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OTTAWA — Le ministre indien des Affaires étrangères condamne les images d’un défilé qui aurait eu lieu à Brampton, en Ontario, et qui semblait dépeindre l’assassinat en 1984 de la première ministre Indira Gandhi par ses deux gardes du corps sikhs.
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La Presse canadienne n’a pas vérifié la source d’une courte vidéo qui semble montrer un char de parade dans une rue de banlieue avec des hommes en turban pointant des armes sur une femme qui ressemble à Gandhi.
Le ministre des Affaires extérieures de l’Inde, Subrahmanyam Jaishankar, soutient que l’incident montre l’approche laxiste d’Ottawa face à l’extrémisme.
Il dit que l’incident « n’est pas bon pour les relations » et « pas bon pour le Canada ».
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New Delhi soutient depuis longtemps que l’approche de la liberté d’expression du Canada envers les séparatistes sikhs va trop loin, certains temples vénérant ouvertement des personnes liées à des actes de violence comme l’attentat à la bombe contre un vol d’Air India en 1985.
L’envoyé du Canada en Inde a également condamné le défilé, disant qu’il était « consterné » par les informations selon lesquelles il célébrait l’assassinat.
« Il n’y a pas de place au Canada pour la haine ou la glorification de la violence. Je condamne catégoriquement ces activités », a déclaré le haut-commissaire du Canada en Inde, Cameron MacKay, écrit sur Twitter.
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Lors d’une conférence de presse jeudi à New Delhi, Jaishankar a déclaré que son gouvernement était perplexe qu’Ottawa accorde autant de liberté à ceux qui plaident pour un État indépendant qu’ils appellent le Khalistan.
« Il ne s’agit pas d’un seul incident, aussi grave soit-il », a déclaré Jaishankar aux journalistes.
« Il y a un problème sous-jacent plus large concernant l’espace qui est accordé aux séparatistes, aux extrémistes, aux personnes qui prônent la violence », a-t-il déclaré.
« Nous sommes incapables de comprendre, à part les exigences de la politique d’achat de votes, pourquoi quelqu’un ferait cela. »
La semaine dernière, le conseiller à la sécurité nationale du premier ministre Justin Trudeau a déclaré que l’Inde était l’une des principales sources d’ingérence étrangère au Canada, une désignation publique qu’Ottawa a largement limitée aux États autoritaires.
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Les agences fédérales ont indirectement averti ces dernières années que l’Inde exerçait une influence indue au Canada, mais rarement par son nom et presque toujours dans des documents internes.
Jaishankar a déclaré qu’il trouvait hypocrite que le Canada appelle l’Inde pour ingérence.
« Si quelqu’un a une plainte, nous avons une plainte contre le Canada; l’espace qu’ils accordent aux Khalistanais et aux extrémistes violents », a-t-il déclaré.
L’automne dernier, les libéraux ont mis l’Inde en avant dans le cadre de leur stratégie indo-pacifique et comme une priorité pour établir des liens économiques et scientifiques plus étroits. Trudeau devrait se rendre à New Delhi pour le sommet des dirigeants du G20 en septembre.
L’assassinat d’Indira Gandhi en 1984 a suivi la prise d’assaut par l’armée indienne du temple le plus sacré de la foi sikh, ce qui, selon l’Inde, était nécessaire pour contenir le risque de violence par les séparatistes.
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