Sous une pression immense, Trudeau a élaboré quelques idées, a affirmé qu’il avait un plan et a affirmé que nous atteindrions notre objectif envers l’OTAN. Personne n’y croit.
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Justin Trudeau veut que vous sachiez que c’est la faute de Stephen Harper si le Canada ne respecte pas son engagement envers l’OTAN de consacrer 2 % de son PIB à la défense.
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Bien sûr, Trudeau est premier ministre depuis près de neuf ans et, au cours de cette période, les dépenses gouvernementales sont passées de 289 milliards de dollars à 535 milliards de dollars, soit une augmentation de 85 %.
Lors de sa conférence de presse de clôture du sommet de l’OTAN à Washington, jeudi, Trudeau a blâmé à plusieurs reprises l’ancien gouvernement Harper pour les sous-dépenses actuelles du Canada.
Pendant ce temps, les alliés se plaignaient en silence de ne pas avoir respecté leurs engagements en matière de défense et se plaignaient ouvertement du fait que le Canada était à la traîne et qu’il profitait honteusement de la situation des États-Unis. Dans les couloirs et au cours du déjeuner au sommet, des questions ont été soulevées sur les raisons pour lesquelles le Canada devrait bénéficier d’un traitement préférentiel en matière de commerce ou d’autres questions si nous refusons de respecter nos engagements en matière de défense envers l’OTAN.
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« Le Canada est membre du G-7, groupe des grandes démocraties, mais pourquoi ? Le premier ministre Justin Trudeau ne dirige rien et il ne veut même pas engager son pays à respecter ses obligations minimales en tant que membre de l’OTAN », peut-on lire dans l’éditorial du Wall Street Journal.
« Lorsque nous avons écrit l’an dernier sur le statut du Canada en tant que contrevenant à la loi en matière de défense, cela a créé un certain émoi à Ottawa. Mais le gouvernement Trudeau demeure plus mauvais que jamais. »
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Le journal le plus lu des États-Unis, qui façonne l’opinion dans les couloirs du pouvoir, a déclaré : « Le gouvernement Trudeau profite gratuitement de l’argent de la défense de tous les autres, alors même que les menaces dans l’Arctique augmentent. »
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Bien que Trudeau ait tenté de prétendre qu’aucune pression politique n’était exercée sur lui ou sur son gouvernement pour augmenter les dépenses cette semaine, ce n’était manifestement pas le cas. Les rencontres avec les dirigeants politiques américains et nos alliés européens ont été rythmées par de vives réprimandes concernant le fait que le Canada n’ait pas atteint ses objectifs.
Le gouvernement Trudeau a publié une politique de défense mise à jour en avril et, même si elle prévoyait d’augmenter les dépenses de défense, le plan indiquait seulement que nous atteindrions 1,74 % d’ici 2030. Puis, dans une annonce préparée à la hâte, le gouvernement a affirmé que nous atteindrions 2 % d’ici 2032 et, soit dit en passant, nous achèterions une douzaine de sous-marins sous la glace.
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Cette annonce ressemblait à la supplication d’un amant abandonné promettant à son partenaire qu’il changera cette fois-ci.
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L’annonce des sous-marins n’a été accompagnée d’aucun détail ni d’aucun financement. Le passage à 2 % s’est fait sans aucune explication sur la manière dont nos dépenses de défense atteindront cet objectif ni sur la provenance des fonds.
Personne ne croit au jeu de Trudeau, à part Trudeau et ceux qui l’entourent.
Il s’est néanmoins félicité d’avoir permis au Canada d’atteindre son objectif dans huit ans, même si l’engagement était d’atteindre l’objectif de dépenses cette année.
« Nous avons démontré qu’un gouvernement responsable intervient dans un monde en évolution et fait le travail nécessaire non seulement pour augmenter les dépenses de défense, mais pour le faire de la bonne manière », a déclaré M. Trudeau.
Pour Trudeau, la bonne voie semble être celle du hasard, sous pression et sans détails.
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En tant que pays, nous avons certainement la capacité de dépenser davantage pour la défense. Il suffit de voir à quel point les dépenses gouvernementales ont augmenté sous Trudeau. Ses priorités sont toutefois ailleurs, il veut dépenser sur tout sauf la défense.
Dans un revirement bizarre, vers la fin de la conférence de presse, Trudeau a même remis en question l’objectif de 2 %.
« Nous avons toujours remis en question le principe des 2 % comme étant la clé de voûte de l’évaluation des contributions à l’OTAN », a-t-il déclaré.
Il n’a pas tant remis en question l’objectif qu’il l’a ignoré et maintenant, confronté à un mur de pression politique de la part de tous les alliés qui comptent, il a rassemblé quelques idées et rédigé une nouvelle stratégie de défense au dos d’une serviette en papier.
Trudeau a montré qu’il sait faire beaucoup d’annonces mais pas vraiment les mettre en pratique.
La bonne nouvelle pour les Canadiens et nos alliés, c’est qu’il ne restera pas longtemps au pouvoir, donc son incapacité à tenir ses promesses n’aura pas d’importance. Espérons que le prochain candidat, Pierre Poilievre, fera ce qu’il faut.
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