La politique gouvernementale empêche les transporteurs aériens à très bas prix d’exercer leurs activités au Canada.
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Lundi dernier, j’étais sur un vol Lynx Air et j’ai passé les jours suivants à m’extasier sur la compagnie aérienne à bas prix.
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Lundi prochain, Lynx cessera ses activitésle dernier d’une longue lignée de transporteurs à bas prix qui ont disparu au Canada.
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Encore une fois, le coupable est le même : des frais exorbitants et des réglementations imposées par le gouvernement fédéral.
Une étude publiée par le Institut économique de Montréal En décembre dernier, nous avons détaillé les frais élevés qui sont répercutés sur les voyageurs aériens canadiens d’une manière que d’autres pays ne font pas. Au cours de l’exercice 2022-2023, les 26 aéroports du Canada qui font partie du Réseau aéroportuaire national ont payé 419 millions de dollars en loyer au gouvernement fédéral.
Dix ans plus tôt, ces mêmes aéroports versaient 294 millions de dollars au gouvernement fédéral, ce qui signifie que nous avons constaté une augmentation de 43 % au cours de cette période. La majeure partie de cette augmentation s’est produite depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux de Trudeau en 2015.
Nos principaux aéroports sont censés être exploités sans but lucratif par les autorités aéroportuaires locales, mais le gouvernement fédéral les traite comme des vaches à lait. Chaque dollar supplémentaire facturé aux aéroports ou aux organisations qui les gèrent est un dollar qui s’ajoute au coût de votre vol.
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À certains égards, le modèle de recouvrement des coûts du système aéroportuaire canadien est louable dans la mesure où ce sont les voyageurs et non les contribuables qui paient pour les aéroports. Dans d’autres pays, notamment aux États-Unis et dans une grande partie de l’Europe, les opérations aéroportuaires sont financées par le gouvernement et considérées comme faisant partie de l’infrastructure de base.
Le problème du modèle canadien réside dans la manière dont le gouvernement fédéral escroque les aéroports et ceux qui les transitent, pour toujours plus d’argent.
Il n’est pas nécessaire que ces administrations aéroportuaires, censées être des organismes sans but lucratif, paient plus de 419 millions de dollars en loyer. Traitez-les comme des organisations à but non lucratif fournissant un bien de base et débarrassez-vous des loyers.
Pour montrer à quel point cela vous affecte, quelqu’un du secteur aérien a récemment expliqué que les taxes et frais excédentaires facturés aux compagnies aériennes et aux aéroports canadiens ajoutent 160 $ aux coûts d’un vol de Toronto à Calgary.
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« Avant que nous ayons payé une goutte de carburant, une heure de travail, une once d’acier pour vous y rendre, le gouvernement fédéral ajoute 160 $ », ont-ils déclaré.
Faut-il s’étonner que nous ne parvenions pas à conserver les compagnies aériennes à rabais au Canada?
Ryan Air, Southwest, EasyJet, Frontier et les types de compagnies aériennes à bas prix qui existent aux États-Unis et en Europe ne peuvent pas opérer ici parce que notre politique gouvernementale rend les vols trop chers.
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Les frais de sécurité, qui devraient augmenter le 1er mai, sont un autre domaine dans lequel le Canada facture plus.
Les frais actuels varient de 7,48 $ pour un vol intérieur aller simple et 25,91 $ pour un vol international, mais devraient augmenter de près de 33 % pour atteindre 9,94 $ pour un vol intérieur aller simple et 34,42 $ pour un vol international. Il est impossible que les niveaux de service de contrôle à l’aéroport augmentent de 33 %, que les personnes qui contrôlent vos bagages ne soient pas un tiers plus rapides et qu’elles ne soient pas un tiers plus gentilles lorsqu’elles vous crient de mettre vos ordinateurs portables dans un séparez la poubelle et enlevez vos chaussures.
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Cette décision générera 1,2 milliard de dollars supplémentaires de nouvelles recettes pour le gouvernement au cours des quatre prochaines années.
À titre de comparaison, les frais de sécurité américains s’élèvent à 5,60 dollars et sont plafonnés à 11,20 dollars par billet aller-retour. Les Américains ne facturent également que 1,5 cents le litre de taxe d’accise sur le carburéacteur, tandis qu’au Canada, la taxe est de 4 cents le litre plus la taxe sur le carbone, puis la TPS/TVH en plus des deux.
Tout cela s’additionne et finit par entraîner des coûts plus élevés, des prix de billets plus élevés et l’incapacité des Canadiens de soutenir les compagnies aériennes à bas prix.
Lynx est la dernière victime de ce système, ce ne sera pas la dernière.
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