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L’interprétation des contes de fées de Marie-Louise Von Franz examine plusieurs contes de fées classiques, en particulier le conte de fées de Grimm « Les trois plumes ». Von Franz utilise la terminologie et les théories héritées de son mentor, Carl Jung, pour interpréter la signification psychologique plus large des contes.
On peut dire que tous les contes de fées impliquent un aspect du Soi, terme de Jung pour la conscience unifiée et l’inconscience d’une personne. La prémisse du début d’un conte pourrait démontrer un problème avec le Soi; par exemple, un cas où l’inconscient n’est pas en harmonie avec l’ego ou la conscience. Le héros du conte de fées intervient alors comme le symbole archétypal de la transformation positive du Soi. À la fin du conte, le héros atteindra un Soi unifié et mûri.
Les contes de fées sont distincts de la mythologie, en ce que la mythologie est chargée de valeurs et d’iconographie spécifiques à la culture, tandis que les contes de fées sont exempts de spécificité culturelle et sont donc plus universels. Les contes de fées eux-mêmes commencent comme des « sagas locales », le produit d’un individu dont l’inconscient remonte temporairement à la surface sous la forme d’un rêve d’hallucination. La saga locale s’embellit, se généralise et fusionne avec des contes similaires dans un processus appelé « amplification », au point d’atteindre le statut universel du conte de fées.
« Les Trois Plumes » parle d’un roi qui ne sait pas à qui de ses trois fils donner son royaume. Il lance trois plumes en l’air et demande à ses trois fils de suivre chaque plume et de localiser le plus beau tapis où la plume atterrit. Le plus jeune fils, Dummling, considéré comme lent d’esprit, suit sa plume jusqu’à une trappe, où un crapaud qui parle lui donne le tapis ainsi que d’autres objets demandés par le roi. Enfin, le crapaud se transforme en une belle femme que Dummling épouse, et le roi proclame Dummling comme héritier.
Dans ce conte, le roi est le Soi, et il est dans une crise d’inertie. Il risque de devenir stagnant et énervé. En jetant les trois plumes, il fait confiance à ses instincts et au monde spirituel, première étape de la transformation du Soi. Dummling est l’agent qui provoque la transformation complète. Il convoque l’essence féminine cachée du Soi, l’anima, de la cave sous la forme du crapaud qui se transforme en princesse. L’anima est l’aspect féminin ludique, irrationnel et fantasmatique de l’homme.
Les femelles ont une essence équivalente, l’animus, bien que le danger avec l’animus soit l’excès plutôt que le manque. Les femelles avec un excès d’animus se comportent avec une agression « virile », ou souvent avec une inertie paralysante. Plusieurs autres contes sont examinés qui présentent des héroïnes et l’animus. Un autre concept jungien examiné est l’ombre, le double soi qui représente un aspect distinct du Soi. Dans « Prince Ring », le héros a à la fois un double positif (un chien) et un double négatif, et il doit assimiler ces deux ombres en un Soi unifié d’ici la fin du conte.
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