L’exploration d’Amazon Haul révèle des offres douteuses, notamment une robe noire volée à la marque indépendante Mirror Palais, vendue à un prix dérisoire. Cette tendance de duplication s’étend à d’autres détaillants comme Walmart et AliExpress, où des contrefaçons prolifèrent. Dans un contexte de consommation rapide, les acheteurs privilégient les achats en vrac malgré les doutes sur l’authenticité des produits, soulevant des questions sur la frontière entre bonnes affaires et contrefaçons.
La Réalité des Offres sur Amazon Haul
En explorant Amazon Haul, la nouvelle section dédiée aux bonnes affaires à 20 $ et moins, je tombe sur une image familière. Cette photo, utilisée pour promouvoir une « Robe noire intemporelle pour des événements décontractés et formels », est en réalité un vol. Elle provient d’une marque new-yorkaise indépendante, Mirror Palais, qui a vendu la « Robe Daisy » pour 545 $ il y a quelques années.
Élevées par les algorithmes des réseaux sociaux et les célébrités, les images de Mirror Palais ont fait le tour du web, allant de leur site aux tweets, aux tableaux Pinterest, jusqu’à cette section de réduction d’Amazon, où l’article n’est évidemment pas authentique. Sur Amazon, cette robe est affichée à 7,49 $, et je constate qu’elle est encore plus abordable grâce à une promotion de 65 %.
Duplication et Économie de Mode
Cette robe mini noire ne se limite pas à Amazon Haul; on la trouve également sur Walmart, AliExpress et d’autres petits sites comme Mermaid Way et VMzona, tous proposant des versions contrefaites de la robe originale. Même sur Amazon, une autre annonce utilise la même image pour vendre une robe à bretelles LEZOOEY pour 19,99 $. Si je ne connaissais pas l’originale, je pourrais penser que la version Haul est un simple duplicata de cette dernière.
Avec l’essor de marques de mode rapide comme Shein et Temu, notre façon de consommer a évolué. Les acheteurs sont désormais prêts à attendre plusieurs semaines pour recevoir leurs achats en provenance de Chine. Le terme « haul » fait référence à l’achat d’une multitude d’articles, et ce mouvement vers l’achat en vrac est désormais à la mode. Même si cela prend un certain temps, la promesse d’acheter plus pour moins attire de nombreux consommateurs.
Dans ma propre expérience d’achat, j’ai ajouté divers articles à mon panier, allant d’un moulin à sel et poivre à un sac à main en simili cuir, le tout pour un total de 27,05 $ après réduction. Comme pour la robe, beaucoup de ces produits sont disponibles ailleurs, souvent avec des prix similaires ou inférieurs. Ces détaillants semblent partager un même réseau de fournisseurs, utilisant des images volées pour promouvoir des produits identiques, rendant difficile l’identification de leur origine réelle.
En fin de compte, le shopping en ligne nécessite souvent de suspendre son incrédulité. Les consommateurs doivent maintenant naviguer dans un paysage où les offres incroyablement attractives ne sont plus considérées comme des signes d’alerte. Les promesses de prix bas et d’articles authentiques sont renforcées par des politiques de garantie, mais la question demeure : où se trouve la ligne entre le bon marché et le contrefait ?