LILLEY: Les flics nettoient les rues d’Ottawa de manière professionnelle en tant que manifestants, le gouvernement se livre à la propagande

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La police est intervenue samedi pour évacuer les derniers manifestants à Ottawa qui occupent la zone entourant le Parlement depuis trois semaines.

Au milieu des cris de brutalité policière, ce que j’ai vu, ce sont des agents qui faisaient simplement et professionnellement le travail qu’ils auraient dû faire il y a des semaines.

La bataille de la rue Wellington s’est déroulée dans un environnement politique très chargé où chaque camp a fait des déclarations exagérées non étayées par des faits. Arriver à la vérité peut être difficile, mais c’est important, alors examinons certaines de ces affirmations.

Les manifestants ont le droit de manifester en vertu de la Charte : il est vrai que la Charte canadienne des droits et libertés garantit la « liberté de réunion pacifique ». Cependant, si vous lisez attentivement la Charte, elle ne garantit pas indéfiniment le droit de vivre et de faire la fête sur la rue Wellington. C’est ce que les manifestants ont fait, occupant le cœur de la capitale nationale, ce qui n’est pas un droit garanti par la Charte.

La Loi sur les mesures d’urgence ne suspend aucun droit garanti par la Charte : c’est une affirmation répétée du gouvernement Trudeau, mais ce n’est pas vrai. La Loi sur les mesures d’urgence et les règlements que le gouvernement en a édictés limitent clairement, et donc suspendent, quoique de façon limitée, les droits garantis par la Charte. La capacité de manifester et la capacité de voyager sont limitées par ces nouvelles mesures. Cela ne signifie pas que le New York Times et Fox News ont affirmé que tous les droits de la Charte sont suspendus, mais ils sont limités.

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Nous vivons sous la loi martiale : c’est l’une des affirmations de ceux qui s’opposent à la loi sur les mesures d’urgence, mais ce n’est pas vrai. Sous la loi martiale, les lois ordinaires d’un pays sont suspendues et l’armée prend le contrôle. Aucune de ces choses ne s’est produite.

La gouverneure générale peut arrêter cela : au cours des dernières semaines, j’ai reçu des communications régulières affirmant que si suffisamment de personnes contactaient la gouverneure générale, elle renverrait le gouvernement Trudeau du pouvoir ou refuserait de signer sa loi sur les mesures d’urgence. Aucune de ces affirmations n’est vraie, elle n’agira pas contre le gouvernement dûment élu, ni ne refusera de signer une loi adoptée par les deux chambres du Parlement.

Il y a eu des brutalités policières : c’est totalement faux. Toute l’affaire a été retransmise en direct par les manifestants et diffusée par les chaînes de télévision. S’il y avait eu des brutalités policières, nous l’aurions vu. Se faire pousser ou bousculer par des policiers qui tentent de dégager une rue n’est pas de la brutalité policière. Un officier ne frappe pas non plus quelqu’un qui résiste à son arrestation dans ces conditions. J’ai couvert des émeutes de Toronto à Québec et bien d’autres, la police d’Ottawa a agi avec retenue.

Au moment où j’écris ceci, une manifestation défile devant chez moi à Toronto avec des chants de «liberté» et «mettre fin à tous les mandats». Ils l’ont fait tous les samedis depuis le printemps 2020. Mais vous savez ce qu’ils n’ont pas fait, campé et envahi le centre-ville de Toronto.

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Les gens qui manifestent à Ottawa ont une vision étrange de ce qu’est la liberté et du fonctionnement de notre système de gouvernement. Ils semblent croire que la démocratie signifie que le gouvernement fait tout ce que la plus grande foule en dehors du Parlement exige. Ce n’est pas ainsi que fonctionne notre système.

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

De son côté, notre gouvernement politise la Loi sur les mesures d’urgence et militarise le système bancaire canadien pour poursuivre un mouvement de protestation qu’il n’aime pas. Le déblaiement des rues d’Ottawa n’a pas nécessité la Loi sur les mesures d’urgence, ni la présentation de mesures au Parlement qui lui permettraient de saisir les comptes bancaires de tous les participants.

Une grande partie du grand public, quant à elle, soutient ou s’oppose aux différentes parties sur la base non pas d’un ensemble de principes ou d’une compréhension de ce qui se passe, mais sur la base d’un tribalisme partisan.

Les camions et les barricades auront bientôt disparu, il faudra encore longtemps avant que les blessures de ce vilain épisode de notre histoire ne cicatrisent.

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