vendredi, novembre 22, 2024

LILLEY : Poilievre s’engage à utiliser la clause dérogatoire pour maintenir les criminels en prison

Le chef conservateur promet des sanctions sévères pour les crimes graves, que les juges le veuillent ou non.

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Le Parlement, par l’intermédiaire de nos représentants élus à la Chambre des communes, devrait-il avoir le dernier mot – ou laisser ce soin à des juges non élus ?

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Cette question est sur le point d’être au centre des prochaines élections fédérales alors que le chef conservateur Pierre Poilievre promet d’adopter une loi plus sévère envers la criminalité, même si cela implique d’avoir recours à la clause dérogatoire. Poilievre en a parlé pour la première fois lors de sa candidature à la tête du Parti conservateur, mais sa mention lundi dans un discours a attiré l’attention des gens.

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S’adressant à l’Association canadienne des policiers, Poilievre a déploré l’approche laxiste à l’égard du crime adoptée par les libéraux de Trudeau. Il a souligné les changements apportés par les libéraux en matière de libération sous caution, des peines de prison plus douces et des peines de prison plus faciles pour les condamnés.

« Ce sera automatiquement un fait accompli que plusieurs meurtriers resteront en sécurité maximale. En passant, ils auront des peines consécutives et non concurrentes. Les meurtriers multiples ne sortiront de prison que dans une boîte », a déclaré Poilievre.

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Il a mentionné Paul Bernardo, un tueur en série et violeur récemment transféré dans une prison à sécurité moyenne, en faisant ces commentaires.

« Toutes mes propositions sont constitutionnelles, et nous les rendrons constitutionnelles en utilisant tous les outils que la Constitution me permet d’utiliser pour les rendre constitutionnelles », a-t-il déclaré.

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« Je pense que tu vois exactement ce que je veux dire. Ils se produiront et resteront en place.

Il est clair que Poilievre parle d’utiliser la clause nonobstant de la Constitution, autrement connue sous le nom d’article. 33 de la Charte canadienne des droits et libertés. Il fait savoir qu’il a l’intention d’utiliser cet article pour contourner les tribunaux hors de contrôle, et il pense que les électeurs le soutiendront.

«Je serai le premier ministre démocratiquement élu, démocratiquement responsable devant le peuple, et celui-ci pourra juger lui-même si ces lois sont constitutionnelles», a déclaré Poilievre.

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Bien entendu, ces propos ont suscité l’indignation des libéraux de Trudeau, qui sont scandalisés qu’un chef suggère même d’utiliser un article de la Constitution.

«Il a prononcé un discours dans lequel il s’est engagé à renverser la Charte des droits et libertés», a déclaré Trudeau à la Chambre des Communes.

Disons-le lentement, encore une fois pour Trudeau, qui n’arrive pas à comprendre.

La clause dérogatoire fait partie de la Charte des droits et libertés, elle ne renverse pas la Charte pour en utiliser une partie. Il devrait comprendre cela ; c’est son père qui a inscrit la clause dérogatoire dans la Charte et l’a inscrite dans la Constitution.

Le fait que les libéraux n’aiment pas cette disposition ne signifie pas qu’elle n’est pas valable.

Une partie de la raison pour laquelle il doit être utilisé est due à un système judiciaire excessif qui annule les lois adoptées par le Parlement, non pas sur la base des cas dont il est saisi, mais sur des cas hypothétiques qu’il imagine.

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Dans une décision rendue l’automne dernier, la Cour suprême du Canada a invalidé la peine minimale obligatoire d’un an pour le leurre d’enfants, considéré comme cruel et inhabituel. Le cas principal concernait un homme de 22 ans qui s’est lié d’amitié et s’est entretenu avec une fille de 13 ans pendant deux ans, puis a eu des relations sexuelles avec elle.

Dans sa décision, le tribunal a imaginé une enseignante de première année de lycée, âgée d’une vingtaine d’années et souffrant de troubles bipolaires, qui se livrait à des attouchements sexuels avec un élève de 15 ans, mais manifestait ensuite des remords. Sur la base de ce scénario imaginaire, le tribunal a jugé inconstitutionnelles les peines minimales obligatoires pour le leurre d’enfants.

D’autres peines minimales obligatoires ont été annulées de la même manière dans le cas d’une agression sexuelle et d’un homme qui a tiré sur une maison avec des enfants endormis à l’intérieur. Présenter des cas comme celui-ci au public canadien et promettre de protéger les droits des victimes et des citoyens ordinaires face aux criminels, comme l’a fait Poilievre, serait une campagne gagnante.

Si Trudeau veut défendre des peines plus faciles pour les prédateurs d’enfants ou les personnes qui tirent sur des maisons, qu’il le fasse.

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