vendredi, novembre 22, 2024

LILLEY: Les députés du NPD devraient réfléchir à deux fois avant de voter pour la Loi sur les mesures d’urgence

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Lundi, les députés néo-démocrates ont une décision à prendre.

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Veulent-ils être ceux qui permettent que la Loi sur les mesures d’urgence du Canada soit politisée pour s’en prendre aux ennemis du gouvernement et que le système bancaire soit armé pour régler des comptes politiques.

C’est ce que le premier ministre Justin Trudeau et son gouvernement libéral leur demandent de faire.

Sans l’appui du NPD, le vote pour ratifier l’utilisation de la Loi sur les mesures d’urgence ne passera pas. Les députés néo-démocrates devraient réfléchir longuement à ce que Trudeau et leur propre chef, Jagmeet Singh, leur demandent d’approuver.

Ils devraient également demander s’ils veulent créer un précédent en invoquant des mesures permettant au gouvernement de geler les avoirs financiers des personnes qui ont participé à un mouvement de protestation. Finalement, le gouvernement changera, mais le précédent aura été créé.

Il y a aussi le fait que toute prétention à une urgence nationale nécessitant ces mesures sonne désormais creux.

Les barrages frontaliers sont levés, les rues d’Ottawa reviennent à la normale et toute affirmation persistante selon laquelle la Loi sur les mesures d’urgence est nécessaire s’effondre rapidement. Si le NPD vote en faveur de ce qui est devant lui, il appuie tous les futurs gouvernements qui utilisent cette mesure législative extraordinaire.

Depuis la promulgation de cette loi en 1988, nous avons été confrontés à des mouvements séparatistes qui cherchaient à briser le pays, à des mouvements terroristes qui cherchaient à semer la pagaille et à une pandémie qui a paralysé notre société. Pas une seule fois le gouvernement fédéral n’a eu recours à cette loi ou à ces mesures extraordinaires et excessives.

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Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

Pourtant, maintenant, face à une manifestation à Ottawa qui a été exacerbée par un échec des services de police locaux, le gouvernement Trudeau veut promulguer la Loi sur les mesures d’urgence.

Pour les gens qui ne prêtent pas attention aux détails, cela sonne bien, le gouvernement agit pour éliminer ces « voyous antisociaux » devant la Colline du Parlement. Le fait est, cependant, que rien de ce qui a été fait vendredi ou samedi lorsque les rues ont été dégagées n’avait réellement besoin de la loi fédérale sur les mesures d’urgence.

Les rues ont été nettoyées à Ottawa, ainsi qu’à Coutts, Emerson et Windsor, sans recourir à cette loi fédérale extraordinaire.

Maintenant, malgré le nettoyage des rues et la libre circulation des frontières, le gouvernement Trudeau compte sur le NPD pour l’aider à faire son sale boulot et lui permettre de geler les comptes bancaires de toutes les personnes impliquées. Cela peut sembler bon pour les députés néo-démocrates, cela peut sembler agréable compte tenu de ce qu’ils pensent du convoi, mais comment se sentiront-ils la prochaine fois qu’un gouvernement ira dans cette direction?

Seconde. L’article 490.8 du Code criminel permet déjà à un procureur général fédéral ou provincial d’agir pour geler le financement de groupes qui enfreignent la loi. C’est cet article de la loi que le gouvernement de l’Ontario a utilisé pour geler le financement du Freedom Convoy cinq jours avant que le gouvernement fédéral n’annonce la promulgation de la Loi sur les mesures d’urgence.

Les députés néo-démocrates sont-ils prêts à voir toutes les causes politiques soumises au même examen?

Le NPD s’oppose généralement à l’industrie pétrolière et gazière du Canada. Appuieraient-ils l’utilisation de ces mesures contre les manifestants du pipeline et ceux qui ont perpétré l’attaque à Houston, en Colombie-Britannique, la semaine dernière ?

Incertain, mais quelle est la différence?

Le groupe de Houston était organisé, bien financé et a mené une attaque politiquement motivée contre un projet d’infrastructure essentiel à l’économie canadienne. Cela a coûté des millions à l’économie canadienne.

En utilisant les mêmes arguments que les libéraux ont utilisés pour la Loi sur les mesures d’urgence, ce qui s’est passé à Houston serait admissible.

La loi n’aurait jamais dû être invoquée.

Il est maintenant temps pour le NPD de se joindre aux conservateurs et au Bloc pour rejeter cette ingérence gouvernementale.

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