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Des soldats, avec des chars, dans nos rues – je n’ai pas inventé ça.
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C’est plutôt ce dont parlaient deux ministres libéraux du cabinet pour faire face au convoi de camionneurs plus tôt cette année.
Cette révélation est venue de messages texte entre le ministre de la Justice David Lametti et le ministre de la Sécurité publique Marco Mendicino déposés en preuve lors de l’enquête sur la Loi sur les mesures d’urgence.
Le 2 février, Lametti a exprimé sa frustration à Mendicino quant à la durée pendant laquelle le convoi avait été installé au centre-ville d’Ottawa.
« Il faut faire bouger la police. Et la CAF si nécessaire. Trop de gens sont gravement touchés par ce qui est une occupation », a écrit Lametti.
La demande de Lametti n’était en aucun cas une plaisanterie. Il demandait au ministre de la Sécurité publique, le solliciteur général du Canada, de diriger la police et d’utiliser l’armée pour disperser la manifestation du convoi si nécessaire.
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Nous n’utilisons pas l’armée pour mater la contestation politique au Canada.
Mais Mendicino, député et ministre expérimenté, et ancien procureur de la Couronne, a simplement répondu en demandant combien de chars.
« Combien de réservoirs demandez-vous ? » demanda Mendicino.
« Je pense qu’un fera l’affaire !! », a été la réponse de Lametti.
Pour Lametti, ce ne sont que des plaisanteries ludiques entre collègues. Mais les Canadiens devraient voir cela pour ce que c’est, les deux membres les plus puissants du cabinet, en matière d’application de la loi, discutant de l’utilisation de l’armée pour réprimer une manifestation politique, y compris l’utilisation de chars.
Recourir à la défense « c’était juste une blague » ne devrait pas plaire à personne. Lorsque Jeremy McKenzie, le chef présumé du groupe suprémaciste blanc, Diagalon a été entendu sur un podcast discuter du viol de la femme de Pierre Poilievre, sa défense a été que ce n’était qu’une blague. La défense boiteuse de McKenzie a alors été rejetée et la défense boiteuse de Lametti devrait être rejetée maintenant.
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Pire qu’une mauvaise blague
Même si nous ignorons ce que Lametti voudrait que nous croyions n’être que de la mauvaise humeur avec la plaisanterie sur les chars, il préconisait toujours l’utilisation de l’armée contre une manifestation civile. Il a également déclaré dans plusieurs textes à Mendicino et à d’autres politiciens qu’il souhaitait qu’ils fassent bouger la police.
Cela devrait être extrêmement inquiétant même si ce n’est pas surprenant venant de Lametti.
Il a affirmé dans son témoignage qu’il savait que les politiciens ne pouvaient pas diriger la police, mais il a essayé de le faire à plusieurs reprises. Il devrait savoir que l’armée n’est pas une solution à la protestation civile, mais il l’a demandé.
Lametti, vous vous en souvenez peut-être, est l’homme qui a été nommé procureur général après que Jody Wilson-Raybould ait refusé de s’immiscer dans une poursuite pénale pour des raisons politiques. Lametti n’avait évidemment aucun problème avec ce que voulait le Premier ministre et a obtenu le poste. Il a ensuite rejeté les appels à une enquête sur le premier ministre, affirmant que Trudeau avait assuré à tout le monde qu’il n’avait rien fait de mal.
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Est-ce un homme en qui vous pouvez avoir confiance pour appliquer la loi correctement ou équitablement ?
Nous avons également appris du témoignage de mercredi que même si, effectivement, le gouvernement a utilisé une définition plus large et plus large de ce qui constitue une menace à la sécurité nationale du Canada, vous ne pouvez pas le voir. Lametti a été interrogé à plusieurs reprises sur cette question par le conseil de la commission et en contre-interrogatoire, mais a simplement invoqué le secret professionnel de l’avocat.
Le gouvernement a clairement indiqué à l’enquête sur l’utilisation de la Loi sur les mesures d’urgence qu’il a utilisé une définition plus large qui ne se trouve pas dans la loi, mais qu’il n’a pas l’intention de la partager avec le public ou l’enquête.
Pour Lametti, semble-t-il, la loi n’est qu’une suggestion si c’est quelque chose qui entravera les objectifs qu’il souhaite atteindre.