LILLEY : Pourquoi la coalition NPD-libéral est mauvaise pour le Parlement et la démocratie

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L’annonce que les libéraux et le NPD étaient parvenus à un accord pour maintenir le gouvernement minoritaire Trudeau au pouvoir jusqu’en 2025 a été l’évolution la plus choquante de la politique canadienne depuis un certain temps.

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Cela a fait trembler les langues et frapper le clavier avec soutien, indignation et questions.

Pourquoi ont-ils fait ça? Est-ce légal ? Est-ce que c’est une bonne idée? Quel sera le résultat ?

L’accord est évidemment légal, bien que sournois et sournois. C’est aussi une coalition bien que les partis impliqués protestent trop. Le vrai problème avec cet accord, cependant, est la façon dont il affectera le fonctionnement du Parlement et les effets néfastes sur l’économie.

Est-ce une coalition ?

Les libéraux et le NPD ont tous deux affirmé catégoriquement qu’il ne s’agit pas d’une coalition parce qu’il n’y a pas de ministres néo-démocrates, mais ce n’est pas vraiment la définition d’une coalition. On pourrait peut-être faire valoir que les sièges à la table du Cabinet sont nécessaires pour un gouvernement de coalition, mais qu’ils ne sont pas nécessaires pour qu’une coalition existe.

Le dictionnaire Oxford définit une coalition comme une « alliance temporaire de partis politiques ».

Des définitions similaires se trouvent avec Merriam-Webster, Collins et Dictionary.com pour n’en nommer que quelques-uns. Ils décrivent tous ce que font les libéraux et le NPD, qui travaillent ensemble pour faire avancer un programme.

Il n’y a rien d’illégal là-dedans et c’est ainsi que fonctionne notre système, même si l’optique ne conviendra pas à de nombreux Canadiens.

Au-delà de la définition du dictionnaire de ce qu’est une coalition, il y a des parties de l’accord qui montrent que c’est beaucoup plus profond que les accords politiques. Les libéraux et le NPD ont convenu de se consulter à huis clos sur de nombreux fronts et à bien des égards, ce qui va à l’encontre des normes et des procédures parlementaires et nuit à la démocratie canadienne.

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Cela aide à solidifier l’idée qu’il s’agit d’une coalition.

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

La procédure non parlementaire

Au-delà de l’entente de collaboration sur un programme d’assurance-médicaments, un programme de soins dentaires et une foule d’autres programmes qui relèvent tous de la compétence provinciale, l’entente précise comment les parties travailleront ensemble au Parlement.

Pour ceux qui sont en faveur d’un Parlement contradictoire pour pousser et produire de meilleures lois et programmes, ce sera une déception.

Sur l’importante question des comités, où les projets de loi et les propositions du gouvernement sont étudiés, contestés et améliorés, le NPD a effectivement accepté de passer outre et de laisser le gouvernement Trudeau faire ce qu’il veut.

« Pour garantir que les comités sont en mesure de poursuivre leur travail essentiel, les deux parties conviennent de communiquer sur tout problème susceptible d’entraver la capacité du gouvernement à fonctionner ou de causer des obstacles inutiles à l’examen de la législation, aux études et aux plans de travail des comités », indique l’accord.

Le chef libéral Justin Trudeau et le chef du NPD Jagmeet Singh participent au débat en anglais des élections fédérales à Gatineau, le 9 septembre 2021.
Le chef libéral Justin Trudeau et le chef du NPD Jagmeet Singh participent au débat en anglais des élections fédérales à Gatineau, le 9 septembre 2021. Photo de Justin Tang / Piscine /Reuters

Traduction, le NPD ne gênera pas

Le NPD a également promis que si un vote autre qu’un projet de loi budgétaire est considéré comme un vote de confiance, le gouvernement informera le NPD à l’avance, et avant le public, et le NPD informera le gouvernement de sa position à l’avance, et avant le public, afin que des discussions puissent avoir lieu.

Il y a beaucoup de gouvernance en coulisses et peu de transparence.

Ai-je mentionné que le gouvernement a accepté de laisser la fonction publique informer le NPD des plans, des priorités et de la législation du gouvernement? L’accord stipule que cela se produira en temps opportun, « pour permettre des commentaires et des discussions constructifs ».

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Ainsi, tout, de la législation aux plans de vote, des travaux des comités aux séances d’information des fonctionnaires, se déroulera à huis clos et à l’abri de l’examen public.

En plus de tout cela, le NPD a obtenu des libéraux qu’ils acceptent des réunions intra-partis régulières :

– Les dirigeants se réunissent au moins une fois par trimestre ;

– réunions régulières des leaders parlementaires ;

– Réunions régulières du whip ;

– Des réunions mensuelles de bilan par un groupe de pilotage.

Le groupe chargé de superviser le fonctionnement de votre Parlement « sera composé d’un petit groupe d’employés et de politiciens ».

Qui a besoin d’électeurs et de contrôle parlementaire?

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

Êtes-vous drogué?

L’un des aspects vraiment intéressants de l’accord, c’est qu’il prévoit d’imposer des impôts supplémentaires aux compagnies d’assurances du Canada tout en prenant en charge une grande partie de leurs activités et en envoyant des dizaines de milliers de personnes au chômage.

C’est l’impact combiné de la promesse libérale d’imposer une taxe supplémentaire aux banques et aux compagnies d’assurance du Canada tout en annonçant que cette coalition apportera « un programme national universel d’assurance-médicaments ». Oui, pour composer avec le fait que certains Canadiens n’ont pas d’assurance-médicaments, nous devrons maintenant payer les ordonnances de tout le monde au pays, même s’ils sont couverts.

Le PDG de la Banque Royale, David McKay, a gagné plus de 13 millions de dollars l’an dernier. Avons-nous vraiment besoin que le gouvernement paie pour les pilules qu’il prend ?

Il existe une solution facile au manque de couverture des médicaments d’ordonnance dans certaines régions du Canada et c’est le modèle québécois. Pourtant, parce que le plan du Québec implique le secteur privé, le NPD et Trudeau s’y opposent tous les deux.

Ils veulent un programme national et universel où le gouvernement fédéral agirait comme acheteur en gros de tous les médicaments d’ordonnance.

En tant que quelqu’un qui a couvert la politique fédérale pendant longtemps, le gouvernement a du mal à acheter quoi que ce soit correctement, des avions de chasse aux ampoules électriques. Donc, les confier à l’achat de toutes vos ordonnances et à la gestion du système ressemble à une recette pour un désastre.

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