 353.
Le centre de détention du Sud-Ouest à Windsor, en Ontario, fonctionnait à 129 pour cent de sa capacité, avec 337 détenus mais de l’espace pour seulement 262 personnes.
La province construit actuellement une nouvelle prison de 345 lits à Thunder Bay, en Ontario, qui remplacera la prison actuelle et doublera sa capacité, au coût de 1,2 milliard de dollars. Le gouvernement envisage également de construire une prison de 235 lits dans l’est de l’Ontario, mais ce projet s’est heurté à l’opposition des habitants, qui ne veulent pas qu’elle soit construite sur des terres agricoles de premier ordre.
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