Les ménages canadiens commencent à s’effondrer sous le poids de la hausse des prix, des taux d’intérêt plus élevés et d’une correction immobilière
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Les niveaux de confiance des consommateurs canadiens sont tombés à des creux proches de ceux de l’époque de la crise, signe de mauvais augure pour les perspectives économiques du pays.
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L’indice de confiance canadien Bloomberg Nanos, une mesure du sentiment basée sur des sondages hebdomadaires, a diminué pour une neuvième semaine consécutive pour atteindre le niveau le plus bas jamais enregistré en dehors des deux dernières crises économiques.
Les chiffres suggèrent que les ménages canadiens commencent à s’effondrer sous le poids de la hausse des prix, des taux d’intérêt plus élevés et d’une correction immobilière, ce qui jette un doute sur leur capacité à continuer à faire avancer l’expansion du pays.
Alors que les économistes ont révisé à la baisse leurs prévisions de croissance au cours des dernières semaines, l’économie canadienne continue de croître à un rythme relativement robuste d’environ 2 % au cours des deux prochaines années.
Chaque semaine, Nanos Research sonde 250 Canadiens pour connaître leur point de vue sur les finances personnelles, la sécurité d’emploi, l’économie et les prix de l’immobilier. Bloomberg publie des moyennes mobiles sur quatre semaines des 1 000 réponses téléphoniques.
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La jauge est tombée à 48,3 la semaine dernière, le plus bas depuis juillet 2020. Depuis le début des sondages en 2008, l’indice n’est tombé en dessous de 50 qu’au plus fort de la pandémie et de la crise financière et de la récession en 2008 et 2009.
Travail serré
Curieusement, la baisse de confiance survient alors même que la sécurité de l’emploi reste élevée. Seulement neuf pour cent des Canadiens disent craindre de perdre leur emploi, ce qui reflète un marché du travail tendu qui a vu le taux de chômage tomber à son plus bas niveau en cinq décennies.
Il n’y a pas non plus de preuve d’un ralentissement significatif de l’activité. Par exemple, les dépenses de détail continuent de croître à un rythme soutenu.
Pourtant, les chiffres montrent clairement que les Canadiens sont aux prises avec la hausse du coût de la vie.
L’inflation des prix à la consommation s’est accélérée pour atteindre un sommet en quatre décennies, et la Banque du Canada s’est lancée dans l’un des cycles de resserrement monétaire les plus agressifs de son histoire. Entre-temps, les valeurs élevées des logements, qui ont été d’importants moteurs de confiance au cours des deux dernières années, ont commencé à baisser.