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L’euphorie suscitée par la nomination de Kamala Harris comme candidate de facto du Parti démocrate, choisie mais non élue, est à voir. Certains médias ont jubilé après un sondage la donnant en tête face à Donald Trump.
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« Pas si vite », déclare l’un des meilleurs sondeurs du secteur, « la course à la présidentielle américaine a effectivement recommencé et nous avons besoin de plus de temps et de plus de sondages pour observer les tendances. »
« Il reste encore plus de 100 jours dans cette campagne, beaucoup de choses vont se passer », a déclaré Darrell Bricker, PDG des affaires publiques chez Ipsos.
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C’est un sondage Ipsos, réalisé pour Reuters, qui a fait beaucoup de bruit dans les médias mardi, mais Bricker a mis en garde contre une trop grande interprétation de ce sondage. L’entrée de Harris dans la course à la Maison Blanche donne de l’énergie aux démocrates, mais son impact n’a pas encore été pleinement ressenti.
« Ce qu’il faut dire, c’est que pour les démocrates et les indépendants qui penchent pour les démocrates, la présence de Kamala Harris dans la course leur a donné un sentiment d’espoir », a déclaré Bricker.
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L’espoir était une denrée rare lorsque Biden était encore candidat démocrate. Les promesses de financement s’épuisaient, les États considérés comme fiables pour les démocrates devenaient des États clés que Trump aurait pu remporter, et les électeurs qui auraient soutenu le Parti démocrate en temps normal changeaient de vote ou se retiraient de la politique.
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Bricker voit ce qui ressort de son sondage et de certains autres comme un renversement de tendance, mais il émet une mise en garde.
« J’interprèterais les chiffres que nous voyons actuellement pour Harris comme une réduction de l’écart d’enthousiasme qui existait avec Biden pour les démocrates et les indépendants, qui penchent davantage vers les démocrates que vers un soutien massif à Kamala Harris. Je veux dire, ils n’ont changé que de quelques points, et très franchement, sa cote de popularité n’a augmenté que de 5 », a déclaré Bricker.
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Selon la moyenne actuelle des sondages RealClear Politics, Trump devance Harris de 1,6 point de pourcentage sur la scène nationale. Cette moyenne inclut toutefois plusieurs sondages réalisés alors que Biden était encore le candidat démocrate.
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En plus du sondage Ipsos, qui donne Harris en avance de 2 points, il y a eu des sondages réalisés sur une confrontation Trump-Harris par Morning Consult montrant Trump en avance de 2 points et un sondage réalisé par Marist pour NBC montrant Trump en avance d’un point.
« Je dirais qu’il faudra attendre une semaine à dix jours », a déclaré Bricker lorsqu’on lui a demandé combien de temps il faudrait pour que des tendances fiables émergent dans les sondages présidentiels.
« Je pense que les gens vont se lancer dans des sondages à ce sujet au cours des prochains mois. »
La différence ne résidera évidemment pas dans les chiffres nationaux, mais dans les États clés. Avant que Biden ne se retire, Trump était en tête dans le Michigan, l’Arizona, la Pennsylvanie, le Wisconsin, la Géorgie et le Nevada et menaçait les démocrates dans des États comme la Virginie, le Maine et le New Hampshire.
Les démocrates sont dans une impasse en ce moment en ce qui concerne le collège électoral. Peu importe l’enthousiasme des commentateurs de MSNBC ou de CNN à propos de l’entrée de Harris dans la course, les articles élogieux du New York Times ou du Washington Post ne peuvent pas faire grand-chose.
Cette course sera gagnée lors de la campagne électorale dans ces États clés.
Trump est toujours en tête, et pour que Harris renverse la tendance en un peu plus de 100 jours, il faudra une sacrée campagne, alors attachez vos ceintures, ça va être un sacré parcours jusqu’au 5 novembre.
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