LILLEY : Les Libéraux et le Bloc Trudeau votent pour bloquer l’allégement de la taxe sur le carbone

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Justin Trudeau ne s’est même pas présenté en personne pour voter contre la motion conservatrice visant à étendre son propre allégement libéral de la taxe sur le carbone. Pierre Poilievre et ses conservateurs avaient tenté de faire adopter une motion qui aurait étendu l’allégement de la taxe carbone de Trudeau pour le mazout domestique à tous les Canadiens, quelle que soit la façon dont ils chauffent leur maison.

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En fin de compte, le vote a échoué par 135 contre 186, le Bloc québécois se joignant aux libéraux pour refuser l’allégement fiscal pour tous, tandis que le NPD a soutenu les efforts des conservateurs pour tenter d’élargir la mesure.

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«Tous les députés de Trudeau ont vendu leurs électeurs et ont voté pour rendre le chauffage de leur maison plus cher», a déclaré Poilievre aux journalistes après le vote.

Tout au long de la période des questions, avant le vote, les députés conservateurs se sont levés pour demander au premier ministre s’il permettrait à divers députés des régions à l’extérieur du Canada atlantique de voter pour accorder un allégement fiscal à leurs électeurs. Même si les conservateurs pouvaient être accusés d’exagérer dans la fréquence à laquelle ils posaient la question, les libéraux étaient encore plus ridicules dans la manière dont ils y répondaient.

Les réponses des libéraux allaient de l’affirmation qu’ils étaient les seuls à avoir un plan pour lutter contre le changement climatique à des commentaires sur les rêves de l’Alberta d’un régime de retraite provincial – et même que les conservateurs constituaient une menace pour les droits des femmes. Ce qui vient des banquettes libérales est plutôt désespéré, mais ce n’est pas surprenant compte tenu des dernières semaines.

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Les libéraux sont en baisse dans les sondages depuis des mois maintenant et les sondages les plus récents placent le parti dans la vingtaine en termes de soutien national, les conservateurs oscillant autour de 40 %.

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C’est à cause des mauvais résultats des sondages dans la région de l’Atlantique que les libéraux ont présenté cette mesure il y a près de deux semaines. Lors d’une conférence de presse convoquée à la hâte, Trudeau s’est présenté devant son caucus du Canada atlantique et a annoncé la pause dans la taxe sur le carbone sur le mazout domestique.

Il avait affirmé à l’époque qu’il s’agissait d’une pause nationale, qu’elle s’appliquait à toutes les régions du pays, mais les statistiques racontent une tout autre histoire. En 2019, 49 % des maisons de l’Île-du-Prince-Édouard étaient chauffées au mazout, 36 % en Nouvelle-Écosse, 22 % à Terre-Neuve-et-Labrador et 7 % au Nouveau-Brunswick.

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Cela se compare à 4 % au Québec, 2 % en Ontario et 1 % en Colombie-Britannique – et même moins de 1 % au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta.

Dans toutes les provinces à l’ouest du Québec, le gaz naturel est la source de chauffage domestique la plus courante. Désormais, les 76 députés libéraux de Trudeau en Ontario, ses 15 députés en Colombie-Britannique, quatre au Manitoba et deux en Alberta devront expliquer pourquoi ils ont voté contre l’octroi à leurs électeurs du même répit qu’ils soutiennent pour les Canadiens de l’Atlantique.

Ces députés devront répondre de ce vote le moment venu. Poilievre a déclaré lundi que le vote sur sa motion ferait en sorte que les prochaines élections, le cas échéant, soient des élections liées à la taxe sur le carbone.

« Ce sera un choix simple entre le projet de Justin Trudeau visant à quadrupler la taxe sur le chauffage, le gaz et l’épicerie et mon plan sensé visant à supprimer la taxe et à ramener les prix à la maison plus bas », a déclaré Poilievre.

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Comme on pouvait s’y attendre, cette déclaration a déclenché une frénésie de questions à la Tribune de la presse parlementaire sur le plan climatique de Poilievre. Ils semblent avoir perdu de vue que malgré la taxe sur le carbone de Trudeau, malgré ses autres programmes et un gouvernement obsédé par le changement climatique, le Canada n’a atteint aucun objectif sous sa direction.

Aujourd’hui, le Premier ministre retire une partie de son plan climatique phare pour des raisons politiques et prétend que cela améliore les choses.

« Nous savons maintenant, de l’aveu même de Justin Trudeau, que la taxe sur le carbone n’est pas un plan climatique. Selon lui, on peut supprimer la taxe carbone sur le chauffage au fioul, sans nuire à l’environnement. C’est son argument», a déclaré Poilievre.

C’est en effet un argument étrange, et c’est un argument que les libéraux de Trudeau ont avancé à plusieurs reprises lundi. Nous verrons si tout cela amènera enfin les Canadiens à remarquer que Trudeau, notre empereur du climat, n’a pas de vêtements.

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