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Cela devrait vous dire quelque chose sur la politique environnementale du premier ministre Justin Trudeau que les 10 premiers ministres provinciaux, y compris les gouvernements libéral, néo-démocrate et conservateur, le combattent maintenant devant les tribunaux.
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C’est le genre de front uni dont les premiers ministres auront besoin alors qu’ils se rencontrent à Victoria pour discuter du financement de la santé et de la reprise économique, post-COVID.
Les premiers ministres sont unis sur le front de la santé depuis des années maintenant – la position commune est que le gouvernement fédéral doit augmenter sa part du financement de la santé de 22 % à 35 %.
Le niveau de financement de la santé, y compris l’augmentation annuelle actuellement en place, a été proposé par l’ancien premier ministre conservateur Stephen Harper.
À l’époque, Trudeau avait fait campagne contre l’augmentation annuelle de 3 %, la qualifiant de réduction. Mais après l’arrivée au pouvoir du premier ministre, c’est son gouvernement qui a mis en œuvre la politique de Harper, à partir de 2017.
Au cours des premières années de son gouvernement, Trudeau a su trouver des moyens de tirer une province ou une autre de son côté pour obtenir ce qu’il voulait. Depuis 2018, il fait face à un front plus unifié de la part des premiers ministres.
Ils auront besoin de cette unité car au-delà du dossier santé ; Les politiques de Trudeau sont une menace pour chaque province.
C’est pourquoi ils se sont tous inscrits pour intervenir dans la contestation par l’Alberta du projet de loi C-69, qui se dirige maintenant vers la Cour suprême du Canada, et pourquoi ils doivent se préoccuper d’autres politiques environnementales comme ses efforts pour réduire l’utilisation d’engrais dans les fermes canadiennes.
Le projet de loi C-69, surnommé le projet de loi «plus de pipelines», a en fait des implications incroyablement profondes. En plus de donner au cabinet fédéral un pouvoir de veto effectif sur les pipelines, ce pouvoir s’appliquerait aux autoroutes et à d’autres infrastructures comme les hôpitaux.
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Il peut couvrir n’importe quelle industrie ou projet sur lequel le gouvernement fédéral envisage. En mai, La Cour d’appel de l’Alberta a qualifié l’acte de «boule de démolition» à l’ordre constitutionnel établi au Canada et l’a déclaré inconstitutionnel.
« La LEI constitue une profonde invasion de la compétence législative provinciale et des droits de propriété provinciaux. Le pouvoir revendiqué du Parlement de réglementer tous les effets environnementaux et autres des projets intraprovinciaux désignés empiète de manière inappropriée sur l’activité industrielle, le développement des ressources, les travaux et entreprises locaux et d’autres questions relevant de la compétence provinciale », indique la décision.
Étant donné que cela fait partie du programme environnemental de Trudeau – peut-être le seul programme qui lui tient vraiment à cœur – il n’abandonnera pas sans se battre. Il en va de même lorsqu’il s’agit de son gouvernement faire pression pour réduire l’utilisation d’engrais au Canada.
Les fédéraux disent qu’ils veulent juste réduire les émissions d’oxyde nitreux provenant des engrais ; les agriculteurs et les groupes industriels disent qu’il n’y a pas vraiment de moyen d’y parvenir sans réduire l’utilisation d’engrais. L’objectif du gouvernement d’une réduction de 30 % des émissions entraînerait une baisse des rendements des cultures, une baisse des revenus agricoles et une hausse des prix pour les familles à l’épicerie.
L’agriculture et l’agroalimentaire sont de grandes entreprises au Canada, représentant 7,4 % du PIB en 2020, selon les propres statistiques du gouvernement fédéral. Malgré l’idée persistante que celle-ci est principalement concentrée dans les Prairies, chaque province a un rôle.
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Alors que l’Alberta est en tête du pays pour les bovins et la Saskatchewan pour le canola, le Québec est en tête pour les produits laitiers et porcins, l’Ontario pour les légumes et le soja, la Colombie-Britannique pour les produits floraux et de pépinière. Ces mesures du gouvernement Trudeau concernant les engrais auront d’abord un impact le plus important sur les Prairies et l’Ontario, mais cela ne s’arrêtera pas là.
Les protestations des agriculteurs néerlandais qui se sont imposées aux Pays-Bas dépasse leur obligation de réduction de 50 % des engrais et les demandes de réduction de la production animale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Il ne fait aucun doute que si le gouvernement Trudeau réussit à réduire les engrais, les réductions de bétail suivront bientôt, y compris pour la précieuse industrie porcine du Québec.
L’opposition officielle à Ottawa est en désarroi, ce qui laisse aux premiers ministres le soin d’assumer ce rôle. Pas de manière partisane, mais en préconisant des politiques qui aident plutôt que de nuire aux Canadiens et à leurs industries.
Les premiers ministres doivent s’unir pour fournir le leadership dont le Canada a besoin en ce moment.