LILLEY: Trudeau témoigne qu’il est « serein, confiant que j’ai fait le bon choix » alors que l’enquête se termine

En fait, Trudeau semblait plus préoccupé par ce qui aurait pu se passer s’il n’avait pas utilisé l’acte.

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Justin Trudeau a pris la parole pour témoigner lors de l’enquête sur la Loi sur les mesures d’urgence vendredi avec la pleine confiance qu’il avait fait la bonne chose en février dernier.

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Son discours était calme, fluide et imperturbable, correspondant à ses paroles affirmant que son choix était le bon.

« Je suis absolument, absolument serein, confiant d’avoir fait le bon choix », a déclaré Trudeau.

En fait, Trudeau semblait plus préoccupé par ce qui aurait pu se passer s’il n’avait pas utilisé l’acte.

« Et si quelqu’un avait été blessé ? » il a dit. « Et si un policier avait été hospitalisé ? Et si, quand j’avais l’occasion de faire quelque chose, j’avais attendu ?

Le Premier ministre était beaucoup moins sur la défensive que de nombreux fonctionnaires et ministres qui avaient comparu devant l’enquête au cours des deux dernières semaines. Il a répondu aux questions et a expliqué que, bien que la Loi sur les mesures d’urgence utilise la même définition de ce qui constitue une menace à la sécurité nationale, le contexte est différent.

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Le gouvernement Trudeau a avancé plusieurs arguments dans le cadre de l’enquête, notamment qu’il a adopté une vision plus large des menaces à la sécurité nationale que celle que l’on trouve dans la législation. Ils ont même admis avoir un avis juridique du ministère de la Justice à cet effet mais ont refusé de le partager.

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

https://www.youtube.com/watch?v=lRoy38qva

La confiance de Trudeau dans le contexte était différente de celle de son ministre de la Justice et de certains hauts responsables de la sécurité. Cependant, lors du contre-interrogatoire de l’Association canadienne des libertés civiles, Trudeau a convenu que le seuil pour invoquer la Loi sur les mesures d’urgence concernant les menaces à la sécurité nationale ne devrait pas être inférieur à celui de l’invoquer pour que le SCRS lance une enquête.

C’est un aveu important car, à certains moments, Trudeau et ses ministres semblent avoir tenté de faire valoir cet argument.

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Après un mois de témoignages, je dirais que le gouvernement n’a pas démontré que l’utilisation de la loi était justifiée sur la base des définitions et des paramètres juridiques de la loi actuelle. Ils ont présenté un argument solide pour modifier la loi sur les mesures d’urgence afin d’y inclure les dommages économiques – comme la fermeture d’un port de commerce clé – mais actuellement ce n’est pas dans la loi.

Pour de nombreux Canadiens, ces distinctions n’auront aucune importance. Pour ceux qui se soucient vraiment de l’enquête, leur décision est prise. Ceux qui ont soutenu le convoi n’accepteront jamais aucune affirmation selon laquelle il était justifié et pour ceux qui s’y sont opposés, toute action, légale ou non, était justifiée pour mettre fin aux protestations.

Le reste des Canadiens au milieu veulent juste passer à autre chose.

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Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

Ces distinctions importent beaucoup cependant. Ils déterminent si nous vivons sous la primauté du droit ou sous la primauté de l’homme. L’octroi de pouvoirs extraordinaires aux gouvernements et à la police ne doit se faire qu’avec une extrême prudence.

C’est pourquoi, lorsque la loi sur les mesures d’urgence a été adoptée, le Parlement a inclus des directives strictes sur le moment où la loi pouvait être invoquée et sur les seuils légaux requis. Les rues d’Ottawa devaient être déblayées – elles auraient dû l’être bien plus tôt – et les problèmes avec les passages frontaliers étaient réels.

Cela ne veut pas dire que l’utilisation de la Loi sur les mesures d’urgence, telle qu’elle était rédigée, était justifiée. Il y avait d’autres outils, comme tous les corps de police en ont témoigné. L’évaluation de la menace du SCRS a indiqué que le seuil n’était pas atteint, ce qui doit signifier quelque chose même si le directeur du SCRS a par la suite approuvé l’utilisation de l’acte en vertu de l’avis juridique secret.

Lorsque le gouvernement a avancé des arguments officiels pour utiliser la loi, il s’agissait surtout d’arguments économiques, souvent liés au commerce. Je suggérerais qu’ils déposent des modifications à la Loi sur les mesures d’urgence au Parlement pour ajouter de tels motifs à l’avenir tout en resserrant les définitions.

Le témoignage de vendredi a clôturé un examen public long mais imparfait des actions du gouvernement, nous attendons maintenant le rapport du juge Rouleau en février.

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