LILLEY : Pour Trudeau, un Canadien est parfois un Canadien

Trudeau a déclaré en 2015 que les terroristes devraient conserver leur citoyenneté canadienne. Qu’est-ce qui a changé pour un homme aujourd’hui accusé de terrorisme ?

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Un Canadien est-il un Canadien ou est-il parfois un terroriste dont la citoyenneté devrait être révoquée ? C’est la question que se posent de nombreuses personnes depuis que le gouvernement Trudeau a commencé à envisager de déchoir Ahmed Eldidi de sa citoyenneté.

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Cela pourrait très bien arriver, mais comme vous le lirez, si cela se produit, ce sera à cause de formalités administratives, et non d’actes terroristes allégués ou prouvés.

Eldidi est le père d’un duo père-fils arrêté et accusé de ce que la police considère comme un complot terroriste. L’aîné Eldidi aurait également participé à la mutilation d’un homme dans une vidéo terroriste de l’EI en 2015 avant de venir au Canada et d’obtenir la citoyenneté canadienne.

Il y a beaucoup de questions sur la façon dont cet homme a pu accéder au Canada et obtenir la citoyenneté.

« Je pense que les Canadiens méritent des réponses. Je vais aller au fond des choses », a déclaré mercredi le ministre de l’Immigration, Marc Miller.

« Je vais également passer à l’étape suivante, qui consiste à entamer le travail préliminaire avec les preuves disponibles pour déterminer si la citoyenneté de la personne en question doit être révoquée. »

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Attendez une minute, les libéraux ne retirent pas leur citoyenneté aux terroristes, qu’ils soient accusés ou reconnus coupables. Le premier ministre Justin Trudeau l’a souligné lors de la campagne électorale de 2015, en promettant d’abroger une loi adoptée par les conservateurs qui privait de leur citoyenneté les personnes reconnues coupables d’infractions liées au terrorisme et qui les privaient de leur citoyenneté s’ils avaient la double nationalité.

C’est un aspect sur lequel Trudeau s’est fortement appuyé pendant la campagne électorale de 2015.

« Le Parti libéral croit que les terroristes devraient conserver leur citoyenneté canadienne », a déclaré Trudeau avec audace lors d’une assemblée publique à Winnipeg pendant la campagne électorale de 2015.

Ce n’est pas la seule fois que Trudeau a déclaré qu’il croyait que les terroristes condamnés devraient non seulement conserver leur citoyenneté canadienne, mais aussi la récupérer. Lors du débat Munk sur la politique étrangère lors de la campagne électorale de 2015, Trudeau et le premier ministre de l’époque, Stephen Harper, ont débattu de la décision qui a révoqué la citoyenneté de Zakaria Amara, le cerveau du complot terroriste des 18 de Toronto.

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« Un Canadien est un Canadien, c’est un Canadien, et vous dévalorisez la citoyenneté de tous les Canadiens dans cet endroit et dans ce pays, lorsque vous la rendez conditionnelle pour quiconque. Nous avons la primauté du droit dans ce pays, et vous ne pouvez pas retirer la citoyenneté parce que vous n’aimez pas ce que fait quelqu’un », a crié Trudeau à Harper.

Pourtant, depuis le gouvernement de son père, les gouvernements libéraux successifs ont déchu de leur citoyenneté les nazis qui étaient venus au Canada. Après le débat avec Munk, j’ai demandé à Trudeau, lors d’une mêlée de presse, quelle était la différence entre déchoir de la citoyenneté un nazi et quelqu’un qui a prêté allégeance à une entité terroriste ou qui a pris les armes contre le Canada au nom d’une telle entité.

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« La révocation de la citoyenneté peut et doit être appliquée dans les cas où l’on devient citoyen canadien sous de faux prétextes », a déclaré Trudeau. « En effet, lorsque les gens ont menti sur leur demande, celle-ci est annulée même des années plus tard. »

Il a donc admis qu’il était d’accord avec l’idée de révoquer la citoyenneté pour des raisons de procédure et de paperasse, mais comme il l’a expliqué, il n’a pas voulu attaquer le Canada par un acte terroriste.

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« Mais il s’agit d’une situation très différente, où l’on pénalise quelqu’un simplement parce que ses parents sont nés dans un autre pays. Le Canada n’est pas un pays de peur et de division, c’est un pays de lois et de droits », a-t-il déclaré.

La loi de Harper stipulait que l’on perdait son droit à la citoyenneté pour avoir pris les armes contre le Canada. Trudeau a rejeté cette affirmation, mais a déclaré que l’on devrait perdre sa citoyenneté pour avoir menti sur des documents.

Les deux sont mauvaises, mais Trudeau révoquera la citoyenneté à cause du processus, et non des actes. Si la citoyenneté d’Eldidi lui est retirée, ce sera à cause de son manque d’honnêteté dans sa demande, et non à cause de ce qu’il a fait ou prévu de faire.

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