mardi, avril 1, 2025

Linda Lavin dévoile « Mid-Century Modern » : un hommage poignant à une légende de la télévision

Sybil Schneiderman, personnage central de la sitcom « Mid-Century Modern », interprétée par Linda Lavin, apporte une touche d’humour et de critique à la série. Son décès pendant le tournage a conduit à son écriture hors de l’intrigue, laissant un impact émotionnel fort. La dynamique avec ses enfants, notamment Bunny et Mindy, révèle une forme d’amour complexe. La série évoque nostalgie et humour, capturant des moments significatifs tout en rendant hommage à Lavin, actrice polyvalente et emblématique.

La Présentation de Sybil Schneiderman dans « Mid-Century Modern »

Sybil Schneiderman, le personnage central de la nouvelle sitcom de Hulu intitulée « Mid-Century Modern », est un sujet de conversation bien avant d’apparaître à l’écran. Son fils Bunny (interprété par Nathan Lane) la décrit avec une remarque piquante : « Cette femme pourrait probablement tenir encore 20 ans juste avec du fromage cottage et du ressentiment. » Lorsque Sybil finit par faire son apparition, c’est un moment marquant. Bunny, qui a emménagé avec ses deux meilleurs amis dans leur maison de Palm Springs, entend Sybil dire qu’il est bon qu’il ne soit pas seul quand elle ne sera plus là. « Ce qui ne sera pas pour longtemps ! », s’exclame-t-elle, sa voix s’élevant de manière surprenante.

Un Adieu Émouvant dans une Sitcom Légère

Malheureusement, Linda Lavin, l’icône de la télévision qui interprète Sybil, est décédée en décembre, alors que le tournage de la saison était encore en cours, et le personnage de Sybil est finalement écrit hors de la série dans le neuvième épisode. Au cours de son passage dans « Mid-Century Modern », elle a su convaincre les téléspectateurs de rester accrochés, insufflant une énergie vibrante et une touche d’esprit aiguisé à cette sitcom multicaméras. Son départ, dans une série qui reste généralement légère, s’est révélé être particulièrement touchant.

La propension de Sybil à critiquer a fourni une richesse d’opportunités pour ses enfants, dont Mindy, jouée par Pamela Adlon, ainsi que pour les invités. « Elle peut être critique, mais au moins elle n’est pas désagréable », admet Mindy à un moment donné. La performance de Lavin transforme ce qui aurait pu être un matériau banal en une véritable symphonie de subtilités et de tensions. Sybil n’aime pas moins ses enfants, ni même ses invités, comme le doux naïf Jerry (Matt Bomer) ou l’esthète ambitieux Arthur (Nathan Lee Graham). Elle pense simplement qu’ils pourraient tous faire mieux. Sa manie de cacher les Fig Newtons de Bunny sert à la fois de commentaire sur son poids et comme une stratégie sous-jacente, soulignant qu’il doit vraiment se battre pour obtenir un biscuit. Est-ce cela un parent idéal ? Pas vraiment. Mais c’est sans aucun doute une forme d’amour.

Ce sentiment d’une présence autoritaire mais bienveillante persiste même après le départ de Sybil. Écrire un personnage hors d’une série de manière soudaine n’est jamais simple, et il est probable que l’équipe de production ait été quelque peu choquée. Ainsi, présenter son départ à travers un long monologue a du sens, tant sur le plan émotionnel que pratique. Bunny raconte à ses amis un trajet à l’hôpital, un voyage durant lequel les exhortations de Sybil à ralentir pour éviter les excès de vitesse se sont brusquement interrompues ; ce silence qu’elle lui avait toujours interdit était le moment où il a compris qu’elle était partie.

Ce passage est un bel exemple d’écriture dans une série qui sait capturer des moments significatifs tout en maintenant le rythme. Créée par Max Mutchnick et David Kohan, les esprits derrière « Will & Grace », « Mid-Century Modern » évoque un sentiment de nostalgie. Dès ses premières scènes, l’émission, avec son public en direct, semble transporter les téléspectateurs dans une autre époque, tout en révélant rapidement des similitudes avec des classiques comme « The Golden Girls ».

Dans ce contexte, Lavin, célèbre pour son rôle dans « Alice », incarne une figure semblable à Estelle Getty. Elle est parfaitement adaptée à ce rôle, ayant su faire preuve d’une grande polyvalence tout au long de sa carrière. Double lauréate d’un Golden Globe pour son rôle dans « Alice », Lavin a su s’imposer comme une actrice de caractère capable de porter une sitcom pendant neuf saisons. Par la suite, elle a brillé dans divers films et séries, allant de « Les Muppets prennent Manhattan » à « Being the Ricardos », tout en apparaissant dans des classiques télévisés comme « Les Soprano » et « The O.C. ». Même à la fin de sa carrière, elle n’a pas hésité à rejoindre un ensemble prometteur qui pourrait perdurer des années, apportant une énergie telle que personne n’aurait pu imaginer que la série continuerait sans elle.

Lavin partageait avec Getty cette capacité unique à dégonfler les illusions et les prétentions des personnages qui l’entouraient. Bien que Sybil puisse ne pas être ravie d’être entourée de son fils et de ses amis, il est évident qu’elle ouvrirait toujours sa maison pour eux, et qu’ils ressentiraient un vide immense en son absence. Ce type d’écriture dans une sitcom, en dépit de ses répliques humoristiques, évoque un véritable retour aux sources.

- Advertisement -

Latest