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On dirait que le chef conservateur Pierre Poilievre a obtenu par inadvertance une réponse à savoir qui a séjourné dans la chambre d’hôtel à 6 000 $ par nuit à Londres. Il a également reçu de nombreuses questions, lui demandant pourquoi il ne défendait pas les droits et libertés fondamentaux.
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Gong show est probablement la meilleure façon de décrire la période des questions de mercredi sur la Colline du Parlement. Beaucoup d’entre vous pourraient penser que chaque jour, les députés posent des questions, ce qui donne lieu à un spectacle de gong, mais c’était plus vrai que la plupart.
« Qui est resté dans cette chambre ? Poilievre a demandé au premier ministre Justin Trudeau.
« M. Monsieur le Président, pendant que les conservateurs continuent de se concentrer sur moi, nous allons rester concentrés sur le soutien aux Canadiens », a déclaré Trudeau avant de demander à Poilievre de condamner les actions du premier ministre ontarien Doug Ford.
Plus sur les attaques contre Ford dans un instant, revenons à la salle. Trudeau a-t-il laissé entendre que c’était lui? C’est ainsi que Poilievre l’a pris, le premier signe que le gouvernement est prêt à admettre sa gaffe fiscale depuis Le soleil de Toronto a cassé l’histoire il y a plus d’une semaine.
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« Bien essayé. Très intelligent », a déclaré Poilievre aux éclats de rire sur les bancs conservateurs. Juste ici, il y a un instant, j’ai demandé qui séjournait dans la chambre d’hôtel à 6 000 $ la nuit, et il a dit que je me concentrais sur lui. Je suppose que nous avons eu notre réponse alors.
Poilievre a poursuivi en disant que Trudeau préférerait parler d’autre chose que de combien d’argent, l’argent des contribuables, Trudeau a dépensé pour lui-même pendant que les Canadiens souffrent. Il a ensuite demandé à Trudeau de confirmer que c’était bien lui dans la pièce, mais Trudeau n’avait rien de tout cela, il avait un gouvernement ontarien à attaquer.
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« Le chef de l’opposition a fait toute une campagne et maintenant on ne le voit nulle part pour défendre les droits et libertés fondamentaux des Canadiens. Va-t-il condamner l’utilisation préventive de la clause nonobstant ? dit Trudeau.
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À ce stade, c’est la quatrième fois en deux jours que Trudeau répond à une question de Poilievre en évoquant l’utilisation par l’Ontario de la clause nonobstant pour empêcher une grève et la fermeture d’écoles cette semaine.
Mardi, Trudeau a répondu aux questions sur l’inflation et l’application ArriveCan en parlant de l’utilisation par l’Ontario de la clause nonobstant. Mercredi, Trudeau a répondu à deux questions sur l’hôtel coûteux, une sur la Banque du Canada et une sur l’inflation en soulevant l’utilisation par Doug Ford de la clause nonobstant.
En fait, Trudeau s’est vanté d’avoir demandé à Poilievre de montrer qu’il défendait les droits et libertés fondamentaux en condamnant à six reprises l’utilisation par Ford de la clause nonobstant – et le chef conservateur ne l’a pas fait.
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Chose amusante, malgré mes efforts, je n’ai trouvé aucune trace dans le hansard, le compte rendu officiel des travaux parlementaires, où Trudeau a demandé à quiconque de condamner l’utilisation par le Québec de la clause nonobstant. Ils l’ont récemment utilisé sur le projet de loi 96 qui prive définitivement les Québécois anglophones du droit d’obtenir des services gouvernementaux en anglais ou de mener leurs affaires comme ils l’entendent.
Trudeau n’a pas non plus condamné ce projet de loi à la Chambre des communes, mais en deux jours, il a dénoncé l’Ontario au moins six fois que je peux compter. C’est presque comme s’il s’agissait plus de politique que de défendre les droits et libertés fondamentaux.
Alors que la base de Trudeau aime voir le premier ministre battre Ford, Trudeau aurait des ennuis s’il tentait la même chose avec le premier ministre du Québec, François Legault.
Il y a aussi le problème embêtant de Trudeau faisant tout un plat de la décision de Ford alors qu’une enquête publique a lieu à Ottawa sur la suspension par Trudeau des droits de la Charte par le biais de la Loi sur les mesures d’urgence.
J’ai écrit hier que le désir des Canadiens de défendre les droits garantis par la Charte dépend trop souvent de la situation et des politiques en cause.
Trudeau aide à prouver ce point.