Les mesures de base ont continué de s’assouplir, donnant probablement à la Banque du Canada une marge de manœuvre pour maintenir les taux en pause
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L’inflation s’est accélérée de manière inattendue au Canada, mais les mesures de base ont continué de s’assouplir, donnant probablement à la banque centrale une marge de manœuvre pour maintenir les taux en pause en attendant que le marché du travail tendu se refroidisse.
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L’indice des prix à la consommation a augmenté de 4,4 % en avril par rapport à il y a un an, la première augmentation du taux d’inflation globale depuis juin 2022, a rapporté mardi Statistique Canada à Ottawa. C’est plus rapide que le gain de 4,1% attendu dans une enquête Bloomberg auprès des économistes, et en hausse par rapport aux 4,3% de mars.
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Sur une base mensuelle, l’indice a augmenté de 0,7 % en avril, alors que l’on s’attendait à un gain de 0,4 %.
Les obligations ont chuté après la publication des données, faisant grimper le rendement de référence du Canada sur deux ans d’environ 6 points de base à 3,876 % à 8 h 38, heure d’Ottawa, tandis que le huard a prolongé ses gains antérieurs.
Deux mesures clés suivies de près par la Banque du Canada – les taux dits de base et médians – ont continué de ralentir, atteignant en moyenne 4,2 % par rapport à 4,45 % révisés à la baisse le mois précédent, ce qui correspond aux attentes des économistes.
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Le taux d’inflation des services est tombé à 4,8 % en avril, contre 5,1 % un mois plus tôt.
Les chiffres suggèrent que la voie pour ramener l’inflation à la cible pourrait ne pas être facile. L’accumulation de données indiquant une inflation plus rigide que prévu et un marché du travail résilient mettra à l’épreuve la décision de la Banque du Canada de rester sur la touche et d’évaluer l’impact d’un cycle agressif de hausse des taux.
Le mois dernier, le gouverneur Tiff Macklem et ses fonctionnaires ont laissé les taux d’intérêt inchangés à 4,5 % pour la deuxième réunion consécutive, affirmant que les données récentes renforcent leur confiance dans le fait que l’inflation continuera de ralentir. Leur prochaine décision tarifaire est attendue le 7 juin.
Les décideurs s’attendent à ce que l’indice des prix à la consommation baisse à 3% vers le milieu de l’année et revienne près de l’objectif de 2% d’ici la fin de 2024. Mais ils ont averti que ramener les prix jusqu’à l’objectif pourrait s’avérer plus difficile car l’inflation les attentes diminuent lentement et l’inflation des prix des services et la croissance des salaires restent élevées.
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Les dernières données sur l’emploi, publiées plus tôt le 5 mai, ont montré que l’économie canadienne a atteint sa plus longue série de gains d’emplois mensuels depuis 2017, défiant les attentes d’un ralentissement à venir. Les salaires ont également augmenté de plus de 5 % pour un troisième mois consécutif. Néanmoins, les décideurs s’attendent à ce que le marché du travail et les prix à la consommation se refroidissent dans les mois à venir.
En avril, la hausse des prix des loyers et des coûts d’intérêt hypothécaire a le plus contribué à l’accélération des prix à la consommation d’une année à l’autre, tandis que les prix de l’essence ont mené les gains dans le mouvement global d’un mois à l’autre.
Les coûts du logement ont augmenté de 4,9 % par rapport à l’année précédente en avril. Le coût de l’intérêt hypothécaire a bondi de 28,5 %, car davantage de prêts hypothécaires ont été contractés ou renouvelés à des taux d’intérêt plus élevés, tandis que les loyers ont augmenté de 6,1 %, la demande locative ayant bondi.
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Les prix de l’essence ont augmenté de 6,3 % en avril par rapport à mars, la plus forte augmentation mensuelle depuis octobre 2022. La réduction de la production des pays producteurs de pétrole, le passage au mélange d’été et une augmentation des taxes sur le carbone ont entraîné une hausse des prix.
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Les prix des produits d’épicerie ont augmenté de 9,1 %, plus lentement qu’en mars, le ralentissement résultant de la baisse des prix des légumes frais, du café et du thé.
À l’échelle régionale, les prix ont augmenté à un rythme plus rapide en avril qu’en mars dans cinq provinces, l’Alberta enregistrant la croissance la plus élevée, en partie en raison de la hausse des prix de l’électricité.
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