Près de la moitié des Canadiens disent que leur situation financière est pire qu’il y a un an
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Quand une taxe n’est-elle pas une taxe ? Quand c’est un libéral qui augmente la taxe, apparemment.
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Au cours des deux dernières semaines, le nouveau chef conservateur Pierre Poilievre a demandé au gouvernement libéral Trudeau de suspendre les hausses d’impôt prévues en raison de la hausse du coût de la vie. Le gouvernement a non seulement refusé, il a parfois nié que l’augmentation des cotisations à l’assurance-emploi ou au Régime de pensions du Canada équivaut à une hausse d’impôt.
Pourtant, lorsque Justin Trudeau était chef de l’opposition, il a exigé de savoir pourquoi le premier ministre Stephen Harper augmentait les charges sociales avec une hausse des cotisations à l’assurance-emploi.
«Je veux poser au premier ministre une question que j’ai reçue de Dustin à Calgary», a déclaré Trudeau à la Chambre des communes en juin 2013.
« Sa question porte spécifiquement sur ses cotisations à l’assurance-emploi, qui augmentent de 50 $ cette année, une augmentation directe des charges sociales. Dustin aimerait savoir pourquoi le premier ministre a choisi d’augmenter les cotisations d’assurance-emploi pour lui et tous les autres travailleurs canadiens?
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Il semble qu’une hausse des cotisations à l’assurance-emploi était une augmentation des charges sociales en 2013, mais ce n’est plus le cas maintenant, du moins pas pour les libéraux.
L’un des arguments de ceux qui prétendent à tort que les cotisations à l’assurance-emploi et au RPC ne sont pas des charges sociales est qu’elles procurent un avantage direct aux Canadiens. Cela ne fait aucune différence — ce sont des charges prélevées par le gouvernement pour financer les programmes gouvernementaux et sont par définition une taxe.
Il y a aussi le problème que l’assurance-emploi et le RPC sont payés par les travailleurs et les employeurs. L’employeur ne tire aucun avantage direct du paiement de ces primes, mais il est toujours tenu de les payer pour chaque employé, sous forme de taxe sur les salaires.
L’assurance-emploi et le RPC, quels que soient leurs avantages, sont tous deux des charges sociales et augmenteront pour les employés et les employeurs le 1er janvier. Peu importe comment les libéraux le présentent, ils augmentent les impôts des travailleurs canadiens le jour de l’An.
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Les libéraux votent pour tripler la taxe sur le carbone
Trois mois plus tard, ils augmenteront à nouveau les taxes lorsque l’augmentation annuelle automatique de la taxe sur l’alcool entrera en vigueur le 1er avril, le jour même où la taxe carbone devrait augmenter.
Mercredi, la Chambre des communes a rejeté une motion conservatrice qui se lisait comme suit : « Que, de l’avis de la Chambre, étant donné que les augmentations de taxes du gouvernement sur l’essence, le chauffage domestique et, indirectement, l’épicerie alimenteront l’inflation, et que le budget parlementaire Officer a rapporté que la taxe sur le carbone coûte 60% de plus aux ménages qu’ils ne leur rapportent, le gouvernement doit éliminer son plan de tripler la taxe sur le carbone.
Les libéraux, le NPD et le Bloc ont tous voté contre la motion, ce qui a amené Poilievre à affirmer rapidement que la coalition Trudeau-Singh avait voté pour tripler les taxes sur l’essence, le chauffage et l’épicerie tandis que lui et les conservateurs avaient voté pour réduire les taxes. Compte tenu du coût de la vie élevé, c’est un message qui résonnera auprès des Canadiens et c’est un message que les libéraux de Trudeau auront du mal à réfuter.
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Un sondage effectué jeudi par l’Institut Angus Reid a révélé que 88 % des Canadiens disent maintenant qu’ils ont dû réduire leurs dépenses sous une forme ou une autre pour faire face à l’inflation. Près de la moitié des Canadiens disent que leur situation financière est pire qu’il y a un an.
Un autre sondage réalisé cette semaine par Ipsos a montré que l’abordabilité est le principal problème pour les Canadiens, 40 % d’entre eux affirmant que cela affectera leur vote aux prochaines élections, contre seulement 19 % citant le changement climatique. Les Canadiens se soucient peut-être des changements climatiques, mais en ce moment, ils se préoccupent davantage de mettre de la nourriture sur la table avec un budget serré.
Dire aux électeurs préoccupés par la hausse du coût de la vie qu’un impôt est bon pour eux, ou que vous n’augmentez pas vraiment les impôts de toute façon, n’est pas une stratégie gagnante. Trudeau fait la sourde oreille dans ce dossier et pourrait bientôt avoir des ennuis avec les électeurs.