Linus Straßer, skieur alpin allemand, vise le petit globe de cristal en Coupe du Monde de slalom, sacrifiant même une médaille aux Championnats du Monde pour y parvenir. Après une saison réussie, il s’est entraîné intensément, tout en s’occupant de sa famille. Malgré la pression croissante, il reste concentré sur ses objectifs et déclare que battre tous ses concurrents est essentiel pour réussir. Straßer se sent prêt à affronter une compétition difficile, notamment contre des rivaux comme Manuel Feller.
Linus Straßer n’a d’yeux que pour son objectif : laisser tous ses concurrents derrière lui. Le skieur alpin allemand vise le petit globe de cristal, symbole de triomphe en Coupe du Monde de slalom. Pour atteindre cet objectif, il est même prêt à sacrifier une médaille aux Championnats du Monde.
Pour Linus Straßer, l’hiver dernier semble un lointain souvenir. Sa saison de ski a été marquée par des moments intenses, notamment sa victoire émotive à Kitzbühel, suivie d’une autre à Schladming, sans oublier plusieurs podiums et une deuxième place au classement général de slalom. « J’ai l’impression que la saison s’est terminée hier », a-t-il récemment déclaré en toute franchise, lui qui réside à Munich.
Bien que son ressenti soit un peu exagéré, le meilleur skieur allemand a consacré une bonne partie de l’été à l’entraînement, y compris un mois passé en Argentine. Parallèlement, il a investi dans une maison en banlieue de Munich avec sa femme, qu’ils ont rénovée ensemble, tout en profitant de précieux moments avec leur petite fille. Avec l’approche du slalom de la Coupe du Monde à Levi, en Finlande, la compétition devient sérieuse pour Straßer.
Les ambitions de Linus pour la saison
Cette saison, les ambitions de Straßer sont élevées. Bien qu’il aimerait décrocher une médaille aux Championnats du Monde en février à Saalbach-Hinterglemm, il privilégie la Coupe du Monde. L’an dernier, il a failli remporter le petit globe de cristal réservé au meilleur slalomeur. « Je préférerais toujours le globe à une médaille », a-t-il affirmé avec conviction.
Gagner la Coupe du Monde est un défi de taille. « Un globe ne s’obtient pas par chance ; il faut faire preuve de constance tout au long de la saison », explique-t-il. Après avoir longtemps gaspillé son talent, Straßer a enfin trouvé le calme intérieur nécessaire pour performer sans stress lors des courses.
Felix Neureuther, ancienne star du ski, a souvent été en désaccord avec Straßer, mais reconnaît son potentiel. « Pour moi, il est un sérieux prétendant au globe et un candidat à la médaille aux Championnats du Monde », déclare-t-il. Straßer pourrait accomplir ce que Neureuther n’a pas réussi : depuis 1990, aucun homme du DSV n’a remporté de globe de cristal. C’était à une époque où Straßer n’était même pas encore né, et depuis, les victoires allemandes en slalom se font rares. La question se pose : cette période de disette touchera-t-elle à sa fin prochainement ?
La pression croissante sur Straßer
La pression sur Linus Straßer est plus intense que jamais. « Linus était le numéro deux en slalom, donc l’objectif est clair », souligne son entraîneur principal, Christian Schwaiger. L’an passé, Straßer a perdu de précieux points face à l’Autrichien Manuel Feller en raison d’un début de saison difficile. Il doit donc commencer fort à Levi et à Gurgl la semaine suivante. « C’est là-dessus que je me concentre le plus », confie-t-il alors qu’il s’approche de son 32e anniversaire.
Avec les retraits des descendeurs tels que Thomas Dreßen et Josef Ferstl, ainsi que les soucis de santé d’Andreas Sander et d’Alexander Schmid, Straßer se retrouve sous les feux des projecteurs de l’équipe allemande. Aux côtés de Lena Dürr, co-favorite à Levi, il représente l’espoir du DSV. Pourtant, il garde son calme : « Les attentes extérieures, je m’en fiche depuis des années. »
Quant à la concurrence, elle n’inquiète pas Straßer. Le tenant du titre, Feller, et les skieurs norvégiens sont en lice, tout comme Lucas Pinheiro Braathen, le meilleur slalomeur de la saison 2022/23. Cependant, le vétéran Linus Straßer refuse de se laisser perturber par le retour de ces rivaux. « Pour gagner ou être bon, tu dois battre tout le monde », conclut-il avec détermination.